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 [MISSION] Chant de minuit

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Lighthouse
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MessageSujet: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyMar 9 Avr - 21:37



Chant de minuit

Participants : Ariel et Lecter
#1 : Trouver des indices
Voilà des jours que Mr Niabuck se plaint de son voisin du dessus. Il ne l'a pas vu depuis des mois mais par contre, il l'entend ! Flûtes, violons, tambours, c'est un véritable orchestre qui joue quand la nuit tombe. Il a beau frapper à la porte, personne ne lui répond. Il pourrait simplement forcer l'entrée mais voyez-vous, cette sentinelle est un gentleman et ne s'abaisserait jamais à défoncer une porte. Il préfère vous engager pour mener l'enquête, une solution plus "civilisée" selon lui.
MR NIABUCK
« Faites cesser ce bruit et je vous payerez grassement. Je vous en prie, voilà des jours que je n'ai pas dormi et c'est mauvais pour ma peau. »

L'immeuble est composé de cinq étages pour cinq appartements. Les deux premiers sont occupés par deux sœurs jumelles. Au troisième étage habite un jeune Éclat d'une quinzaine d'années et juste au-dessus se trouve l'appartement de Mr Niabuck. Le dernier étage est celui qui pose problème.
Si vous toquez à la porte de ce dernier, personne ne répond et vous n'entendez aucun bruit à l'intérieur.

Objectif : Mener l'enquête.
Prochaine intervention du MJ : Quand vous pénétrerez dans l'appartement du 4è ou à la nuit tombée ou si vous interrogez un PNJ.


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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyMar 9 Avr - 22:17


Without music, life would be a mistake.

Happiness is annoying someone by singing stupid songs.

Il fallait croire que tu avais une manie de te fourrer dans tout type de situation, Veilleur. Vraiment tout type. Et le fautif de tout cela?

L’ennui, pardi!
L’ennui!


L’ennui te rendait instable, Veilleur. Agité. Tu avais un constant besoin de stimulation. Rester les bras croisés et détailler les feuilles des cimes danser au gré des vents ; peu pour toi. Alors tu allais et venais, entre ton chez-toi et ce village qui autrefois fut tien. Que de plaisir que de revoir des têtes si familières, notamment ce cher Niabuck! Ah, tu n’avais jamais pu le blairer, avec son air de la Haute comme ton défunt morveux. Lui aussi, tu te le passerais bien sous la dent. Que dis-tu, Veilleur? Tu ne peux point, tu n’es guère toi ici. Une simple silhouette, un vase creux de toute substance, portant un masque pour plaire aux foules. Cacher qui tu es. Un autre visage, un autre nom, une autre vie. Être singulier aux identités multiples avec lesquelles tu t’amuses tant.

Visiblement cette identité de « Roi » plaisait à la populace. Voilà plus d’une fois que tu te retrouvais impliqué dans des petites demandes de monsieur et madame tout le monde. Ou de Sentinelle ne sachant que faire de leurs misérables vies. Ce cher Niabuck, il t’avait repéré avec un autre. Il se plaignait de bruit, pauvre bichon. Et quand il osait venir confronter son voisin du dessus, - CHUT - silence radio! Un véritable mystère! Le brave gentleman ne pouvait pas prendre le risque de faire le sale boulot, alors il vous avait vous. Vous? Oui, Veilleur, tu n’étais pas seul en cette nuit tombante, les duvets du ciel couvrant les octaves dissonantes du cinquième étage.

Tu étais là, planté devant cet immeuble, accompagné d’un autre individu, probablement le second que cette tête de mollusque avait embauché. Un rouquin, aux airs bien doux et naïfs. Il allait te plaire celui-là. Tu lui étirais un sourire enfantin, le saluant d’un geste de la main, tes prunelles cristallines détaillant la façade de l’immeuble. Une bien jolie bâtisse avec de nombreux points d’accroche pour crapahuter. Et c’était bien ce que tu comptais faire, toi. Tu n’en avais que faire que de faire taire ce « gêneur ». Sa musique était fort amusante! Pourquoi irais-tu t’en enquérir? Tu n’habites même plus ici!

Repérant un lampadaire non loin de la façade, tu pointais celui-ci du doigt à la tête auburn, avant de pointer le ciel, tes commissures arborant cette fois-ci un sourire plus ambivalent. Il allait comprendre, non? Il avait des yeux, non? Tu t’en fichais au fait. Sans attendre une quelconque approbation, tu entamais l’ascension du lampadaire, te hissant jusqu’au rebord d’une fenêtre adjacente au cinquième étage. Tu n’y apercevais pas grand-chose pour tout dire. La lumière du luminaire n’y aidait guère et c’est tout comme que le propriétaire y avait laissé ses rideaux fermés. Qu’importe, tu ne t’étais pas perché ici pour cela. Tu toussais un coup, t’éclaircissant la voix, inspirant longuement un coup. Il voulait ennuyer le monde? Tu allais volontiers l’aider. Et puis si tu chantais terriblement ; atrocement faux, il allait peut-être réagir, n’est-ce-pas?

« ♫ Mon petit oiseau a pris sa volée,
Mon petit oiseau a pris sa volée,
A pris sa à la volette.
A pris sa à la volette.
A pris sa volée.  

Est allé se mettre sur un oranger,  
Est allé se mettre sur un oranger.  
Sur un or à la volette,
Sur un or à la volette.
Sur un oranger,  
La branche était sèche, elle s'est cassée.  
Elle s'est ça à la volette!
Elle s'est cassé! ♫ »


Tu chantais merveilleusement bien - au moins comme un concerto de casseroles aussi rouillées les unes que les autres - . Il n’y avait pas plus belle voix, que cette voix, si nasillarde, si bosselée et mutilée. Vraiment, tu y mettais tout ton coeur à chanter le plus faux possible. Croyez-le, ou non, ce n’est pas si simple!
@Ariel
Chante comme une casserole en #00008B
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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyMar 9 Avr - 22:56

▬ CHANT DE MINUIT
Aider le voisinage, voilà la nouvelle quête qu’Ariel s’était fixé. Il voulait venir en aide aux habitants du village. Ainsi, pour commencer cette nouvelle aventure, le roux accepta une mission simple, une histoire de tapage nocturne. Or, était-il le plus qualifié pour l’exécuter ? Non, clairement pas. Le bruit qu’il provoquait la nuit, l’avait obligé à déménager. Mais, pourquoi demanderez-vous ? A la suite d’un terrible cauchemar, qui tétanisa ses membres et le plongea dans une profonde angoisse, le roux se réveilla sous les traits d’une machin à laver. Le lit trop fragile se brisa sous le poids de l’engin en métal. Et, le bruit effroyable secoua presque tous ses voisins.

Or, même après cet événement, il décida de rester à son logement. Les tensions se calmèrent. Or, une angoisse resta au sein de l’homme-machine et se manifesta que la nuit, dans son sommeil. Ici, pendant celle-ci, il se transforma, à bien des reprises mais se réveilla toujours sous forme humaine. Son nouveau lit réussit à tenir. Ainsi, nous pourrions penser qu’aucun problème n’existait ? Et, non. La machine ne cessa de faire d’effroyables « bip » pendant son sommeil. Les voisins ne purent plus trouver le sommeil et décidèrent de se regrouper pour demander au roux de partir de l’immeuble. Celui-ci accepta, peinait, marquait par une soudaine hostilité qui ne lui fut expliquer que bien plus tard.

Alors que cette douloureuse expérience remontait, s’emparait de l’homme qui tremblait un peu, son collègue accompagnant le vacarme musical d’une comptine très mal chanté le sortit de ses pensées et de de son stress. Nous pourrions même dire que grâce à lui, Ariel ne se transforma pas en machine à laver devant l’immeuble ce qui, soyons honnête, n’aurait pas été très pratique pour monter les nombreux étages. D’ailleurs, ce bruit qui ne pouvait clairement pas porter le nom de chanson, le poussa à grimper les escaliers jusqu’à l’appartement. Car, il espérait que si la musique s’arrêtait, son acolyte bancal en ferait de même.

Au bout du deuxième étage, ayant pris trop de vitesse au début, Ariel dût s’arrêter pour une petite pause afin de reprendre son souffle. Le manque de sportivité de la machine à laver était clairement visible. Heureusement, il possédait une telle endurance qu’il tenait des programmes de nettoyage, long de plusieurs heures. Ainsi, son souffle reprit, il continua à une allure plus modéré qui lui permit de tenir le coup jusqu’au dernier étage. Devant la porte par laquelle s’échappait les différents instruments de musique, Ariel se décida de toquer. Mais, comme pour monsieur Niabuck, personne ne répondit. Le roux avait juste eu envie de tenter, par politesse. Et, au final, l’employeur qui ne désirait se salir les mains, avait raison.

Mais, malgré tout, le gérant de la laverie ne pouvait plus supporter ce vacarme et son abruti de coéquipier. Ainsi, il se recula dans le couloir pour prendre son élan. Après quelques flexions ridicules, ponctués d’une respiration, Ariel prit une grande décision. Lui qui était si sage et si gentil à son habitude, devait employer les grands moyens et défoncer la porte. Et, peut-être qu’après un geste aussi fort, son acolyte viendrait lui donner un vrai coup de main ! Peut-être. Mais, vu le niveau dont il faisait preuve, le roux en doutait un peu. D’habitude, il ne se permettait pas de juger aussi vite. Mais, cette fois-ci, il avait le droit, face à l’inutilité de l’homme et au bruit supplémentaire qu’il faisait, qui devait bien entendu gêné le client. Or, Ariel était connu pour son manque de discrétion. Croyez-vous vraiment que la montée des escaliers avait été fait dans un silence religieux ? Pas du tout!Trêves de plaisanterie.

Avec son élan, Ariel fonça dans la porte, tapant brutalement son épaule contre le bois.

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Lighthouse
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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyMer 10 Avr - 18:46



Chant de minuit

Participants : Ariel et Lecter
#2 : Alors on danse
La porte cède sous l'impact et s'ouvre à la volée. À l'intérieur, la musique s'arrête sur quelques fausses notes et Ariel peut voir, flottant dans les airs au centre de la pièce, une flûte, un tambour, un violon et un accordéon. Ils restent figés un instant avant de laisser échapper simultanément un son si fort qu'il vous déstabilise quelques secondes. Il n'en faut pas plus aux instruments pour foncer vers la sortie, bousculant Ariel au passage, et se dirigent vers les étages inférieurs. La flûte, quand à elle, vole à travers la fenêtre et manque de percuter Lester. Elle plane vers une Sentinelle qui passait par là, une créature ressemblant vaguement à un taureau et avoisinant les 2 mètres de haut ! Il voit la flûte approcher et vous l'entendez dire :

SENTINELLE
« Mais... qu'est-ce que ...? Hé ! Il se passe quoi là ? Je maîtrise plus rien ! »

La flûte entame une mélodie entraînante alors que la Sentinelle se met à danser et se mouvoir tel une marionnette. Dans l'immeuble, les autres instruments font de même avec leurs propres victimes.



Note : Les habitants de l'immeuble (et un passant) sont envoûtés par la mélodie jouée par les instruments ! Ils sont toujours conscients mais n'ont plus le contrôle de leur corps tant que la musique de l'instrument qui les contrôle n'est pas arrêtée. Les instruments vont se servir de leur pantin pour se protéger et vous empêcher de les récupérer.

Le violon contrôle Mr Niabuck,
Le tambour contrôle l'Éclat du 2è étage,
L'accordéon contrôle les sœurs jumelles du rez-de-chaussée et 1er étage,
La flûte contrôle un passant.

En tant que joueur, vous pouvez interpréter les habitants de l'immeuble pour rajouter des péripéties. Vous pouvez utiliser les dés mais cela n'est pas obligatoire.

Objectif : Récupérer tous les instruments.
Prochaine intervention du MJ : Quand tous les instruments seront entre vos main OU événement imprévu.


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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyMer 10 Avr - 21:39


Without music, life would be a mistake.

Happiness is annoying someone by singing stupid songs.

« Well that escalated quickly! ~ ♪ »

Non, vraiment, crois-tu, Veilleur? Tu avais failli te manger une flûte en pleine poire et c’était ta seule réaction? Évidemment! Tout cela t’amusait tant! A présent la horde de vilains instruments contrôlait de pauvres gens qui passaient par-ci ou par-là. Ainsi que cette bonne vieille tronche tentaculaire et quelques résidents. Ohlalala, les pauvres! Il faut que tu ailles les aider!

Et puis quoi encore?
Pour une fois qu’il y a un peu de vie dans ce village!
Pour une fois que tu te sens dans ton univers.


De quel droit irais-tu te priver d’une si bonne chose? Certes t’avais bien perdu vingt-cinq pourcent de ton audition avec leur cri de guerre musical du « KEUWAH VOUS AVEZ CASSÉ LA PORTE?! ». En même temps, les pauvres instruments tu les comprenais. En voilà une manière que de rentrer chez autrui - de  toute manière tu ne comptais pas passer par la fenêtre, toi? -. Et maintenant ils étaient là, réunis, protégés derrière une marionnette chef d’orchestre. Jouant chacun une partition qui leur était propre et jouant des corps de leurs victimes. Tu appréciais vraiment la performance! Tu te croirais au théâtre sans y être. Quelle était la problématique soulevée, ici?

Le manque de contrôle sur les choses qui nous entourent? Que tout être est esclave de sa propre partition qu’est la vie? Vraiment, voulaient-ils faire passer un message ces fameux instruments? Ou jouaient-ils uniquement pour le plaisir de rendre le village sourd? Qu’importe la raison. Cela n’avait que peu de valeur pour toi. Chacun faisait ce qui lui plaisait et tant pis si cela ennuyait autrui. Tant mieux même. On vit pour qui on est. Pas pour qui l’on voudrait que l’on soit. Tes prunelles cristallines balayaient la place, un sourire goguenard ayant pris place sur tes lippes. Ce spectacle te donnait à la fois l’amère envie de répandre tes tripes au sol et d’un côté tu en riais tellement cela était risible. Quel intérêt de simplement contrôler des marionnettes vivantes? Pourquoi ne pas aller plus loin? Pourquoi ne pas juste les pousser un peu plus sur le gouffre de la déraison? Vraiment, si ces instruments étaient munis de voix, tu aurais adoré échanger avec eux!

Parce que là, il y en avait un qui avait une folle envie d’échanger avec toi et c’était cette sentinelle bovine qui venait gentiment d’enfoncer ton siège lumineux de fortune. Tu avais à peine était surpris, t’accrochant aussi vite d’une main au rebord de pierres nues de la fenêtre du cinquième. C’était malin cela! Où allais-tu t’asseoir? Tu gonflais les joues, lorgnant la pauvre sentinelle qui peinait à garder une main de fer sur son propre corps. Tu soupirais, restant accroché d’une main au rebord de la fenêtre, trouvant qu’il manquait quelque chose à cette joyeuse fête champêtre. Visiblement la tête rousse était toujours à l’intérieur, peut-être en train de distribuer des mandales aux habitants, qui sait? Quand on défonce une porte, cela va de soi, non?

Finalement tes neurones décidèrent d’établir une courte connexion pour te souffler deux-trois idées qui pourraient bien rendre cette fête improvisée bien plus amusante. Tu délaissais ta position de linge ballottant au vent pour te hisser par la fenêtre grande ouverte, te trouvant en tête à tête avec l’inconnu aux cheveux flamboyants. Ne perdant pas ton sourire, tu zieutais l’appartement, cherchant quelque chose qui pourrait t’aider dans ton projet. Il y avait déjà un bon matériel. La pièce essentielle serait forcément dans l’appartement de la tête de poulpe. Un gentleman comme lui n’oserait guère manquer d’un tel objet dans sa panoplie du gentilhomme.

« Diiiis, tu t’en occupes le temps que j’explore? Promis je fais vite! ♪ »

Ce n’était pas une question, cela, Veilleur. Puisque tu sortais aussitôt de la pièce, enjambant les marches pour descendre à l’étage inférieur. L’avantage avec la discorde qu’avait créée ces instruments c’est que tout milieu de vie était accessible. Tu allais en profiter. Une petite visite de courtoisie dans chacun des appartements. Aussi bien même si tu trouvais ton objet de fortune chez la pieuvre, tu étais curieux de voir le chez-soi des autres. Juste pour voir leurs visages. Juste parce que tu sais qu’ils ne vont pas aimer cela. Poussant la porte de l’appartement de Mr. Niabuck, tu entreprenais ta fouille, dérangeant et rangeant tout aussi vite soigneusement derrière. Une manie, que voulez-vous. Où pouvait-il bien ranger cela?

Il n’allait pas te dire qu’il n’avait pas cela chez lui! Quel coup en prendrait son image de Gentleman. Ce fût finalement après de longues minutes de fouilles que tu dégotais ce pour quoi tu étais venu. Élargissant un sourire ravi, tu enchaînais dès lors avec les étages du dessous, saluant quelques marionnettes d’infortune qui te fusillaient du regard de te voir te dandiner chez eux, tout sourire. Ce que tu adorais leur taper sur les nerfs vraiment. Et comment allait-il ton « compagnon » d’infortune, là-haut? Tu roulais des yeux, te forçant à rebrousser chemin, laissant tomber au sol les objets que tu tripotais. Pas grave, ils étaient hideux. Ils te remercieront. De retour au cinquième, ton « ami » avait disparu. Il s’était éclipsé aux étages inférieurs, réellement? Tu soupirais longuement, t’armant de ton plus beau sourire pour t’atteler à la tâche.

Refermant tes mains autour des rideaux qui pendouillaient à l’air frais, tu commençais à tirer dessus, espérant que la barre les tenant allait céder. C’était pas bien difficile. Un bon coup sec et ça suit. Pourquoi pile quand tu y penses, tu manques de te prendre celle-ci pile entre les deux yeux? Au moins elle est descendue! Non sans bruit, mais ce n’est qu’un détail. Un bruit de plus, de moins, dans ce capharnaüm... Extirpant les rideaux de la barre de fer, tu commençais à déchirer ceux-ci posant un à un les carrés de tissus. Venaient à présent tes trouvailles. Un briquet de chez le poulpe - qui ne fume pas un bon cigare en tant que gentleman? - et le petit bonus que tu avais trouvé chez les jumelles une bouteille de dissolvant. Vous voyez l’idée à présent? Un joli feu de bois avec certains instruments. Et autant dire qu’avec le dissolvant cela va y aller!

Tes commissures dessinaient un sourire ravi, imbibant tes morceaux de tissus que tu jetais vers la fenêtre où tu ne tardais pas à y déposer tes fesses, allumant ton briquet, sifflotant. Bon, à qui allais-tu mettre le feu en premier?

« Trou-trou, ce sera toi au bout de trois. Un, deux, trois! »

Et c’est donc notre cher violon qui emporte le gros lot!

« Si j’étais vous, je commencerais à courir Mr. Niabuck! » lâchais-tu, laissant la flamme lécher le tissu alcoolisé.

« Ah! C’est vrai vous ne pouvez pas! Espérons que ce vilain violon ne vous emporte guère avec lui! ♪ »

Feuer Frei.
Tu jetais la balle de tissu enflammée vers le violon, oubliant un court moment tes doigts brûlés. Tu n’avais pas trouvé de bouteilles, alors c’est molotov sans bouteilles. Tu es écolo au moins. Tu pollues pas. Tu brûles même les déchets. Quel homme bon es-tu, Veilleur.
@Ariel
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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyMer 10 Avr - 22:38

▬ CHANT DE MINUIT
La porte céda. Des instruments volants ? Ses yeux se plissèrent. Ariel ne rêvait pas ? Un bruit assourdissant en suivit. Ils lui en voulaient ? Mais, ils n’avaient pas qu’à faire autant de bruits ! Ainsi, le roux ne serait jamais venu jusqu’ici. Quand ses oreilles se remirent du choc, trois des instruments se précipitèrent par la porte d’entrée et manquèrent de le faire tomber au passage. Ses sourcils se foncèrent. C’était quoi ce bordel ? Et surtout, comment allaient-ils se débarrasser d’instruments volants ? La mission vu de son jour semblait bien moins facile et bien moins cohérente, surtout.

Un seul instrument avait pris la fenêtre. Ariel se convint pour s’y diriger. Or, son acolyte temporaire entra brusquement par cette ouverture. Il l’observa, l’écouta, n’eut pas le temps d’accepter que celui-ci repartait par la porte d’entrée. Pendant ce temps, le roux tenta de réfléchir à toute vitesse, de trouver une solution viable. Mais, il ne connaissait pas encore le pouvoir de ses instruments ce qui compliquerait encore plus l’affaire. Un semblant d’idée émergea dans son esprit trop sollicité. Et, il courut à son tour dans la cage d’escalier afin de descendre.

Or, sur son chemin, Monsieur Niabuck s’interposa, accompagné du violon. Et, sous les ordres de celui-ci, il manqua de peu sa cible. En effet, le roux était juste tombé et voyait le poing, s’élever au dessus de lui. Une grimace déforma les traits de son visage et il se releva le plus vite possible pour s’échapper de cet étage. Or, la descente s’avéra toujours compliqué. Car, à chaque fois, les locataires se mettaient en travers de son chemin, tentait de le frapper, de le faire tomber. Et, si parfois, ils réussirent, Ariel arrivait à amortir ses chutes et en profitait ensuite pour s’échapper loin de ces marionnettes. Une chose était clair dans son esprit, désormais, il ne tenterait plus de régler de conflits de voisinage si c’était aussi dangereux !

Une fois arrivé en bas, et non sens mal, Ariel resta une seconde dans la cage, reprenant son souffle. Divers marques et bleus couvraient son visage et son corps. Or, l’homme tentait de rester fort et d’ignorer la douleur qui menaçait de le faire succomber à une folle envie de prendre la fuite. Plusieurs raisons l’en empêchaient ; ses pauvres gens pris au piège, Lecter (même s’il ne le connaissait pas encore assez pour savoir que c’était une raison qui devrait le motiver au contraire) et les marques déjà présentes. Car, ainsi, il se sortit à lui-même la basique phrase : « Un peu plus ou un moins, maintenant que je suis amoché autant finir ». Et, la suite de cette réflexion, le roux reprit une grande respiration.

« HE, LES INSTRUMENTS, BANDE D’ABRUTIS,  DESCENDEZ QU’ON RÈGLE CA COMME DES.. »

Ariel se coupa dans sa phrase. Le mot « hommes » était-il vraiment approprié au contexte ? On parlait d’instruments en bois. De plus, vu le ridicule de son insulte, il était pas à ça près. Mais, il ne fallait pas lui en vouloir, c’était sans doute la première fois qu’il en prononçait une , de toute son existence ? Et pourquoi ? Provoquer des instruments. En y repensant, la situation était assez cocasse dans son genre. Ensuite, le gérant de laverie balaya toutes pensées parasites de son esprit et continua.

« DE TOUTE FAÇON, VOUS JOUEZ MAL. J’AURAIS HONTE A VOTRE PLACE ! »

Cette dernière provocation sembla à suffire à faire rappliquer les marionnettes et les instruments devant l’immeuble. C’était l’endroit où Ariel s’enfuit en les entendant tous dévaler les escaliers pour le rejoindre, comme s’ils avaient oublié la présence de Lecter. D’ailleurs, qu’est-ce qu’il trafiquait à fouiller les appartements ? Enfin, il semblait l’avoir vaguement entendu dans l’un d’entre eux lors de sa descente. Et puis, ce n’était pas son problème, une surprise l’attendait dehors.

Le taureau ! Ainsi, le pauvre roux se retrouva encerclé par une ordre d’instruments mécontents. Quelle merveilleuse soirée, non ? Ariel joint les mains et prononça ses dernières volontés. Mais, quel fut son bonheur quand son camarade apparut à la fenêtre du dernier étage pour l’aider ! Avec un boule de feu ?.. QUOI !? Ariel ne comprit pas et sauta sur Monsieur Niabuck pour le plaquer au sol et éviter de prendre feu à son tour. Or, après toutes ses activités sportives, ses aisselles moussaient et dégoulinèrent sur le pauvre gentleman.

Le roux se releva bien vite. Désormais, il ne se laissait plus le temps de réfléchir. Il passait en mode lessive automatique. Et, ainsi, il profita de la surprise et de l’agitation pour attraper et mange la flûte. Manger ? Oui, manger. Certes, il eut un peu de mal à la mâcher mais avec un peu d’efforts et une bonne utilisation de sa dentition, ça allait bien finir par passer, non ? Puis, sa lessive aurait la senteur bois ? Original ! Peut-être, certains clients apprécieront cette nouveauté. Maiiiiis, c’était pas le moment de s’éparpiller de nouveau. Ils restaient encore deux instruments intacts à neutraliser.

La sentinelle bougea lentement vers le taureau pour vérifier qu’il aille bien mais ce, sans quitter ces adversaires du regard. Comme si le simple fait de les détourner pouvait signer son arrêt de mort. D’un autre côté, il avait Lecter pour lui venir en aide. Mais, la même stratégie que précédemment, risquait de pas fonctionner. Le roux commençait à stresser.. La panique s’empara de lui en quelques secondes, à peine. Comme si toute l’angoisse réprimait jusque là, remontait d’un seul coup et s’emparait de lui sans qu’il ne puisse rien faire et, le drame arriva.

Et, Ariel devint machine à laver, sous les yeux de tous et toutes, dans cette situation plus que chaotique.

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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyJeu 11 Avr - 22:14


Without music, life would be a mistake.

Happiness is annoying someone by singing stupid songs.

« MON IKA SUSHI! TU EXAGERES L'AMI! IL ALLAIT ETRE GRILLE COMME IL FALLAIT! »

Tu gonflais les joues, boudeur, t’étant redressé pour interpeller la tête feu. Vraiment, il abusait le rouquin! Déjà qu’il n’était même pas avec toi pour admirer ton magnifique lancé - 10/10 pile sur la tronche de pieuvre - , mais en plus il venait d’éteindre le feu et donc de sauver par la même occasion le poulpe! Il ne faisait aucun effort ou bien? Qu’est-ce que cela changeait que le poulpe brûle avec? Le but était de stopper les instruments, à aucun moment il n’avait précisé comment. Tu lâchais un soupir, comptant d’un oeil le nombre de munitions qu’il te restait. Si ton compagnon d’infortune s’amusait à toute les éteindre vous n’alliez jamais arrêter les instruments. Qu’importe pour toi, ils te fichent la paix et l’on prit en grippe. Tout ce carnaval te distrayait, toi. Cette ambiance un peu plus vivante était amusante. Euphorique. Un peu de vie dans ce petit village bien trop calme à ton goût.

Ce qui te surprenait plutôt était cette scène singulière qui se déroulait sous tes prunelles cristallines. Le roux avait... Sué des bulles, sérieusement? Il était un homme bulle? Une baignoire humaine? La personnification d’un mioche accro aux bubulles? Et comme si cela n’était pas assez burlesque, voilà que maintenant il dévorait la malheureuse flûte, distraite par ton molotov improvisé, à pleines dents. Sans la moindre gêne. Peut-être commençait-il à devenir intéressant pour toi. Tu te rasseyais, détaillant le spectacle, un sourire ambigu aux lippes. Oh tu avais envie de l’emmener avec toi. Le comprendre. Savoir son fonctionnement, ses mécanismes. Tu avais une telle envie de le clouer sur une table et de voir ce qu’il renfermait. Et si tu partais? Et revenais avec de quoi le ramener avec toi? En plus tu étais sûr que cette surprise improbable ferait plaisir à Cerbère! Elle qui aime tant la compagnie. ♪

Néanmoins si tu t’étais attendu à cela. Tu partais un instant dans tes réflexions, délaissant un homme puis revenais... Trouvant une machine. Oh non, pas la machine de haute pointe, cyborg venu d’une autre dimension pour détruire le monde. Une machine bien plus anodine, quotidienne. Une machine à laver. Cet inconnu était donc... La personnification d’une machine à laver?! Qui?! Qui a eu cette idée de génie? Que tu ailles le voir pour le décapiter et conserver sa tête dans un bocal de formol rien qu’à elle toute seule. Le problème étant qu’une machine... Ce n’est pas très mobile. Voire carrément pas. La machine rousse semblait dans de beaux draps, incapable de bouger. Une crise d’angoisse? Un anxieux en plus! Quel genre de collègue te donnait-on - et c’est toi qui dit cela, réellement? - ?

Contraint de tout faire! Quelle chance a-t-il de t’avoir! Tu te redressais, zieutant par dessus ton épaule, tes mirettes se posant sur la barre de rideaux et l’unique rideau restant. Décidément... Les idées ne te manquaient guère aujourd’hui. Mais avant cela... Il fallait que tu attroupes tout ce petit monde sous ta fenêtre. Tu ne pouvais pas prendre le risque de gâcher plus de matériel. Tu en profitais cependant pour enrouler la barre dans le rideau restant, déchirant celui-ci afin d’avoir de quoi faire des noeuds tenant la route. Tu vidais une bonne partie de la bouteille de dissolvant dessus, gardant un fond pour les instruments. Ceci fait, tu revenais à ton poste, passant la figure au dehors ; commençant à agiter le bras, apostrophant les instruments et leurs marionnettes.

« VOUS N'ALLEZ PAS SONNER UN PEU FAUX SANS DEUX DE VOS AMIS? APRES A VOUS ECOUTER, CE N'ETAIT PAS DEJA DU GRAND ART MES CHERS! VOUS VOULEZ VENIR ME FAIRE ENTENDRE CELA DE PLUS PRES? ♥️ »

De ce que tu avais pu saisir de la voix du rouquin plus tôt, ils avaient l’air sensibles à ce qu’on critique leur musique. Bien que dans les faits, tu ne la trouvais pas plus désagréable que cela. Ce fût sans attendre que le tambour suivit de près par l’accordéon se dirigèrent vers toi, laissant un peu de répit à ton collègue de misère. Tu ne possédais plus beaucoup de temps devant toi pour te saisir de ta lance molotov et la jeter par dessus bord sans la moindre hésitation. Si le feu semble les rendre hésitants, la machine devrait bien pouvoir les engloutir. Après tout, ne s’était-elle pas enfilée une flûte sans sourciller? Observant les instruments furieux qui se tassaient sous toi, tu lâchais la bouteille à leurs pieds. En revanche, tu ne tardais pas à saisir qu’ils n’allaient pas rester longtemps là avant de venir te déloger.

« DIS LA MACHINE, TU PEUX LES MANGER S’ILS SONT DISTRAITS? ♪ »

Comme toujours, allais-tu attendre son avis? Bien sûr que non, tu enflammais ta barre bien imbibée d’alcool, celle-ci brûlant vivement, emportant avec elle quelques pans de chair de ta main. Tu n’étais plus à cela près. Puis la chair grillée, ce n’est pas désagréable au nez. Tu balançais la barre entre les deux derniers instruments, le plus proche possible de la bouteille, regardant ta main amochée pour poser tes pupilles sur l’homme-machine. Tout reposait sur sa réactivité et il avait intérêt à réagir vite. Non pas que les instruments aller brûler bien plus vite avec la bouteilles comme conducteur, mais lui qui veut tant sauver ces vies inutiles ; elles allaient partir en fumée avec s’il ne s’activait pas. Ah, que tu adores cette fête!
@Ariel
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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyVen 12 Avr - 23:41

▬ CHANT DE MINUIT
Voilà Ariel sous ses traits d’appareils ménagers. L’inutilité assurait. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était tenter de vibrer pour se déplacer ce qui était bruyant et très peu efficace car il parcourait à peine quelques centimètres par seconde. Ah ! Il pouvait faire « biiip », enclenché des programmes et fermer la porte. N’est-ce pas génial ? Oui. Mais, toujours, complètement inutile. Désormais, sa seule option était de se concentrer pour reprendre forme humaine, une tâche bien compliquée.

Or, par chance, les deux autres instruments ne l’attaquèrent pas. Lecter détourna son attention, par bonté d’âme ? Pas du tout ! Il voulait sans doute faire tourner le roux en bourrique et s’amuser de la situation. Ainsi, il tenta de tout miser sur une reprise de son apparence, ce qui s’avérait un peu plus compliqué que prévu dans la situation actuelle. De plus, les dernières paroles de Lecter attirèrent encore une fois son attention. Celui-ci semblait un peu étrange et avec une nouvelle barre de feu dans les mains, Ariel ne put que s’élancer de nouveau sous forme humaine afin de sauver ses pauvres âmes.

Dans un sprint incroyable, il sauta sur les trois victimes pour les plaquer à terre comme il put le faire avec Monsieur Niabuck. Ce geste devait pas être dès plus agréable. Et, eux aussi s’en retrouvèrent couvert de lessive. Ensuite, notre héro se releva avec un peu de mal, ses muscles commençaient à fatiguer mais il réussit à lancer un peu de lessive sur l’accordéon, la lessive toute fraîche, senteur bois qu’il venait de récupérer sous ses aisselles humides. Après tout, avec le sport qu’il faisait, la production était plus que suffisante !

Une fois, l’instrument affaiblit entre le feu et la lessive, Ariel se saisit et le grignota petit à petit. Or, l’accordéon était un peu plus gros que son copain la flûte. Ainsi, le roux s’installa, au sol, en position tailleur avec l’instrument pour le manger tranquillement. Une opération qui lui prit une petite dizaine de minutes. Encore un. Son ventre commençait à être un peu trop rempli. Enfin, tant qu’il ne les vomissait pas, ça devrait aller, non ? Et, s’il revenait à la vie, une fois sorti du corps d’Ariel ?..

Les préoccupations de la sentinelle passèrent sur l’autre instrument qui eut le temps de se remettre de l’attaque de Lecter. Le roux grimaça et avait un peur de celui qui contrôlait un éclat. Et, qu’allait-il lui faire faire ? Ariel devait absolument le protéger. C’était son devoir de sentinelle après tout ! Or, le regard de l’éclat semblait étrange. Comme celui des autres habitants de l’immeuble d’ailleurs. Et, Ariel ne comprit de suite le problème.

Ce problème c’était lui. Malgré, toutes ses actions incroyables pour sauver la vie de quelques innocents, un détail clochait. Et, il ne s’y était pas encore rendu compte, il avait du mal. L’information peinait à atteindre son cerveau. Or, face au regard vraiment persistant et gêné des inconnus, le sien descendit sur son corps, pour découvrir son intégral nudité. Ses joues devinrent écarlates presque immédiatement sous l’immense gêne qui l’envahit.

Et, vous vous demandez pourquoi Ariel est nu? Et, ce à juste titre. En effet, quand la sentinelle passe de machine à laver à humain, ses vêtements sont conservés, certes mais pas sur lui, ainsi, il doit prendre un petit moment pour se rhabiller. D’ailleurs, ses habits se trouvaient, au sol, pliés, propres, à l’endroit où il s’était transformé quelques minutes plus tôt. Il lui restait maintenant plus qu’à les récupérer, se vêtir afin d’éviter de passer pour un pervers.

Ainsi, l’espace d’un instant, l’homme oublia la mission, l’instrument restant pour se couvrir de nouveaux de quelques morceaux de tissus, senteur bois.
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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptySam 13 Avr - 18:43


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Happiness is annoying someone by singing stupid songs.

Mais c’était qu’il était vraiment motivé pour les sauver, le rouquin! Tu observais la malheureuse machine se démener, avançant avec difficulté, lâchant quelques bruits aigus ; vite couverts par l’énorme cacophonie qu’elle faisait à elle seule. Alors qu’allait-il faire? Allait-il les sauver? Telle la machine qu’il était? Ou allait-il échouer et garder pour toujours cette magnifique image de deux brochettes grillées à point gravée dans son esprit? Le suspens était à son comble. Tu restais là, tes prunelles posées sur les deux instruments qui ne semblaient guère ravis de comprendre ce qui leur tombait dessus. Ou leur été tombé dessus. Du feu! Encore! Quelle surprise! Tu esquissais un sourire ravi, frappant des mains pour encourager ton compagnon d’infortune.

« Et la machine se relève! Titube un peu, mais elle essaye! Quel brave coeur avons-nous là! Prêt à tout pour sauver deux malheureux innocents des cruelles flammes! Va-t-il y arriver? ♪ »

Tu ponctuais ta phrase d’un ton faussement - carrément exagéré - dramatique. Il fallait que la tension soit palpable! Ce carnaval arrivait à sa fin et en rien celui-ci ne se devait d’être décevant. Cela, tu le refusais. Tu secouais ta main brûlée, regardant tes tissus lentement se reconstruire. Mah. Cela allait te filer la dalle après. Et en plus avec deux repas presque cuits juste en dessous de toi, cela devenait terriblement tentant. Inspirant un coup, tu choisissais de te concentrer à nouveau sur la machine humaine qui, finalement d’un élan presque miraculeux ; tel le héros tant attendu, redevenait homme.

Ce ne fût pas tant le fait qu’elle les sauve, ces vies inutiles qui venait de te faire étirer un sourire railleur. Ce ne fut pas tant que celles-ci furent toutes couvertes de lessive. Oh non, cela non. Le pire c’est que lui, absorbé par sa tâche hardie, ne se rendait pas compte. Ne sentait-il pas l’air frais lui mordre la peau? Ne se sentait-il pas quelque peu à nu devant tous? Il l’était réellement! Ce fût si soudain que tu ne pus t’empêcher d’exploser de rire. Cela faisait si longtemps que tu n’avais pas rit ainsi. Ton estomac t’en faisait mal. Et lui qui dévorait ce malheureux accordéon, nu comme un ver, se pensant encore habillé. Après le terrible loup-garou, voici la machine-garou. Leur point commun? La nudité au retour de la forme initiale.

Seulement cette nudité venait contrecarrer ton spectacle. Pivoine rouge de savoir ses parties intimes exposées aux yeux de tous, la tête feu filait vers ses vêtements qu’elle avait abandonné derrière elle, ceux-ci soigneusement pliés. Oubliant le tambour qui restait planté là, probablement aussi perdu que toi. Malgré cela, tu peinais à calmer ton rire, tes prunelles ne lâchant pas le malheureux nudiste non-assumé. Si tu avais su que cette nudité allait être la clé pour résoudre votre dernier problème musical. Bien trop occupé à applaudir et rire, tu ne tiquais pas immédiatement que ton popotin rappait gentiment ; délicatement hors du rebord de la fenêtre. Ce fut uniquement quand tu te sentis dangereusement pencher en avant que tu compris. Que non seulement on pouvait réellement mourir de rire - regarde toi Veilleur - mais qu’en prime d’avoir mal à l’estomac, tu allais avoir mal ailleurs.

Qui se serait attendu à ce que tu chutes aussi lamentablement? Pas toi. Peut-être un peu. Tu avais à peine eu le temps de reluquer les briques du mur en détail, quelle plaie! Par contre tu avais eu tout ton temps pour sentir la douleur aiguë traverser ton échine. Tout ton temps pour apprécier les craquements sourds de ta colonne contre le tambour. Réellement? Tu étais réellement tombé sur le tambour? Le monde se fiche de toi. Tout ce qui te passa en tête fut de rire. Rire à t’en rendre aphone. Tellement cette situation était un festival à elle toute seule. Tu étais là, partiellement en sang, quelques os brisés, à rire au nez du monde. Comme si tout cela était cohérent. Basique. Normal. Tu es mort tellement de fois que cela ne te surprend même plus. Tu en ris. Tu en profites. Découvres. Et là, honnêtement. Tu étais déçu. En plus le tambour maintenant devenu cymbale avait amorti ta chute. Donc un facteur de plus pour ne pas avoir une expérience entière.

« Pourquoi n’as-tu pas bougé le tambour? Es-tu stupide ou bien? Non seulement tu me fais rater des sensations mais en plus tu es à peine confortable... Quelle plaie... »

Parce que oui, râler allait forcément faire évoluer la situation. Évidemment! Lorgnant l’homme machine, tu arborais un sourire goguenard, moqueur.

« Je ne connaissais pas cette nouvelle mode au village que de sauver des gens nus! Tu m’apprends quelque chose mon cher! ♪ »

Tu finissais par te relever, époussetant ta veste et ton pantalon. Fichus. Un de plus, de moins. Tu n’étais plus à cela près aujourd’hui.
@Ariel
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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyLun 15 Avr - 14:10



Chant de minuit

Participants : Ariel et Lecter
#3 : Bilan
Le calme revient peu à peu dans l'immeuble alors que les résidents reprennent leurs esprits. Mr Niabuck s'approche de vous, encore sous le choc (d'avoir perdu le contrôle de son corps ou d'avoir failli brûler vivant, vous l'ignorez). Ses yeux restent fixés sur Lecter puisqu'Ariel semble avoir quelques soucis avec ses vêtements...


MR NIABUCK
« Merci... Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi dangereux et même si je n'approuve pas les méthodes que vous avez utilisées... le résultat est là : je vais enfin pouvoir me reposer. J'ai bien besoin d'une sieste pour... récupérer. »

Les autres habitants parlent entre eux et l'un d'eux se rappelle que l'occupant de l'appartement d'où viennent les instruments a quitté le phare il y a quelques semaines. Il s'agissait d'un Éclat mélomane, apprécié dans le village bien que pas très bavard... Les résidents vous autorisent à prendre ce qu'il reste dans son appartement (il n'en aura plus besoin de toute manière !)


Résultat : La mission est un succès !
Récompenses : Chacun de vous gagne 8 babioles. De plus, vous trouvez deux objets dans l'appartement du dernier étage, à vous répartir.


— BAGUETTE DE CHEF D'ORCHESTRE
Permet de faire danser une personne. Pour cela, le détenteur doit chanter une chanson en magnant la baguette à la manière d'un chef d'orchestre. Plus le détenteur chantera juste, moins la victime pourra lutter contre les effets.
Durée : une chanson, 3 minutes 11 maximum.
_______________________________________________________

— DIAPASON
En sonnant ce diapason, vous pouvez instaurer une zone de silence (environ 5 mètres de diamètres) autour du porteur. Toute personne présente dans la zone sera incapable de parler ou de produire le moindre son. Sortir de la zone ne met pas un terme aux effets. Très utile pour rester discret !
Durée : jusqu'à ce que le porteur sonne à nouveau le diapason ou après 10 minutes.

Note : Les habitants sont encore trop sonnés pour se rappeler que Lecter leur a pris une partie de leurs biens. Mieux vaut ne pas trainer dans les parages. Il est possible qu'un des résident vienne réclamer leurs possessions dans un RP ultérieur.



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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyMar 16 Avr - 15:22

▬ CHANT DE MINUIT
Saisissant son pantalon, enfilant une jambe après l’autre, Ariel jetait quelques regards furtifs à son acolyte. Celui ne cessait de rire, de se faire remarquer alors qu’il y avait encore un instrument à mettre hors d’état de nuire. D’un coup, une illumination intervient dans son esprit. On leur avait demandé de les attraper et non de les détruire ? C’est la même chose, on va dire.

Le roux balaya ses pensées pour se concentrer sur son habillement. Or, il loupa la merveilleuse scène où Lecter se ramassa par terre, sur le tambour. Les insultes parvinrent elles, jusqu’à ses oreilles. Il fronça les sourcils et se tourna pour le voir se relever. Et, lui faire remarquer sa nudité précédente le fit rougir d’avantage.

« C’était un accident. »

Répondit-il d’une voix un peu faible, dans sa barbe, avec un sourire très gêné. Peu après, Monsieur Niabuck s’approcha, sans doute pour les féliciter de leur travail efficace ! Ariel finit de remettre son t-shirt et se rendit vers les deux pour écouter les paroles du poulpe. Celui-ci, au final, semblait mécontent de la méthode utilisée. Mais, décida de les récompenser.

Tant mieux. Dans le cas contraire, Ariel aurait fait un scandale. Après tout ses efforts ! Et, il commençait à être vraiment épuisé. Après avoir récupéré la récompense, il rentrerait sans doute chez lui pour dormir à son tour pendant quelques heures voir jours. Car c’était vraiment la première fois qu’il ressentait une telle fatigue.

« Merci. »

A la suite de cette mention de politesse, dite sur une voix un peu froide qui ne ressemblait pas à Ariel, celui-ci se rendit au dernier étage. Il s’épuisa une nouvelle fois à monter les étales, cracha ses poumons à la fin et se promit intérieurement de se mettre au sport. D’ailleurs, les escaliers s’en retrouvèrent glissant à cause de toute la lessive perdue par la machine à laver. Puis, il commença à chercher dans les objets. Il tomba d’abord sur la baguette de chef d’orchestre mais ne comprenait pas très bien l’utiliser. Lui et la musique, c’était pas son fort. Alors, il la laissa de côté pour Lecter qui en ferait sans doute quelque chose.

Ensuite, il tomba sur le diapason et si la forme lui plaisait bien, encore une fois, son utilité lui échappait complètement. Ainsi, il se tourna vers Lecter pour lui demander conseil car là, son cerveau à moitié mort et son manque de connaissance l’empêchait complètement de réfléchir.

« Tu sais à quoi ça sert ? Ah aussi, merci pour ton aide ? »

Sa seconde phrase était hésitante. Le gérant de laverie ne savait pas vraiment comment exprimer ses sentiments ainsi, même s’il voulait remercier Lecter pour la mission vraiment très fun (malgré le danger), sa manière de s’y prendre était très mauvaise. Puis, une nouvelle illumination vint à son esprit ! Il ne connaissait pas le prénom de son acolyte.

« Moi, c’est Ariel, au fait. »

Mieux faut tard que jamais. Tellement d’événements que le roux en oublia la politesse. Puis, avec un peu de chance, il croiserait de nouveau cet homme complètement foireux mais divertissant tout de même !

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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyMar 16 Avr - 18:25


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Alors tout a une fin, n’est-ce-pas?
Les bonnes choses ne durent pas éternellement - contrairement à ta bêtise -. Tu observais au loin l’homme machine se rhabiller et souriais qu’il vire comme une pivoine à ta remarque. Si pudique, il lui en fallait peu. Tu en profitais dès lors pour retourner à l’étage, histoire d’observer les dégâts que tu avais causé. Parce que oui, cela pouvait parfois donner des motifs assez impressionnants vu du dessus. Et puis cela te faisait esquiver les remerciements de la tête de poulpe qui devait être dans un bon jour pour vous récompenser. Toutes ces futilités t’ennuient. Tu ignorais dès lors royalement, montant lentement les marches, celles-ci glissant avec la lessive que la tête rousse avait vomi ci et là. Tu en profitais pour laisser les objets que tu avais pris ci et là. Tu les as rendu. Juste pas placés où il fallait. Ils allaient les retrouver, pas besoin d’en faire un pâté.

Arrivé au sommet, tu prenais un petit instant pour détailler la pièce à présent vide et saccagée. Une atmosphère étrange y restait néanmoins. Comme une solitude non-assumée. Un sentiment d’amertume et de silence. Et si ces instruments avaient eu une âme et une raison? Et si ce n’était pas simplement que de simples objets un peu trop bruyants? Étais-tu satisfait? Oui. Tout bonnement ennuyé que cela se termine aussi vite. Tu t’amusais bien et tu ne te sentais pas d’humeur à retourner à la forêt tout de suite. Tu avais encore envie de faire tourner ton monde en bourrique rien qu’un petit peu.

Tu fus finalement rejoint par la tête feu qui semblait bien au bout du rouleau. Un peu d’action et la voici épuisée? Eh bien. C’est quelque chose d’être une machine à laver. Tu balayais l’endroit du regard, tes prunelles marquant un arrêt sur une baguette d’orchestre et un diapason. Un fin sourire vint s’inscrire sur tes lèvres. Cela te rappelait à quel point la musique était une chose qui te tenait à coeur. A quel point tu avais passé des années à apprendre le violon uniquement parce qu’il appréciait t’entendre. Uniquement parce que le son de cet instrument était comme un baume contre toutes ces choses qui te rongeaient depuis son départ. Naturellement tu prenais celle-ci en main, commençant à battre fluidement la mesure, des notes sifflées s’extirpant de tes lèvres. Tu fermais un instant les yeux, te laissant bercer par le morceau qui te passait dans le crâne, dansant légèrement.

Quand reviendrait-il?
Pour que vous puissiez de nouveau danser ensemble?

Seulement la machine à laver te sortait de tes rêveries, te questionnant sur la diapason. Tu arrondissais les yeux, surpris. Comment ne pouvait-il pas connaître cela? Un bref rire se fit entendre tandis que tu venais te planter à ses côtés, détaillant l’objet.

« C’est un diapason, il donne le la aux voix et aux instruments. Si tu préfères, lorsque tu le fais sonner, il te donne la note de référence permettant aux musiciens d’accorder leurs instruments. ♪ »

Bel objet que voici. Tu adorais le son qui en émanait.

« Tu devrais le faire sonner quand tu seras posé, c’est un son assez... Splendide. Guère besoin de me remercier, je n’ai fais que m’amuser de tout ce bazar. ♪ »

Tu haussais les épaules, tournant les talons.

« Tu deviens bien bavarde pour une machine, mon cher! Mais si cela te tient tant à coeur, nomme-moi Roi. ♪ »

Tu sortais de la pièce, le saluant d’une main. Qui sait, peut-être vous reverrez-vous. Peut-être aurez-vous encore l’occasion de causer un tel tapage. Si oui, tu allais attendre avec impatience ce jour.
@Ariel
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MessageSujet: Re: [MISSION] Chant de minuit   [MISSION] Chant de minuit EmptyJeu 2 Mai - 20:26

▬ CHANT DE MINUIT
Son acolyte de la soirée lui donna les informations sur l’instrument, enfin, l’objet que le roux trouva. Un Diap-quoi ? Enfin, il faisait celui lui, un son splendide. Et, c’est tout ce que la pauvre machine vidé de son énergie put comprendre à cet instant-là.  La musique l’échappait vraiment, beaucoup, trop. Mais, peut-être l’utiliserait-il peut-être ou finirait-il par l’oublier dans un coin de sa petite maison. Ses facultés mentales n’étaient pas au top de leurs formes et sa faculté à penser déclinait de seconde en seconde.

« Je serais ravi de te revoir Roi ! »

Voilà, les derniers mots que la machine put adresser au veilleur avant que celui-ci ne quitte la pièce. De son côté, Ariel observa encore un peu l’objet et finit par abandonner. De même, les affaires lui semblaient trop.. Saugrenus pour son cerveau de machine à laver, incapable de comprendre les subtilités de la musique. Ainsi, quelques minutes après Lecter, diapason en main, Ariel quitta rapidement l’immeuble pour rentrer à son domicile, ne souhaitant que retrouver son lit.
THE END
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