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 .You said remembering would feel too much like moving back home | Hyacinthe. [Completed : 100 %]

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Hyacinthe
Hyacinthe
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MessageSujet: .You said remembering would feel too much like moving back home | Hyacinthe. [Completed : 100 %]   .You said remembering would feel too much like moving back home | Hyacinthe. [Completed : 100 %] EmptyVen 7 Juin - 13:30



Hyacinthe & Pelisse

Nom : Hyacinthe 
Surnoms : Pierrot, de la part de la Sentinelle Hannah ; au gré des rencontres, sinon...
Âge : 19 hivers 
Occupation : Animateur radio pour une émission nocturne de musiques et confessions personnelles.
Inventaire : Du baume à lèvres à la vanille, un kit miniature de couture avec des boutons bariolés, un harmonica, un calepin avec un stylo à encre métallique violette, un casque relié à un vieux baladeur-enregistreur. Et Pelisse, bien sûr.
Avatar : Mio Chibana – Umibe no Etranger // Kii Kanna  
CaractèreHistoireVeilleur
Personnalité

Tes qualités : Calme – minutieux – discret – excellent confident – muet comme une tombe en ce qui concerne les secrets – sérieux dans son métier – pragmatique & logique pour résoudre des mystères ou surmonter des obstacles – dépourvu de jugement négatif hormis envers lui-même – jolie voix – loyal – doux – fait peu de cas de la rancune – pardonne sans mal – curieux du monde – indépendant – introverti sociable – corvéable à merci – affectueux envers ceux qui lui sont proches – parfois les pieds sur terre...
Tes défauts : souvent la tête en l'air – à la limite de l'évanescence – indécis dans ses sentiments – chaotique ordonné – pas franchement perspicace sauf devant les trucs plus gros qu'une montagne – un tantinet ingénu – volontiers naïf dans les histoires humaines – réticent à se remettre en question – se braque vite en cas d'attaque frontale – n'accorde jamais une confiance aveugle – termine rarement ce qu'il commence, « pour le plaisir de faire durer », selon lui – à fleur de peau dans les moments de fatigue – instable en cas d'émotion vive – assez insomniaque – imprudent – lent de parole – fuyant – recule devant la difficulté – procrastinateur à ses heures – de légères tendances destructrices...    
Ce que tu aimes : Entendre & écouter ; les balades nocturnes & l'effervescence diurne ; la musique & le silence ; les plantes & la pluie ; les Moulins à vent & le Quartier d'Antan ; rêvasser ; savoir que son travail est apprécié et utile ; tester de nouvelles choses...
Ce que tu détestes : Les abus d'autorité ; les marques d'insistance ; les réveils forcés ; les tricheries ou les mensonges ; les prompteurs ; les contacts qu'il n'a pas initiés lui-même ; être acculé au littéral comme au figuré ; s'excuser...
Tes peurs : Que ce qu'il a quitté le retrouve un jour, craignant qu'on lui fasse payer pour ce qu'il a dit ou fait et dont il ne se souvient pas : les représailles d'un passé qui lui échappe. Perdre l'ouïe. Ne jamais se souvenir – même s'il ne cherche pas forcément à se rappeler.
Ton rêve : Pas grand-chose, en vrai. Vivre en accord avec soi-même, c'est déjà une finalité complexe à atteindre pour lui.

Histoire et opinion

… et il est minuit, bienvenue à vous, hulottes et chats sauvages, qui nous écoutez ce soir, ainsi qu'aux nouveaux loriots, qui nous rejoignent, par hasard... Vous êtes sur 00:00, le refuge des oiseaux de nuit ; la température, à basse altitude, est de 12°C, et le vent, de nord-nord-ouest, souffle à 7 km/h, un temps parfait, pour décoller ensemble, et l'on commence tout de suite, avec l'aérien From above par The Sound of Rescue, idéal pour ce début de nuit...

D'aussi loin que tu te souviennes, il y a toujours cette masse sous laquelle tu te faufiles pour t'y recroqueviller. Qu'elle soit nappe ou couette, châle ou manteau, tu te revois à quatre pattes rouler sous ce ciel à portée de main et t'en envelopper ainsi qu'un escargot dans sa coquille. Les adultes trouvent cela drôle, et il doit subsister fatalement quelque part un certain nombre de clichés de toi, bambin, endormi dans un panier à linge ou renfrogné face à l'objectif qui te capture sous ta tente en coussins avec l'indécence d'un touriste de safari.
Ton favori demeurait la pèlerine brune de ta mère, sorte d'immense chapiteau bordé de fourrure capable de t'engloutir tout entier et qu'elle avait fini par te céder en guise de couverture, de pyjama, de déguisement, de n'importe quoi. On aurait pu tout te faire faire à la condition qu'on acceptât que tu le portes, et cela finissait souvent par toi, raide et humilié dans ton habit trop grand, à patienter dans la salle d'attente du dentiste ou assis sur une chaise dans un coin de la salle de la mairie où tes parents organisaient une réception.
Mais ces scènes, tu ne t'en souviens pas.

♬♪ ♩♫

Très vite le monde alentour fut l'objet d'interrogations de ta part et, n'y trouvant aucune réponse adéquate ni auprès des maîtresses d'école ni auprès des « grands », tu fus contraint de te satisfaire de leurs demi-mots ou de leurs esquives – donc, par conséquent, de ne pas t'en satisfaire. Tu cessas presque aussitôt de les questionner au sujet de ce qui caractérisait les filles et les garçons, si les chiens pensaient avec des mots humains plutôt qu'avec des aboiements ou est-ce que les plantes des cimetières étaient emplies des paroles des défunts qui discutent quand personne ne les entend, parce qu'ils t'auraient répondu à coups de grimaces stupéfaites, de malhabiles réticences. Tu cessas bientôt, tout court, de prononcer la moindre syllabe, puisque eux-mêmes ne faisaient pas attention à ce que tu disais, essayant d'attraper dans les phrases qu'ils ne t'adressaient pas les réponses que tu guettais désespérément.
Rien n'arriva.  
Pas de manne lexicale dégouttant des oraisons parentales, pas de parchemins encyclopédiques dissimulés dans les tiroirs de leurs conversations sans fin ; juste des adultes ordinaires, avec leurs problèmes et leurs considérations ordinaires, rencontrer les voisins acheter des briques de lait déclarer les impôts planifier les prochaines vacances jeter les encombrants déménager le canapé de la grand-mère ne pas rater la séance de cinéma négocier une augmentation regarder des deux côtés avant de traverser être poli et policé ne pas dire du mal des gens et pourtant leur casser du sucre sur le dos à l'intérieur de l'appartement nettoyer le four sourire aux commerçants séduire un amant.  

... c'est que le temps s'échappe, à pas de loup, pour ne pas déranger notre plénitude, et c'est déjà l'heure, oulah, oui, de notre premier rendez-vous de la nuitée : nous avons le plaisir, pour celui-ci, d'écouter Virgile, bienvenue Virgile, que nous vaut la délicatesse de votre présence, parmi nous, qu'avez-vous à exprimer ?

Tu viens d'avoir dix ans le jour où tu aperçois ton père en train d'étreindre ton professeur. Il a été convoqué à cause de toi, une nouvelle fois, et ce dernier t'a demandé de sortir de la pièce pendant qu'il s'entretenait avec ton paternel – rapport à ton mutisme ou à ton refus de te changer dans les vestiaires des garçons ou à tes prétendues allergies pour tout ce qui est servi à la cantine, tu ne saurais dire – alors tu es parti attendre dans la cour de récréation. Ta mère est arrivée à ce moment-là ; d'habitude, elle ne vient jamais te récupérer après l'école à cause de son emploi du temps, c'est toujours ton père qui te tient la main et qui salue gentiment ton maître en échangeant quelques plaisanteries – dans ces instants tu ne peux t'empêcher de leur trouver de la beauté, de celle qui rend les hommes inaccessibles.
Ta mère est là et toi tu ne sais pas encore que ton géniteur ne parle pas de toi, qu'il n'a pas ton nom à la bouche dans ce bureau si lointain et si terriblement proche, alors tu y retournes avec elle qui s'étonne qu'on t'ait laissé seul dans le couloir et la laisse ouvrir en grand la porte de l'office.
Là.
Ton père irradie de beauté, c'est évident.
Mais tout ce que tu sens, ce sont les ongles vernis enfoncés dans ta paume d'enfant, les ongles de ta parente comme des griffes plantées dans ta chair qu'elle serre serre serre jusqu'à t'arracher une plainte. Et les cris qui résonnent tellement fort les injures gueulées qui transpercent la barrière de ta pèlerine pour broyer ton myocarde vriller ta cervelle essorer tes yeux avec ce mantra cloué à vif sur la paroi de ton crâne, ce verdict  itératif : c'est à cause de toi.
Ta faute.

... un grand merci, Virgile, pour ce courage dont vous avez fait montre, en témoignant ici, j'espère que cela vous aura fait du bien – oui ? –, tant mieux, j'en suis ravi, tout s'arrangera, vous verrez, ce n'est pas un poncif jeté en l'air, en parlant et en s'ouvrant aux autres, tout finit par s'arranger...

Tu viens d'avoir dix ans et tu voudrais que l'univers disparaisse, recroquevillé sous tes draps tu souhaiterais que le monde s'arrête ou bien retourne en arrière du temps où tu parlais encore, du temps où tu n'étais pas responsable de cet ouragan abattu sur ton foyer pour n'en abandonner que des ruines, tu voudrais – quoi ? – tu voudrais
réparer
sauf qu'à la seconde où tu t'extrais de ta torpeur ta chambre s'est évaporée la lumière crue de l'été chute sur toi en rais chaleureux et il y a cette cape suspendue à une branche devant toi vers laquelle tu te diriges à l'aveuglette avant de la décrocher et de t'y emmitoufler malgré le climat estival ; tu ne la quitteras plus jusqu'à tes dix-sept ans.

L'existence au Phare est une oasis de bonheur, un éden d'opulence et de bienveillance que personne ne peut désirer quitter de son plein gré ; les pommes y sont d'arcs-en-ciel, les ruisseaux d'harmonie translucide, les jeux un art de vivre partagé par des dizaines d'enfants autour de toi, tous radieux, tous émerveillés de tant de magnificence et de créatures de rêve. Tu devrais les comprendre. Et en un sens, tu y parviens. Un peu. Un temps. Parce qu'en toi perdure un décalage, un appel du large dont tu ne réussis à te défaire malgré les injonctions et le réconfort que l'on te prodigue de partout, malgré la compassion dont t'auréolent les Sentinelles, à commencer par Hannah.
Hannah, elle est spéciale à tes yeux, mais surtout à tes oreilles. Hannah, il n'en a pas deux pareilles. Gramophone de son espèce, elle illumine toute scène où elle se produit avec sa robe de cuivre qui virevolte à l'instar d'un volubilis doré, ses manies de diva glorieuse et son accent de lady hollywoodienne ; Hannah, elle scintille, éblouit presque, séduit quiconque l'entend chanter et, quand on la flatte, elle émet en minaudant un petit grésillement couleur pivoine, ce qui est encore plus charmant que de la voir se déhancher sur les planches d'un music-hall. Hannah, tu en es tombé amoureux à l'instant où tu as saisi son bras à deux doigts pour le placer au-dessus d'un disque noir, une nuit qu'elle se reposait sur le zinc d'un théâtre où tu avais échoué ; elle avait frémi, crachoté un soupçon au milieu du 78 tours, mais elle avait tourné, tourné, tourné, sans mot dire jusqu'à ce que tu t'assoupisses contre elle. Jusqu'à l'aurore.
Tu as treize ans. Tu as réappris à parler. Doucement.
Mais cela ne suffit pas à vouloir rester.

... nous continuons notre route, le long des fossés, au son de Sybille Baier, qui nous gratifie, dans notre errance, d'I lost something in the woods ; si vous aussi, vous vous sentez perdu – dans les bois peut-être ? –, elle vous ramènera, à coup sûr, vers l'endroit que vous nommez « maison »...

Tu retournais écouter Hannah aussi souvent qu'il te l'était permis. Avec ton minois égaré et tes manières lunaires, à moitié submergé par Pelisse que tu traînais partout en ces heures de chats gris, elle ne tarda pas à t'affubler de cet affectueux sobriquet – Pierrot – et de te faire connaître le Quartier d'Antan mieux que ta propre poche. En habituée de la station radio, dans les studios de laquelle elle poussait quelquefois la chansonnette, elle te fit pénétrer dans ses coulisses et t'initia aux sessions d'enregistrement puis, au fur et à mesure de ta croissance te confia diverses responsabilités dont la principale, et sans nul doute la plus importante, consistait à la supporter. Ce à quoi tu te plias avec une gratitude simplette, satisfait d'accompagner et de servir une si belle dame, toute exubérante qu'elle fût.
Mais le décalage est toujours là, lui. Il te grippe la gorge dès que tu essayes de dormir, il t'écarte des autres quand tu tentes de les approcher. Il te répète : Tu dois faire quelque chose là-bas, tu dois réparer. Tu ne dois pas rester ici, tu dois réparer. Tu ignores de quoi il s'agit.
Tu as quinze ans, et ces mots deviennent une obsession.
Après cinq années d'oubli et de louvoiement, cinq années à esquiver vaille que vaille cette ritournelle saveur coupable, les deux paumes sur tes tympans, il s'est insinué dans ton esprit et ne te lâche plus désormais l'impératif. Ce devoir – réparer –, tu es fautif, tu dois tu dois tu dois. Réparer.
Tu demandes à Céleste si tu peux partir afin de régler cette histoire, l'ordre s'étant fait intolérable.
Elle refuse.
Dit que ce n'est pas à toi de gérer les problèmes d'autrui, que tu as le droit de vivre pour toi et que ce monde existe pour cela.
Tu ne comprends pas ces paroles. Ne comprends pas les tiennes non plus.
Tu demandes à partir.
Elle refuse encore.
Tu n'as rien fait de mal, qu'elle répète en croyant peut-être te convaincre ; reste, puisque tu te sens bien parmi nous !
Mais toi tu veux savoir. Comment dénouer ce nœud à l'intérieur de toi, comment te débarrasser de ce commandement qui t'englue et t'étrangle. Tu la supplies. Arrêtes de dormir, arrêtes de te nourrir. Pelisse te voit dépérir à vue de fil, impuissante face à ta douleur, incapable de trouver les mots nécessaires. Tu vas avoir dix-sept ans et elle craint que tu ne les atteignes pas.
Alors Céleste cède.
Enfin.        

Tu fermes les paupières sur un songe où tout est arrangé.

... ah, l'un de nos auditeurs souhaite intervenir, semble-t-il, oui ?, comment vous appelez-vous ? ravi de vous entendre, Gwendoline, avez-vous un message à transmettre ? Eh bien, c'est très aimable de votre part, je vous remercie pour les compliments ; vous vouliez déclarer quelque chose, à quelqu'un ? J'espère que ce Simeon nous écoute, lui aussi, en tout cas, nous vous soutenons, allez-y, Gwendoline, l'attention est à vous...

Pelisse est accrochée à un porte-manteau, dans une loge de la station radio, aux côtés d'une ribambelle de costumes et d'accessoires bavards. C'est Hannah qui l'a placée là, selon son vœu d'être oubliée, loin de la lumière et des Éclats ; ils lui font trop penser à toi, et chaque souvenir de votre complicité abîme sa texture d'un froissement douloureux. Les mites et la poussière lui conviennent. Elle ne peut pas mourir d'elle-même, mais sans toi, rien ne vaut plus la peine.
Elle espère que là-bas, au moins, tu seras heureux.

Ce n'est pas le cas.

Quand tu t'éveilles, il y a ce pot d'hyacinthes sur la table de chevet et dans ton être un gouffre insondable, plus profond qu'un trou noir, une béance qui t'arrache des larmes auxquelles tu ne trouves pas d'explication. On te fournit des renseignements qui fluent et refluent sans consistance à l'intérieur de ton cerveau, un nom, une ville, une vie, peu t'importe.
Tu dois faire quelque chose. Tu ignores quoi.
Tu dois le faire, juste.
Tu dois.
Faire.
Quelque chose – réparer.
Et toujours ce décalage, comme si tu venais de quitter le meilleur qui pût t'arriver, ce vide sans fond qui te donne l'impression d'avoir tout gâché, tout perdu, à force de ne pas regarder dans la bonne direction. À force d'avoir couru après des chimères. Les draps de ton lit – ce serait agréable de se réfugier dessous et de disparaître, ça te rappelle... non –, tu les rejettes. Te lèves, pareil à un coup de vent.
Il faut bien tenter de vivre.

... au fait, j'ai oublié de vous dire avant de vous quitter, cette nuit est une nuit... particulière, pour moi, tout spécialement, pardonnez cet élan d'égocentrisme, promis, ce genre de caribou ne durera pas, c'est juste que, cette nuit, c'est la première fois, depuis six mois que vous m'écoutez, blablater en solitaire, oui c'est la première fois que je pilote cette émission, seul, de bout en bout... j'avais le trac, je vous avoue, j'espère être digne de la confiance que vous m'accordez...

Le jour de tes dix-neuf ans, tu as couru à t'en faire éclater les poumons. Couru loin de tout dans l'espoir d'échapper à toi-même, couru sans but pour oublier que tu n'en avais pas, que tout cela n'était qu'une mascarade, une supercherie, un jeu d'autruche qui ne t'amusait pas ; bouffer du sable, très peu pour toi. Tu ne manquerais à personne, de toute manière. Qui voudrait s'encombrer d'un garçon inconstant, indécis, perturbé d'un rien et apeuré de tout ?
Tu cours.
Tu cours.
Et ne t'interromps que lorsqu'une grande dame en habits de cuivre et d'or, au vert milieu d'une forêt, dépose sur tes épaules avec un rire extravagant une petite cape légère et trop émue pour parler.

... alors pour l'occasion, avant de vous laisser, je voudrais en profiter pour saluer Hannah, grandiose gramophone et Sentinelle émérite, sans qui je n'en serai pas là, puis tous ceux qui ont cru en moi à un moment donné, à commencer par celle qui n'a jamais cessé de m'accompagner, et que, je remercie, de tout mon cœur, mon abri de toujours, mon île perdue et retrouvée, ma Pelisse... Merci d'avoir écouté et à la nuit prochaine, chers oiseaux du crépuscule, belle aube à tous !

La diffusion s'arrête. Tu exultes un soupir démesuré, le myocarde chamadant dernière ton sternum, relâches tes muscles roides rendus tremblants par le stress accumulé.
Tu vois, pas de raison d'angoisser, ça s'est bien passé. Cela dit, tu aurais pu t'abstenir du mélo final, les gens se fichent de ce que tu penses.
Tu dodelines de la tête. Sors de ton fauteuil d'animateur avant de refermer davantage Pelisse autour de ton squelette refroidi, la sentant ajuster à ta convenance, sans un bruit, sa chaleur. Une à une, tes vertèbres se détendent tandis que tu quittes la pièce en brouillon, impatient de contempler le village illuminé par les premières lueurs de l'aurore.
« Parce que toi aussi, tu t'en fiches ? »
Elle ne répond pas.
C'est tout ce dont tu as besoin pour sourire.
Pelisse

Capacité #1 | Absorption : Tout ce qui se trouve sous Pelisse peut potentiellement disparaître au regard et à la perception sensorielle ou mystique d'autrui. Néanmoins, il ne s'agit pas là d'un pouvoir d'invisibilité mais bien de dissimulation, et ce dans la mesure de sa surface textile. Impossible donc d'y engloutir une maison : des ustensiles divers, des petits animaux, votre bulletin de notes catastrophiques ou des enfants, en revanche, sans problème. Celui ou celle qui se faufile là-dessous est sans conteste assuré de gagner ses parties de cache-cache ou de provoquer une alerte enlèvement sur sa personne, cependant cela dépend aussi de la volonté – capricieuse – de Pelisse elle-même ; c'est tout de même son propre intérieur que vous visitez, et la demoiselle est pudique, alors hors de question d'accueillir n'importe qui ni n'importe quoi. De toute façon, elle ne peut supporter beaucoup de choses, car elle s'alourdit au fur et à mesure de ce qu'on lui donne à absorber – trop-plein, et la voilà qui menace de craquer en dégobillant pêle-mêle tout ce qu'elle a avalé. Et en cas de besoin, il suffit de la secouer fort pour en faire chuter son contenu.
Pour ceux qui se retrouvent là-dessous, c'est un autre monde bien curieux où l'on évolue dans une trame passée au microscope, une dimension de laine et de fils en tous genres, gigantesque pelote sans aucune prise sur l'extérieur. Y être enfermé durant des jours rendrait quiconque fou à lier ; pour une sieste tranquille, c'est toutefois l'endroit rêvé.

Capacité #2 | Adaptation climatique : Ou comment être rafraîchi malgré la chaleur de l'été et réchauffé dans l'ardeur de l'hiver. Pelisse fluctue selon les températures – et selon son humeur, parfois –, rendant son port suffisant dans de nombreuses situations. Un coup de chaud ? Elle s'allège et vous ventile. Un danger d'hypothermie ? Le mode kotatsu est activé, et vous êtes prêt à vous assoupir comme dans la fourrure d'un ours.
Cependant, ne possédant pas les nerfs d'un organisme vivant, elle est incapable de jauger la température adéquate si vous ne l'aidez pas ; la plupart du temps, mieux vaut prévenir si elle chauffe trop ou si au contraire elle vous laisse frigorifié, car vous auriez tôt fait de la retirer avec des vapeurs ou bien d'attraper un rhume sous ses plis en croyant bien faire. Du temps où Hyacinthe était adolescent, elle a conservé toutes les nuances de son corps et, par conséquent, anticipe presque naturellement les modifications de température de celui-ci pour s'y adapter en retour. Cette connaissance ne vaut toutefois que pour lui – un étranger devrait faire preuve de vigilance, au risque de subir les contreparties énoncées ci-dessus.
Et puis, quoi qu'il arrive, quand elle est contrariée, elle prendra un malin plaisir à incommoder son porteur.

Description : Pelisse ressemble davantage à une large cape ou à un poncho qu'à une pelisse ordinaire mais, allez savoir, elle tient à cette appellation d'origine incontrôlée et se froisse facilement pour une mauvaise désignation. Composée d'un mélange approximatif de coton, de laine et d'acrylique dont elle seule préserve le secret, son tissu est d'une douceur un poil rêche, quoique très agréable à porter peau nue. D'un gris violacé, assez sombre, elle se termine par un ample capuchon en haut et de nombreuses franges nouées en pompons en bas, en plus de se fermer à l'endroit du cœur par trois boutons de bois – et diable sait combien de fois a-t-il fallu les recoudre...
Quand Hyacinthe avait douze ans, elle lui tombait presque aux chevilles. Maintenant qu'il en a dix-neuf, elle s'arrête à la moitié de ses cuisses. Mais lorsqu'il remonte ses genoux contre sa poitrine, elle est toujours capable de l'envelopper tout entier. Jusqu'à ce qu'il disparaisse.
 
Caractère : Le Veilleur a son petit caractère, lequel n'a pas beaucoup changé entre le départ et le retour d'Hyacinthe. Fière de ce qu'elle est et de ce qu'elle représente, autant que de son devoir, Pelisse est une cape à l'allure altière et au port soigné – en dépit du fait que l'on ne s'en rend pas bien compte puisqu'elle est dépourvue de visage. Elle se moque de ce que l'on peut dire d'elle, d'ailleurs, et préfère ne regarder que ce qui mérite son intérêt ou son attention ; insensible aux flagorneries, elle aborde une confiance qu'Hyacinthe lui envie quelquefois, même s'il la sait aussi farouche face aux inconnus et boudeuse quant elle n'obtient pas ce qu'elle veut. De surcroît, elle peut se montrer autoritaire si elle se trouve dans son bon droit, dédaigneuse ou grinçante envers ceux qu'elle méprise, et ses élans protecteurs se révèlent parfois étouffants, au premier sens du terme.
Cependant, ces défauts mis de côté, elle éprouve une sincère affection à l'égard de son Feu Follet. Leur relation a beau s'être étiolée, leur lien demeure et ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne retrouvent leur complicité d'autrefois ; pour autant, il persiste entre eux une maladresse étrange, un subtil inconfort à laquelle elle ne donne pas de nom et qui la chagrine plus que ce qu'elle ne laisse paraître. Au fond, elle n'est pas très douée pour comprendre les cœurs humains, et le sentiment de culpabilité qu'elle en extirpe tord les tréfonds de ses fibres.



Derrière l'écran

Dans la vraie vie, je m'appelle de beaucoup trop de façons mais vous pouvez aussi m'appeler Hyacinthe (ou autres dérivés), ça me va. J'ai un quart de siècle et je suis agenre, pour faire simple, parce que même moi j'ai du mal avec ça. J'ai découvert le forum parce que je suis faible et si vous voulez en savoir plus sur moi, je peux vous dire que je suis désolé si c'est n'importe quoi et que ça part en cacahuète, je prévois jamais rien et ce sont les mots qui décident.


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Apocryphe
Apocryphe
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MessageSujet: Re: .You said remembering would feel too much like moving back home | Hyacinthe. [Completed : 100 %]   .You said remembering would feel too much like moving back home | Hyacinthe. [Completed : 100 %] EmptyVen 7 Juin - 16:21

(RE)BIENVENUUUUE!

J'aime beaucoup les idées que tu nous as posées là **
J'ai hâte de voir ta fiche terminée!
Bon courage pour celle-ci :3
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Lighthouse
Lighthouse
Messages : 170
MessageSujet: Re: .You said remembering would feel too much like moving back home | Hyacinthe. [Completed : 100 %]   .You said remembering would feel too much like moving back home | Hyacinthe. [Completed : 100 %] EmptyDim 9 Juin - 19:09



Tu es validé !

Quelle jolie fiche que voilà ! Agréable à lire et Hyacinthe a l'air fort sympathique. Bien joué pour l'idée du veilleur, Pelisse a l'air génial ! Je te valide avec plaisir, amuse-toi bien sur Lighthouse ♪

Avant de commencer à explorer le phare, n'oublie pas de mettre le lien vers ta fiche dans ton profil ainsi que recenser ton avatar. Tu peux désormais créer ton carnet de bord et commencer à chercher des partenaires de RP. Tu peux aussi jeter un œil aux défis mensuels et aux quêtes de Tikki qui te permettront de gagner plein de babioles et les dépenser dans la boutique de Garmil. Bon amusement !

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MessageSujet: Re: .You said remembering would feel too much like moving back home | Hyacinthe. [Completed : 100 %]   .You said remembering would feel too much like moving back home | Hyacinthe. [Completed : 100 %] Empty

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