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 [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]

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Apyre
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MessageSujet: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptySam 27 Juil - 16:53


I think I’ll dismember the world and then I’ll dance in the wreckage.

Des bannis nus faire du shopping?

Regarde les courir.
S’affoler pour leurs vies.
Oublier leurs prochains.
Ces âmes qui quelques minutes avant étaient leurs mondes.

Regarde les crier.
S’inquiéter pour leurs vies alors que les couleurs de leur univers si mielleux tournent.

Et toi, tu ris.

Ris à en perdre ta voix, pleins pieds parmi la foule dispersée, les étincelles traversant un instant tes prunelles rubis. Laissant voir au travers celles-ci ces flammes affamées. Ces incendies voraces, consumant tout sur leur passage. Des étales aux êtres qui pouvaient bien les tenir, ne restent qu’hurlements et poussières, portées en messagères sinistres vers les cieux. Survolant cet acte qui prenait place où ces faciès ravageurs et désaxés sortis de nul part prenaient le pas sur le Phare. Et sur ses habitants. Un hymne à la rage et à la destruction. Une symphonie à la liberté, ces ères passées isolées de tous prenant fin. Saturne avait tenu sa parole, promettant à vous, êtres abjects et rejetés ; vous les bannis, de revenir à la surface du globe.

De revoir cette maudite lumière qui immédiatement renvoyait vos estomacs dans vos talons. De ces chars, ces symboles de célébration, descendaient un à un monstres et créatures hideuses, cauchemars et peurs de tous, menés dans une danse millimétrée par Perséphone, Reine des Cauchemars elle-même. Saturne les avaient soigneusement choisis, ce peu de bannis qui viendraient dans cette mission suicide. Ce peu de bannis qui, aidés de la sorcière, pourraient supporter l’atmosphère néfaste du Phare. Et tu étais ici, sous ses ordres, de devoir retrouver sa femme qui se baladait quelque part. Oh, tu connaissais par coeur les deux hurluberlus, tu savais que Titan rongeait son frein depuis des années. Depuis que son fils lui fut arraché.

Tu comprenais cela que trop bien, toi, dont la main caressait la tête d’Adonis, lové sur sa tête, à essayer de faire jaillir des flammes aussi impressionnantes que les tiennes sur ces êtres que tu exécrais. Tu arborais une mine beaucoup plus sinistre, frôlant du bout des griffes le nez du petit être qui te ressemblait tant, avant de claquer des doigts, un brasier violet surgissant sur une silhouette passant à tes côtés, la terreur lovée au creux des reins. Si bien que malgré ta taille, elle n’avait eu cure à faire de toi. A présent, elle dansait, et ce fût sifflotant, les mains se joignant l’une à l’autre pour frapper, que tu entonnais, encourageant le malheureux à se mouvoir dans ce foyer infernal qui le dévorait vivant.

« Dansez, dansez, mon cher! Ne vous arrêtez donc pas! »

Tu réprimais un énième rire mauvais, posant tes pupilles carmines sur cette petite version de toi.

« Tu vois Adonis, c’est comme cela qu’il faut faire! ♥ »

L’enfant étirait à son tour un sourire ravi, battant des ailes pour exhumer quelques flammes, allant de plus belle mordre ce danseur macabre, rongé par le désir ardent de ton feu, dont les membres et la peau commençaient doucement à fondre, cire vivante se débattant pour ne pas être rattrapée par la mèche du temps et la flamme du jugement. Tu restais un moment lorgner ce spectacle d’âmes en détresse, consumées vivantes dans un décor changeant, où la fête devenait cauchemar. Où les festivités devenaient chasse ouverte, sordide jeu de survie entre eux et vous. Et vous, vous, entités avilies, marquées de la colère de Céleste pour vos pêchés aviez à donner. Vous aviez tant à rendre et à prendre.

Combien d’années et ères encore, aurais-tu passé dans cette prison close, dimension autre, éloigné même des autres bannis? S’il n’était pas venu te chercher avec cette sorcière? Lui qui te connaissait moins bien que tu ne l’avais cerné? Tu lui devais cela. Il t’amusait, la Démesure. L’Art et la Démesure. Un couple bien singulier, dont les oeuvres t’avaient subjugué. Tu dépliais tes ailes, prenant un envol soudain suivi d’Adonis qui venait accrocher ses pattes autour d’une de tes cornes, l’oeil vif. Tu l’avais retrouvée. Cette démentes aux milles couleurs, perchée en haut d’un golem. Plutôt grossier, pour la taille qu’il faisait. Peut-être prenait-elle elle aussi du bon temps? Cela serait dommage qu’elle ne profite pas d’une telle fête. Céleste ne l’avait-elle pas organisée pour vous tous?

Néanmoins dans ton envol, dans ces cris que tu percevais et attrapais entre deux battements d’ailes, tu oubliais que tu étais feu. Être imposant dont les flammes l’habillait follement. Tu ne pouvais brûler. Alors cela était devenu ton jeu favori le temps passant. Que de t’enflammer pour venir te lover contre ces êtres, ces vermines qui prenait aussitôt l’étincelle pour devenir coeur ardent au milieu d’une foule sidérée et muette. Ce fût sans compter que la tête bicolore n’était pas infusible. Quelle ne serait pas sa surprise quand tu venais l’attraper pour un câlin, Adonis venant se coller contre son front, oubliant tous deux les flammes qui vous caressaient l’échine.

« Tiiiiiiiiiiit, ma chère! Profites-tu bien de ce magnifique carnaval? N’est-il guère splendide, porté par les chants distordus de ces âmes en peine? ♫ »

Tu te décollais d’elle, écartant les bras pour laisser voir autour de vous, scène de carnage et de discorde, où tous se battaient pour leurs misérables vies. Tes lippes esquissaient un sourire tordu, penchant légèrement la tête, faisant fi des flammes qui venait lécher les vêtements de ton amie.

« Aaaah... Quel magnifique acte, Saturne n’aurait pu nous en offrir plus, ne trouves-tu pas? »
Feat Titan
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Titan
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptySam 27 Juil - 21:09


”Fire of Fires”

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and find him • feat Apyre

Artwork by David Umlas, Marrilee Ratcliffe and Community Art Makers


Perchée sur le plus beau char, auto-élue reine des bannis au bras de son roi, elle faisait la fière et jouait l’ingénue. Quand leurs yeux vairons se sont croisés et qu’elle l’a entendu lui dire ce que ses oreilles quémandaient depuis des années… Son coeur a bien faillit défaillir. Entendre de la bouche même de Saturne cette demande était le plus beau cadeau qu’elle puisse recevoir, mieux que cette fête, mieux que la destruction, mieux que tout. A la hauteur de la Démesure qu’elle aime tant. Oui elle irait le chercher… enfin. Mais avant son petit corps ne put contenir toute la joie qui l’inondait alors elle lui sauta au cou. En plus du sourire mi fou mi gamine-trop-gâtée qu’elle lui montrait elle lui arracha un violent baiser avant de partir comme une furie emportant avec elle son golem. Celui-ci était tout prêt à être activé, dans un dernier tour de main elle finalisa sa tête lui donnant vie pour les quelques heures à venir. La grossière créature d’argile sécha instantanément et se fit dure comme pierre permettant à Titan de grimper sur ses épaules. Perchée ainsi à deux mètres du sol elle pouvait voir aussi loin qu’elle le souhaitait et surtout elle commença sa marche destructrice vers son trésor.

Le golem avançait, irrémédiable, écrasant, piétinant, détruisant pendant que Titan hurlait d’un rire hystérique aux cris et aux craquements qu’elle entendait. Quel plaisir de voir toutes ces belles rues trop propres se faire malmener, ces gens trop sages se faire écorcher. Vraiment, cette soirée serait une partie de plaisir. La destruction et le carnage seraient la cerise sur son gâteau de Fragonard. Oh! N’allez pas croire qu’à cet instant elle a des pensées purement académiques et porte en son esprit Jean-Honoré Fragonard… Non, non… Elle lui préfère, et de loin, son cousin germain anatomiste, Honoré. Mais qu’elle idée de porter le même nom ou presque?

Son esprit divaguait et ses yeux volaient d’un corps à un autre, sans pouvoir s’empêcher de les calibrer et les imaginer sous les doigts de cet artiste qu’elle chérit tant. Un des rares humains à mettre en valeur les corps comme elle les aime. Sans fard et sans pudeur. Quelques bulles sortant de ses tempes avant de se perdre dans les airs, montrant de magnifiques scènes d’écorchés fuyants. Un pas puis un autre encore du Golem, des bruits, des craquements parfois du bois ou des os? Elle ne saurait le dire, les deux étant doux à ses oreilles. Elle qui dépérissait il y a encore peu tenait sa revanche sur le Phare. Une revanche qu’elle ne comptait pas laisser passer.

“HIIIIIIIIII! QUE LA VRAIE FÊTE COMMEEEEENCE!”

L’étrange monture insensible avançait encore et toujours, portant sa créatrice sur ses épaules et son ombrelle dans ses mains de pierre. La tenue de Titan, magnifique robe de carnaval de Venise faite d’argent et de rose, spécialement fabriquée pour cette soirée, tombait dans tous le dos du Golem. Lourde et faite d’une tonne d’enchevêtrement de tissus, complexe et magnifique révélant les formes de Titan et rehaussant sa poitrine dans un corset bien serré. Tenue tout à fait classique, composée de gants en dentelle, de bottines argentées et d’un couteau attaché à la cuisse. Rien de bien original, hum?

Elle sentit la chaleur de l’étreinte avant de l’entendre arriver. Elle lâcha un couinement à la morsure des flammes et à la vue d’Adonis. Mélange de tendresse et de surprise. Les mots d’Apyre, vieil ami la firent sourire, un sourire sincère et malsain en écho au sien. Elle tourna un peu la tête mais insatisfaite d’être coincée assise elle serra les cuisses autour du cou du golem pour se laisser tomber en arrière.

“Salut Apyre, coucou Adonichou ! La fête est merveilleuse n’est-ce pas?”

Petit cochon pendu à regarder Apyre et Adonis à l’envers avec un grand sourire avant qu’enfin l’info lui monte au cerveau. Les flammes étaient bel et bien en train de se répandre et de consumer sa magnifique robe. Elle attrapa la taille de sa création entre ses bras et lâcha ses cuisses pour se laisser basculer encore une fois plus bas, atterrissant les pieds au sol. Gymnaste adroite en train d’arracher sa jupe, ses jupons et de prendre son couteau pour couper les laçages de son corset avant que le feu n’atteigne sa peau. Toute sa tenue, si magnifique soit-elle finit au sol dans une longue complainte de sa voix aiguë.

“AAAAARGH nooooon… ma tenue… Apyyyyyre! Je l’aimais beaucoup cette robe…”

Elle le toise, mains sur les hanches, pieds plantés au sol. Titan n’est pas pudique, loin de là et maintenant elle se retrouve en bottines, gants en dentelle et culotte à motifs de grilles-pains kawaï sans rien de plus pour la couvrir. La tenue est moins classieuse que la précédente mais sûrement plus pratique pour se déplacer. Elle range son couteau dans le fourreau à sa cuisse et fait une moue à l’intention d’Adonis.

“Bande de flambeaux d’amour va!”

A ces deux là elle pouvait tout pardonner, la paire étant si drôles, mignons et surtout autant délurés qu’elle.

“Oh oui, Saturne a été parfait, je reçoit le plus beau des cadeaux ce soir. Mon homme est aux petits soins ~”

Elle se dandine et regarde Apyre impatiente avec un grand sourire aux lèvres en récupérant d’une main son ombrelle fermée dont elle se sert pour crocheter les jambes d’une pauvre âme qui passait par là et qui maintenant s’étale lamentablement au sol. Le pauvre homme en perd ses dents sur le dallage et lance une complainte encore trop douce aux oreilles de Titan qui vient poser la pointe de l’ombrelle sur les reins du pauvre et s’y appuyer digne de David ayant mis à bas Goliath. Oeuvre de renaissance montrant sa peau laiteuse et lisse au monde sans complexe, tranchant avec le sang sortant de la bouche du manant passant par là. Elle se se fit pas prier pour s’en servir de marchepied, tendant une main à son golem pour retourner à sa place première.

“Y allons nous?”
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Apyre
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptySam 27 Juil - 23:23


I think I’ll dismember the world and then I’ll dance in the wreckage.

Des bannis nus faire du shopping?

M U S I C

Se faisait-elle performance improvisée? Statue pendue au cou de la terre elle-même, enveloppée dans un cocon de flammes. Ou les avait-elle oubliée, trop excitée de revoir des visages connus. Adonis la saluait joyeusement, retenant un jet de flamme en direction de sa coiffure pour te le cracher au nez, t’arrachant un soupire tendre, tes griffes attrapant les joues du petit être pour les tirer, une moue gâteuse prenant place sur ton faciès. Que tu l’aimais ce bout toi. Cette part que tu avais réussi à sauver malgré les déboires. Malgré leurs départs à tous. Tu restais un instant interdit, tes pouces toujours sur les joues de l’enfant, qui venait secouer la tête pour te mâchouiller la paume d’une mine soucieuse. Quel idiot fini faisais-tu.

« Ce n’est rien Adonis! Regarde plutôt Tata Titan qui nous fait une performance improvisée! Comment devrions-nous la nommer? La dame de Feu? »

Tu riais, son cynique et tordu s’échappant de tes lippes alors que la tête bicolore finissait enfin par réagir, s’agitant bien soudainement pour se délester de ses flammes ajustées qui ne l’aimaient que trop. Tu ne manquais guère de te faire réprimander toi et ton rejeton, rejeton qui gonflait les joues boudeur, considérant que ce n’était point sa faute mais la tienne, te pointant d’une patte. Tu soufflais pour ta personne, venant caresser le haut du crâne de la jeune âme, tes rubis se perdant sur les formes de la bannie. Tu comprenais guère mieux pourquoi la Démesure avait tant voulu avoir l’Art à ses côtés. Ils étaient un drôle de couple, constamment sur le fil entre Folie et Génie Créatif. Constamment à repousser les limites et morales pour en faire quelque chose de nouveau.

De puissant. Extatique, qui emmenait tous tes sens dans un autre univers, parcouru de longues notes macabres dont tu ne te lassais point. Pourtant, ce monde lui, ces gens, ces vermines, ces coquilles vides et ennuyeuses, n’avaient jamais saisi leur essence. Leur sens. Criant à l’horreur. A l’indignation. Qu’ils t’amusait à s’offusquer de quelques corps cloués et mis en beauté sur des troncs d’arbres quand certains abusaient de leur propre chair ou encore tuaient par avidité. N’est-ce pas là le monde à l’envers? N’est-ce pas là une grossière plaisanterie dans ce paradis artificiel que tu transformais à chaque pas, chaque valse en les neuf cercles de l’enfer de Dante?

Et tu le savais, ô combien l’Art lui-même en pensait de même. Combien cet Art fût blessé, lui qui ne faisait que s’exprimer et faire passer les messages de ces mêmes hommes, imbéciles persuadés que tout leur est dû. Tu n’avais pas le moindre regret à te jouer de leurs agonies. Et quelle ne fut pas ton plaisir quand la demoiselle du haut de son ombrelle prenait la pause, telle une sainte terrassant un terrible dragon. Sainte sauveuse dans cette foule de pestiférés. Tes commissures élargissaient un sourire carnassier, t’apprêtant à claquer des doigts quand un jet soudain de flammes joliment rosées te passait sous le nez, venant s’attaquer à la carne du malheureux déjà bien mal au point.

Des octaves bien plus aiguës s’étranglaient dans sa gorge, prises dans l’épaisse fumée que commençait à devenir ses vêtements, la silhouette charbonneuse s’agitant en de violents soubresauts pour éteindre ces flammes qui ne prenaient qu’en ampleur, l’embrasant peu à peu. Tu penchais lentement le visage, ce même sourire cloué aux lèvres, tu t'inclinais pour saisir le poignet du bougre, le soulevant sans ménagement pour saisir son autre bras, le faisant tournoyer sur lui-même d’un mouvement de main avant de te reculer d’un pas en arrière, le tenant toujours près de toi, entamant une valse. Danse fascinante où brasier gracieux et larmes sèches se chevauchaient, intervertissaient les rôles, laissant monter aux cieux quelques lanternes minuscules, tantôt fumée sinistre, tantôt hurlement strident d’un homme dont la chair coulait peu à peu sur tes mains dans une odeur de pourceau carbonisée.

Un rire hystérique te montait aux cordes, ne le retenant guère, ne cessant point ta danse pour gratifier d’un regard fier ton rejeton, qui de son jeune âge venait de produire un splendide feu.

« Papa est si fier de toi, Adonis! Regarde-moi ce joli brasier que tu nous as fait, il chante si bien et se tient si bien! C’est le bon garçon à son papa, celaaaa! ♥ »

Tu dodelinais de la tête, subitement emporté par toute la fierté que tu éprouvais pour le petit être qui progressait de jours en jours. Exécutant un jeté en arrière, tes griffes venant se planter dans les os à présent à vif de ton compagnon d’infortune, tes prunelles rubescentes venaient chercher ton amie en hauteur, là sur l’épaule de son golem qui te dépassait de peu.

« Oh ma chère, ma chère! Vois-tu, j’avais envisagé de faire quelques courses! Être banni à du bon, nous pouvons tous les exterminer. Mais aussi du mauvais! Je n’ai plus de mobilier avec Adonis qui ne contrôle guère ses jeunes flammes. Cela fait tellement d’ères que je ne me suis pas fait plaisir devant de jolies vitrines! J’ai tellement de choses à prendre. Et puis, qui seront-ils, pour nous dire de ne pas nous servir, êtres ne pensant qu’à leurs risibles existences? Pluton peut bien attendre, il n’est plus à une heure près, après toutes ces années! ♫ »

Tu explosais de rire, projetant d’un lancé de bras ton partenaire de danse à quelques pas de toi dans une luxation sourde, la silhouette torturée ne manquant de chuter, ombre d’elle même, dont les os marqués par la suie grinçaient. Crotte. Venais-tu de le briser? Tu le ramenais à toi, constatant la tête ballante de ton interlocuteur, riant du peu de cheveux qui s’accrochaient valeureusement aux sutures de son crâne, toute vie l’ayant abandonnée.

« Mort, eh? Quel ennui... Incapable de tenir une courte danse. Tu vois cela, Adonis, c’est ce que l'on nomme des nuisibles. Ils prennent beaucoup de place pour peu d’utilité. Décevant. »

Tu repoussais sèchement le corps calciné de la victime, celui-ci embrassant les pavés en une vague de cendres grisâtres et blanches, soufflées par le vent qui vous laissait entendre les affolements causés par vos compagnons dans les chars.

« Il y a une petite place là-bas, il doit y avoir quelques commerces! Faisons des emplettes puis allons sauver ton fils, je ne sais que trop bien qu’il te tarde de le retrouver. ~ »

Un sourire dérangé, prenant ton envol vers la place centrale du Phare, suivi de près de ton rejeton qui se cramponnait à ta nuque, invitant Titan à vous suivre de quelques cris doux, un sourire enfantin aux lippes. Il passait son plus bel anniversaire, il fallait dire.
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Titan
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyDim 28 Juil - 5:11


”Fire of Fires”

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Titan, à peine de nouveau perchée sur le haut de son golem, peau exposée aux étoiles et ombrelle sur l’épaule en ornement, entendit de nouveau la complainte de son grossier Goliath terrassé. Ses yeux se posèrent sur la victime en train de servir de cobaye à un bout de chou devenu bien doué dans le jet de flammes. Elle remua les jambes capricieuse se dandinant pour mieux voir et ainsi son golem se retourna à pas lourds face au spectacle pour en faire complètement profiter sa maîtresse. Ses yeux allaient du malheureux pleurnicheur à Apyre puis Adonis et elle se mit à claquer des mains en voyant son ami entamer une magnifique valse macabre sous ses yeux.

“Magnifique Apy! MAGNIFIQUE !!”

Déjà elle avait envie de sortir un carnet et son stick pour les dessiner et les croquer tant leurs mouvements étaient beaux, poupée désarticulée dans les bras d’un être gracieux et élancé, valsant entre des flammes sauvages. Elle gonfla les joues se rappelant que Saturne lui avait intimé de laisser tout cela à la maison pour la soirée car elle aurait mieux à faire. Elle avait beaucoup râlé, tappé du pied mais au final elle l’écoutait toujours. Après tout la surprise en valait la peine! Elle couina de plaisir en assimilant la poupée désarticulée à un magnifique tableau vivant de ce cher Francis Bacon, la peau fondue, les traits méconnaissables, se perdant dans l’horreur et la beauté du feu inéluctable sous les griffes enjouées du nettoyeur de monde.

Elle était aux anges de voir un père si fier de son petit, Adonis avait fait tant de progrès. Ses flammes étaient maintenant magnifiques et faisaient un si beau travail. Elle peina à détacher son regard du cadavre exquis pour fixer les yeux de feu de son ami qui lui lança d’étranges propos. Elle resta surprise, hésita un instant et fit la moue, pesant le pour et le contre.

Il est vrai que lorsque l’on est banni il est ardu de pouvoir se fournir en quoi que ce soit. Elle même avait eu bien du mal ces dernières années également. Regrettant ses visites au magasin d'électroménager qu’elle parcourait tel un musée. Bien-sûr qu’ils pourraient se servir! Après tant d’années de disette qui pourrait les en blâmer, hum? Et le dernier argument qui la retenait fit mouche. Il est vrai que son petit était parti tellement longtemps qu’une toute petite heure de plus n’y changerait rien. Et puis maman ne pouvait pas se présenter habillée de seulement une culotte, même si celle-ci était la plus belle de sa collection. Il lui fallait de la classe et de la prestance pour son arrivée.

“Muiiii je crois que cela pourrait se faire… à condition que nous fassions du lèche vitrine sans trop nous éloigner du chemin nous menant à Pluton alors. Et puis… Apyre, tu me dois une nouvelle tenue!”  

Pendant qu’elle parlait, ses yeux suivirent la trajectoire du danseur inutile et elle esquissa un sourire quand elle entendit les craquements. Apyre savait y faire, ça c’était tout lui, d’user ses partenaires jusqu’à la moelle. Elle imaginait déjà récupérer le corps du bougre pour l’orner de fleurs et de feuilles dont la fraîcheur contrastait avec son corps calciné, abîmé et déchiré. Elle aimait cette idée qu’à certains endroits il s’ouvrait pour faire voir plus loin, les muscles, les os et les viscères en train de doucement se consumer. Elle se demandait déjà comment le conserver sous résine et y inclure de belles roses et ronces qui sortiraient du ventre, du dos et de la bouche ouverte dans un cri devenu silencieux de l’humain enfin utile. Elle se rappelait le travail de cet italien, Nunzio Paci, il était doux et poétique dans ses dessins mais elle aimait encore plus la touche d’Apyre et d’Adonis. Le petit méritait bien que l’on fasse une oeuvre digne de ses magnifiques flammes.

Concentrée sur ses pensées artistiques elle en oubliait la fraîcheur de la nuit sur sa peau nue et les cris qui l’entourait. La voix d’Apyre la ramena sur terre en lui proposant la direction à prendre. Parfait, cette place était sa prochaine destination, pas encore de quoi s’affoler, ils n’allaient pas s’écarter de l’objectif, ou si peu…

“Si quelqu’un autre que Sat’ peut me comprendre à l’idée de retrouver Pluton c’est bien toi mon cher Apyre. N’est-ce pas Adonis? Que Papounet brûlerait le monde entier pour toi? Huuuuuum?”

Elle lui parlait en le suivant, les fesses vissées sur son golem se déplaçant à grands pas pour suivre le rythme des ailes d’Apy. Tata Titan étant devenue elle aussi complètement idiote sous le charme d’Adonis et de ses petits cris l’appelant. Ils ne furent pas longs à arriver sur la place en question. La créature écrasant parfois un humain maladroit courant sous ses pieds. Le déséquilibrant un peu et obligeant Titan à s’accrocher et se pencher pour hurler contre ces foutus inutiles. Les maudissant sur 36 générations d’oser la ralentir. Les deux gigantesques créatures se retrouvant au milieu à tournoyer pour décider par où commencer.

“En voilà un magasin intéressant… Des meubles et de quoi fournir ton habitation Apyre et de l’électro ménager pour emplir ma collection! Crois-tu qu’ils auront les nouveau modèles de grilles-pains Magimix? HIIII mes préférés!”

La si impressionnante banni, reine des arts et maîtresse de l’imagination en train de couiner à l’idée d’un peu de chromé. Vous comprendriez si vous pouviez voir son impressionnante collection de grilles-pains, des dizaines et des dizaines dont certains sont tellement peu différenciables qu’elle même a du mal à les classer. Un vrai labyrinthe aux miroir pour son plus grand plaisir. Et bien sûr lorsqu’elle propose son idée elle ne peut s’empêcher de se dandiner et de faire avancer son golem en pointant le magasin du doigt comme une enfant voulant une glace. Apyre n’avait plus qu’à suivre la femme-enfant partie à l’aventure des vitrines, son golem écrasant son bras dans la porte pour la briser et leur permettre d’entrer facilement. Quel est l’imbécile qui a cru bon de fermer les magasin un soir aussi amusant?
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Apyre
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyDim 28 Juil - 19:18


I think I’ll dismember the world and then I’ll dance in the wreckage.

Des bannis nus faire du shopping?

“Si quelqu’un autre que Sat’ peut me comprendre à l’idée de retrouver Pluton c’est bien toi mon cher Apyre. N’est-ce pas Adonis? Que Papounet brûlerait le monde entier pour toi? Huuuuuum?”

Ces mots. Échos doux, appels lointains ramenant avec eux leur lot de photos poussiéreuses, que tu avais délaissées. Enfouies sous les cendres d’une vie qui n’était plus. Échos douloureux, sonnant les tristes cloches de pertes que tu savais définitives. Tu avais eu le temps d’accepter le fait. D’avaler l’amère pilule et de réparer la mécanique de ton coeur rouillée des laves ardentes qui suintaient en permanence. Usée de fonctionner dans le vide. Tes ailes battaient rapidement l’air en un vrombissement constant et étrangement bien silencieuses malgré ta taille.

Tu étais ravi que ta compagne de shopping ait pris les devants, ainsi elle ne pu voir ce masque sinistre qui était tien se fissurer une courte seconde. Une courte seconde où ton esprit avait saisi ces vieux clichés salis pour y jeter de nouveau un oeil dessus. Et ouvrir la voie vers les couleurs qui le ranimerait. Si tu serais prêt à brûler le monde entier? Évidemment que oui. Ne le faisais-tu pas déjà constamment? Mais à présent, serais-tu prêt à brûler le monde entier pour Adonis? Question épineuse que voici. Ta première réaction serait d’affirmer que bien sûr. Que tous ceux qui ont voulu s’en prendre à lui n’étaient plus sur cette surface pour témoigner.

L’autre serait de continuer de regarder ces vieilles images d’un passé révolu, questionnant la justesse de tes actions pour leur sécurité. L’autre serait de douter de nouveau, de te demander encore et encore si tu n’avais pas moyen de ne guère recommencer. Un moyen de les sauver cette fois-ci. Les ailes du petit sur tes prunelles te firent revenir à toi, constatant que ton rejeton faisait ses dents sur l’une de tes cornes pour te changer les idées. Il n’était guère idiot malgré son jeune âge. Le digne fiston de son père. Un autre sourire attendri venait prendre place sur ta figure, venant appuyer sur le bout de son nez d’une griffe, taquin. L’enfant riait aussitôt et venait attraper celui-ci pour le mordre sans ménagement, abandonnant ta main vaincue aux crocs de la jeune âme.

Titan quant à elle venait de se reconvertir dans la démolition et telle Valérie Damidot pour un D&Co sans le Co et uniquement le D pour Destruction, la voici qui refaisait la devanture d’un large magasin où un peu de tout semblait s’y trouver. Tu riais à son extase sur les grilles-pains Magimix... Saturne n’avait eu cesse de te raconter le vice de son amante pour ces machines chromées aux looks tous plus étranges les uns que les autres. Tu venais frôler la terre ferme de tes pattes, Adonis prenant son envol pour entrer le premier dans l’immense commerce afin de faire un tour rapide, voletant ci et là, tandis que tu lui emboîtais le pas suivi de ta compère qui probablement scrutait les rayons à la recherche du grille-pain parfait.

Celui qui saurait faucher son coeur comme l’eut fait Saturne. Tu attrapais plusieurs sacs que tu commençais déjà à remplir joyeusement, prenant quelques affaires ci et là, passant de draps à des coussins et quelques accessoires tels des moules à gâteaux et autres friandises sucrées dont ton rejeton et toi-même raffoliez. Une chance pour toi, quelques meubles étaient vendu en kit et au pire tu savais que tu pourrais compter sur l’aide de l’immense statue d’argile pour te prêter une épaule. Comment? Toi, refaire tout ton chez-toi alors que autrui hurle pour sa vie au dehors? Jamais! C’est là diffamation! Mensonge! Oh, une table pliante. Dans le sac avec le reste!

Elle vous servirait bien si l’envie vous prend de déjeuner hors des murs des ruines qui composent ton chez toi. Tu observais Adonis parcourir le magasin, le voyant au loin prendre divers objets quand tu tombais sur une capeline carmine, accrochée parmi d’autres vêtements pour... Enfants? Bébés? Nourrissons? Oh. Non, simplement pour adolescente en manque d’amour et de contes où un Prince viendrait les sauver de ce monde si assommant. Tu entreprenais dès lors de glisser ne serait-ce que ta tête dans cette serviette improvisée pour ta personne. Cela ferait à peine un vêtement pour Adonis. Après maints débats avec toi-même pour enfiler l’horrible habit, tu t’avançais à pas feutrés vers la tête bicolore, emplissant l’écho vacant d’une tonalité enfantine et suraiguë. Caricaturale et grotesque.

« Ma mère-grand, que vous avez de grands bras ! »

Tu osais, prenant la gestuelle d’une pauvre enfant étonnée face au physique de sa grand-mère remplacée par un terrible loup. Ce fût ce moment qu’attendit Adonis pour revenir vers vous, les pattes chargées d’affaires... Chromées. Entièrement chromées. Un réveil à cloches, de vieux couverts façonnés à la victorienne, un miroir au cadre chromé, un appareil argentique dont les boîtiers pour les lentilles étaient chromés... Et enfin... Un petit grille-pain. Tout arrondi, tout mignon, tellement propre et lisse qu’il en faisait faux. Le petit être peinait à tout tenir du bout de ses pattes, venant l’en délester pour déposer le trésor en face de la bannie.

« Ma Mère-grand, je crois qu’Adonis a fait de jolies trouvailles! »

Tu riais, gratifiant l’enfant d’une caresse sur le haut du crâne, celui décidant d’élire autour de ta collègue avant de se laisser choir sur sa tête, l’air visiblement malheureux, le ventre pointant au plafond.
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyLun 29 Juil - 12:26


”Fire of Fires”

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M U S I C

La porte craque et finalement s’effondre laissant la voie libre à la petite troupe. Titan en profite pour se laisser glisser dans les bras de sa créature qui la dépose gentiment au sol pour qu’elle puisse suivre Adonis dans l’antre aux mille merveilles. Ses yeux bicolores se mirent à briller lorsqu’elle aperçut non loin de l’entrée le rayon tant désiré. Le coin de la cuisine, mais surtout le coin de l’électroménager. Elle se dandina en chantonnant pour se faufiler dans le rayon, Venus de Milo à la peau lisse et laiteuse beaucoup trop en vie suivie de son golem impassible, statue de pierre grossière.

Des laves vaisselle et des machines à laver en enfilade mais rien de bien nouveau, rien qu’elle n'ait déjà. Elle ne trouvait pas son bonheur. Rien de clinquant, rien d’original. Seulement du blanc barbant. Quoi qu’à voir tout cela lui vint l’idée de changer ces objets, les habiller et les rendre aussi inutiles en réalité que dans son esprit tordu. D’un manière tout à fait ironique tel les surréalistes et surtout la maligne Méret Oppenheim. Elle avait eu le nez creux celle-là pensa Titan qui se mit à rire, un beau rire hystérique rien qu’à penser à la tête des pauvres âmes voulant acheter un lave linge ou un lave vaisselle dont l’intérieur serait tapissé de fourrure, ou mieux… Pourquoi se contenter d’une peau animale quand on a un beau stock de cuir lisse se déplaçant sur deux jambes et courant au dehors?

Elle laissa ses doigts glisser sur la taule, calibrant, ouvrant des compartiments, scrutant l'électroménager, déjà absorbée par son idée. Des bulles se mirent à doucement flotter, s’éloignant d’elle, porteuses d’idées farfelues, géniales ou folles. A l’image de leur créatrice. L’art n’est-il pas tout cela à la fois? Doucement elle s’avançait, pertue dans sa contemplation, oubliant tout autour d’elle. Ce sont les mots d’Apyre qui la firent sortir de son extase créatrice. Elle ouvrit de grands yeux à sa voix se retournant vers lui en levant bien évidemment son regard bien haut, le banni faisant un bon mètre de plus qu’elle.

«Ma Mère-grand, je crois qu’Adonis a fait de jolies trouvailles!»

Elle hurla une fois de plus de rire en le voyant ainsi, jouant le jeu à la seconde. Elle plissa les yeux, se faisant méchante et cruelle et venant caresser le torse de son ami, claquant des dents vers lui en lui répondant.

“C’est pour mieux t’attraper et te croquer mon enfant...”

Mais bien vite son jeu d’actrice se stoppa à l’arrivée d’Adonis. Le petit avait fait des merveilles et instantanément les yeux de Titan s’agrandirent de joie et de plaisir et un couinement aiguë sortit de ses lèvres. Elle vint se baisser pour regarder toutes les trouvailles que le petit avait déposé devant elle. Fouillant, touchant, examinant et couinant plus fort en serrant le magnifique petit grille-pain dans ses bras contre sa poitrine nue. Il était tellement mignon qu’il en faisait faux, et de surcroît ramené et offert par son neveu Adonis. Les bannis ne faisaient-ils pas une grande famille magnifique, disparate et haute en couleur? Mais de tous, sans compter ses deux amours: son homme et son fils, Adonis était son chouchou, comme pour beaucoup de monde d’ailleurs. Il était très certainement le petit protégé et la mascotte des êtres reclus qu’on appelait les bannis. Elle reposa son trésor pour se redresser, regardant Apyre souligner la gentillesse de son petit.  

“Adonis est adoooooorable Apyre! Merci mon bout de chou~”

Elle se faisait déjà écraser par ce même bout de chou, faisant tout de même deux tiers de sa taille. Que ces créatures pouvaient être grandes! Parfois elle les enviait avant de se rappeler que sa petite taille lui permettait de se glisser en boule et de force dans les bras de son amour. Elle ployait sous le petit d’Apyre et vint l’attraper pour le ramener dans ses bras comme un bébé pour lui mordiller et lui souffler sur le ventre et lui baragouiner des stupidités.

“Adonis est tellement chou, n’est-ce-pas trésooooor? Oh oui qu’il est mignoooon! Oh oui ~ Tu es tellement chou d’avoir pensé à Tata Titan… Hum? Tes cadeaux sont magnifiques, le grille-pain sera le clou de ma collection. Owiiiii puisqu’il a été offert par ce magniiifiiique bout de chou!”

Elle se retourne et regarde Apyre en souriant de toutes ses dents lui tendant son petit, à bout de forces et un peu à bout de souffle d’avoir tant utilisé celui-ci pour débiter des conneries et souffler sur le ventre du petit.

“Adonis va aller avec papa! Et papa et tata vont ramasser leurs emplettes et se bouger le popotin vers un autre magasin maintenant que celui là est dévalisé? Où voudrais-tu aller mon cher Apyre?”

Elle adressa ensuite un regard au Golem en venant lui tapoter gentiment l’épaule pour attirer son attention, chose inutile car celui-ci ne la lâchait pas de ses yeux terreux. Elle avait un tendresse particulière pour ses créations, les traitant toujours avec soin et leur accordant son amour pour leur temps de vie sur ce monde. Elle était leur créatrice, leur maîtresse et leur mère pour le bout de temps qu’il avait à vivre et qui n’était jamais bien long. Elle aurait trouvé cruel de les traiter en objets et de les rejeter une fois la tâche finie, tel qu'ils l'avaient été eux-même. Sa douceur contrastait d’autant que ses créations étaient parfois informes et grossières et inspiraient par là souvent le dégoût et la peur. Titan pouvait être d’une cruauté et d’une brutalité souvent qui rendait cette douceur presque incroyable. Douceur qu’elle réservait à peu d’êtres car selon elle, peu la méritait.

“Prométhée, veux-tu bien trouver un chariot ou quelque chose nous permettant de transporter toutes nos emplettes à Apy et moi?”

Elle appelait tous ses golems ainsi, en hommage à Shelley dont la vie et l’histoire lui plaisait tant. Egalement, elle trouvait l'ironie du nom mythologique très drôle à voir ses douces créations apporter au monde leur vérité de force, miroir cruel de la vie éphémère. Et pendant que le géant allait effectuer sa tâche elle emballa rapidement toutes les trouvailles d’Adonis dans des sacs, ne laissant rien derrière elle. Classant, caressant et souriant au moindre objet. Elle aimait ce réveil, et aussi ces couverts, et encore ce miroir! Oh oui ce miroir finirait à coup sûr dans sa chambre! Et l'argentique! Brillant! Elle ricanna de sa propre pensée pendant qu’enfin son golem revenait avec une petite remorque qu’il avait attaché en traîneau derrière lui, lui permettant de garder ses bras libres.

“Parfait mon grand! Merci! Regarde Apyre, tu peux entreposer tes sacs les plus encombrants aussi.”

Et la voilà en train de ranger et caler ses emplettes dans la remorque en regardant et souriant ses deux amis et sa création, ravie de sa soirée et impatiente de la suite.
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyLun 29 Juil - 17:26


I think I’ll dismember the world and then I’ll dance in the wreckage.

Des bannis nus faire du shopping?

Tu ne pu retenir un rire lorsque la bannie se prenait à ton jeu, imitant la mère-grand d’une gestuelle recroquevillée, jouant sur le timbre de sa voix pour laisser paraître le loup derrière le déguisement avant de perdre son peu de crédibilité retrouvée pour laisser échapper un couinement ravi à la vue du magnifique objet ramené par ton rejeton. Adonis restait là, perché sur la tête de ta compère qui s’extasiait devant le trésor qu’il avait pu lui ramener. Le petit être souriait, dodelinant de la tête en chantonnant vaguement avant de lâcher un bref cri de surprise quand Titan vint le prendre dans ses bras. Telle une mère gâteuse, la voici qui tripatouillait ton enfant, le couvrant d’amour parlé ; ce qui eut pour effet de t’arracher une moue tendre vis à vis des deux formes.

Adonis s’était plutôt bien intégré parmi la communauté de rejeté que vous étiez. Êtres sombres dont les fonctionnements déplaisaient à ce monde épuré de tout malheur. De ce monde en constant déséquilibre, au grand dam d’un ami proche qui ne cessait de soupirer de l’ignorance de l’âme même du Phare. Bien que les bannis ne soient guère si soudés que cela, Saturne avait su mettre tout le monde sous l’égide d’un but commun, être libres. Qui aurait cru que vous, âmes indépendantes et fougueuses, seriez capables de travailler mains dans la mains pour voir la tête de Céleste chuter de son cou et s’écraser au bas du Phare? Pas toi. Tu ne doutais point des compétences de Saturne, bien au contraire.

Tu doutais de la persistance de certains d’entre vous, silhouettes risibles que tu aurais exterminées sans sourciller. Beaucoup avaient cru pouvoir poignarder la Démesure dans le dos. C’était sans compter sur l’Art qui veillait au grain, élaguant un par un tous ceux qui osaient retourner leurs vestes face à son amant. Toi, tu t’étais contenté de t’occuper des restes, préférant laisser la joie à Titan de protéger son amant. Ces deux-là étaient tellement fusionnels que tu n’allais pas gâcher ce plaisir à la bannie. Tu récupérais ton rejeton, celui-ci hoquetant quelques flammes de bonheur, encore ravi des chatouilles et attentions de la tête bicolore vis à vis de sa personne.

Dépliant ses jeunes ailes, il venait tout naturellement se cramponner sur le haut de ton crâne, où il s’y laissait choir, ses pattes te tombant entre les deux yeux. Tu n’avais pas eu le temps de faire ta proposition que Titan te devançait, quémandant à son golem de vous trouver de quoi porter toutes vos emplettes. Et autant dire pour ta part, tu avais fait fort. Tu étais comme un éclat aux périodes de fêtes, vidant tous les stocks possibles et imaginables des boutiques pour emplir ton chez-toi. Chez-toi dévasté, ruines maudites mais qui tenaient fort bien la route. De plus, certains enfants, trop abrutis pour écouter la vieille croûte sainte, venaient s’y aventurer. Quel plaisir éprouvait Adonis d’avoir des amuses-gueules qui venaient à lui d’eux-même!

« Oui, c’est le fiston à son papa, hein? »

Rétorquais-tu à ses mots quant à ton attitude complètement gâteuse envers ton fils. Tu ne t’en cachais point. C’était devenu fait acquis que tu étais pire qu’un papa poule avec lui. Tu venais donner un coup de main à ton amie qui bataillait avec ses sacs dans la remorque, y glissant au passage les tiens, réfléchissant un court instant à votre prochaine destination. Pourquoi ne pas faire tous les commerces de la rue? Après tout, il y avait une boutique de vêtements juste de l’autre côté de la rue et tu te souvenais que la bannie attendait que tu lui trouves une nouvelle chaussure à son pied.

« Le commerce en face ma chère, ils sont spécialisés dans la confection de vêtements de ce que j’ai remarqué en arrivant. Tu pourras te faire présentable pour ton fils et même Saturne! ♫ »

Tu élargissais un sourire amusé, prenant la direction de la sortie avec le petit groupe avant de te souvenir de la capeline qui te pendait autour du cou, celle-ci se faisant déchirer par les crocs d’Adonis. Tes pupilles rubis venaient se poser sur le magasin vide, ton sourire muant en une moue vicieuse, allant caresser le nez de ton petit.

« Adonis, mon chou, peux-tu te lever quelques minutes? Papa voudrait te montrer quelque chose! »

La petite créature s’exécutait tandis que tu t’occupais à replacer le morceau de tissu autour de ton cou, soulevant et tirant celui-ci pour en faire une collerette qui passait derrière ton crâne, te transformant momentanément en coquelicot géant. Néanmoins, tu avais une tout autre idée. Te courbant pour ramener tes bras vers toi les mains, ballantes, tu commençais à grogner, imitant le célèbre dilophosaurus de Jurassic Park. Tu entendais les rires de ton rejeton monter alors que tu décidais de prendre une profonde inspiration, laissant un hurlement strident sortir de ta gorge, caractéristique qui t’étais bien connue. Il était plutôt rare que tu te fasses cela, les occasions étant rares et surtout jamais bonnes pour ceux qui avaient la malchance d’entendre ce son déplaisant.

Seulement tu décidais d’y rajouter un soudain jet de flammes, te faisant dragon éphémère et exubérant, tes mots trahissant ton humeur joviale.

« CRAIGNEZ-MOUAAAAAAA, JE SUIS LES TENEEEEEEEBREUUUUH! ~ »

Ta tonalité était désincarnée, âme d’outre-tombe venant mettre en grade ses habitants pendant que ton feu, dansant ; engloutissait la pauvre bâtisse dans une mer de braises ardentes, foyer bien lancé qui léchait peu à peu les murs puis les dalles pavées pour lentement dévorer tout ce qui s’y trouvait. Tu te tournais vers Titan, arrachant la capeline d’une main, pour pointer l’autre commerce.

« Oui je sais, les dilophosaurus ne crachent pas de feu... Ils ont manqué d’imagination que veux-tu! »

Tu t’offusquais faussement, sentant Adonis revenir sur toi, essayant à son tour de hurler comme tu venais de le faire, de légères flammèches apparaissant pour aussi vite s’envoler, soufflées par l’air ambiant. Ta main venait lui caresser la tête, affectueux.

« Bientôt, Adonis, bientôt. »
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyLun 29 Juil - 23:55


”Fire of Fires”

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La proposition d’Apyre était une bonne idée, l’idée parfaite même. Titan se plaisait bien en tenue d’Eve mais tout de même, elle aimait assez avoir un peu de prestance. Elle aimait les regards surpris des damnés du Phares lorsque ceux ci n’avaient pas assez le feu aux fesses pour avoir le temps de l’apercevoir. Une fois tous les sacs bien installés et calés dans la remorque, Titan s’attrape les seins en les soupesant d’une moue pensive.

“Muiii c’est une bonne idée ça Apyre. J’aimerais bien trouver une tenue aussi flamboyante que celle que tu as réussi par mégarde à réduire en cendres.”

Elle lui sourit en le suivant d’un pas guilleret sans lâcher sa poitrine. S’il y a bien quelque chose qui pourrait égaler la passion de Titan pour les grille-pains, ce serait son enthousiasme pour les seins dodus. Une fois dehors à tourner sur elle même respirant à pleins poumons la fumée et l’odeur de la chair brûlée, elle admira la destruction et les âmes courant sous les débris tombants, tel un Massacre de la Saint-Barthélemy. Un de ses tableau préférés d’ailleurs, elle aimait le fouillit qui s’en dégageait et les détails atroces des danses macabres que l’on pouvait voir lorsque l’on se rapprochait. Le tableau prenant tout son sens dans chacun des détails où aucune scène n’était douce et où la chorégraphie morbide n’avait de fin. Comme ici, comme maintenant, où chacun court pour sa vie, où l’écarlate peint les murs, où à chaque endroit où les yeux se posent, ce sont de nouvelles danses de douleurs qui se déroulent.

Elle poussa un long soupire d’exaltation en se retournant enfin vers l’endroit d’où ils sortaient pour voir Apyre et Adonis se tenir encore devant occupés. Elle s'approcha de nouveau pour voir ce qu’il se passait. Le spectacle ne manqua pas de commencer rapidement. Apyre se prenant pour un dinosaure, en prenant la position, la collerette et les grognement. La nudiste se mit à pouffer de rire rejoignant les côtés d’Adonis pour mieux voir la scène. Elle afficha un grand sourire béat à l’entendre pousser son cri. Aussi stupide que soit la collerette, celle-ci, selon Titan, n’enlevait rien au charisme ni à la prestance de son ami. Au jet de flammes, elle sautilla de joie sur place à renfort d’encouragements.

“Oh oui! Oh oui! Un beaaauuuuu barbecue!”

Et elle claqua des mains comme une gamine en riant de plus belle le voyant s'époumoner dans un jeu d’acteur. Elle lâcha même un couinement rieur et se mit à imiter des voix ridicules pouvant appartenir à de pauvres damnés, brûlant dans les flammes de l’enfer.

“Naaaoooooon! OH NOOOOON! Pitié, ayez pitié de nous! AAAAh ces flames sont si gigantesques! A l’aide! Au secours! A moi! aaaaaargh!”

Elle était fière de sa piètre performance, digne d’une enfant de 5 ans et ricanait en les fixant, lui et son fils. Elle commença doucement à s’écarter du commerce qui chauffait et fondait, se détruisant et s'effondrant petit à petit sous les flammes inexorables. Elle écouta la fausse complainte d’Apyre en riant et penchant la tête sur le côté. La secouant un peu, rieuse et lançant un petit “Tututut, pas très réaliste tout ça, hum? Mais tu fais un dilophosaurus bien plus honorable!”. Même Adonis tentait de s’y mettre dans une pâle imitation de son papounet mais tellement chou que Titan laissa échapper un “Oooooooow” attendrit.

Mais les flammes des deux ne suffisaient pas à maintenir les fesses de la pauvre Venus au chaud, ni même sa culotte d’ailleurs! Elle se retourna dansante pour aller droit en sautillant vers le magasin désiré. Gamine enjouée de faire ses emplettes et de prendre enfin du bon temps dans la ville qui lui a été si longtemps interdite. Gamine doublée d’un garde du corps servant de renne tirant un traîneau rempli de cadeaux avant Noël. Elle regarda à travers la vitrine et satisfaite s’avança vers une porte de nouveau fermée. Sa langue claqua contre son palais d’agacement avant de se pousser de quelques pas et de regarder Prométhée tendrement.

“Voudrais-tu bien mon petit m’ouvrir cette vilaine porte?”

Sans plus tarder, le géant enfonça son pied au travers, la vitre et le bois ne resistant pas bien longtemps à sa force. Très protecteur et prenant son rôle à coeur il vint attraper une Titan hilare pour la soulever par la taille et la transporter à l’intérieur sans qu’elle n'ait à toucher le sol ni les bris de verre qui le jonchaient à présent. Elle était déjà en train de gigoter, impatiente devant les rayons remplis d’affaires aussi diverses et variées qu’elle en rêvait. Elle allait pouvoir ainsi refaire sa garde robe et non plus seulement emprunter une seule tenue!

“Les garçons! Venez voir!! C’est magniiiiiifiiiiiique! Il y a tant de choix! Adoni-chou! Viens voir! Il y a même des petites capes parfaites pour toi! Quelle couleur veux-tu bébé-chou? Hum? ~”
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyMar 30 Juil - 12:29


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Des bannis nus faire du shopping?

Sa piètre prestation t’arrachait un rire enjoué, Adonis hoquetant quelques flammes, intrigué par l’étrange pose de la bannie ainsi que son discours incohérent et grotesque. Probablement le petit trouvait-il que les habitants étaient bien moins folâtres quand ils brûlaient vifs. Elle semblait d’accord avec ton idée et se fût sans attendre qu’elle embraya une nouvelle fois sur sa seconde passion cachée, enfoncer des façades à coup de Golem. Son fidèle serviteur ployait la porte sans le moindre effort, prenant même soin d’épargner sa protégée des nombreux morceaux de verres et bois qui jonchaient le sol.

Tu écrasais ceux-ci sans mal, ta carapace ne laissant guère passer un matériel aussi fragile. Tu remerciais intérieurement Prométhée de l’ouverture qu’il avait causée, la faisant naturellement à vos tailles, là où Titan et Adonis n’avaient rien à craindre. Lui et toi, c’était une autre histoire et tu avais bien dû légèrement te plier pour passer une tête dans la nouvelle boutique, les craquements de l’ancienne te montant aux tympans en une douce mélodie, extirpant à elle seule quelques notes de tes lippes, ta tête dodelinant.

« Mon dilophosaurus n’était pas si mal! Juste plus coloré et un peu plus abrasif... »

Tu gonflais les joues, railleur, scrutant les environs et les divers rayons du regard. Tu ne trouverais rien pour ta taille ici, tous tes vêtements étaient sur mesure et ignifugés qui plus est... Peut-être ta compère trouverait-elle son bonheur. Du moins, elle semblait déjà l’avoir trouvé quand celle-ci braillait vos noms, s’arrêtant longuement sur divers vêtements destinés à ton rejeton. Tu la rejoignais en quelques enjambées, observant les diverses tenues. Comme attendu d’un magasin confectionnant tout lui-même, les articles étaient de bonne qualité et joliment travaillés. Tu savais déjà que la tête bicolore allait y trouver son bonheur.

Il suffisait de voir les robes soigneusement alignées et rangées dans des housses à l’arrière du rayon. Les avait-elle vues? Laissant Adonis avec sa Tata, tu te glissais à l’arrière du rayon pour saisir autant de housses que tu pouvais, revenant sur tes pas pour soudainement arriver, écartant le bras, la tête jetée en arrière, tenant les housses du bout des griffes le bras tendu et le dos cambré. Une pose digne, pompeuse et hautaine qui collait à perfection avec la tonalité de laquelle tu emplissais la pièce.

« Ma gente daaaaame, voudriez-vous jeter un oeil à ces robes? Il me semblerait que celles-ci soient de qua-li-té! »

Tu appuyais chaque syllabe, cette voix aristocratique exagérée ne te quittant guère avant de faire une révérence, posant doucement les robes houssées devant la bannie, ton petit peinant à choisir la couleur des différentes capes que sa chère Tata lui proposait. Le voici donc qui mâchouillait les cintres, ses prunelles rubis rivées sur vos deux personnes, intriguées. Tu venais grattouiller son crâne d’une main affectueuse, te décidant à ouvrir les housses des robes, trop curieux de voir à quoi pouvaient bien ressembler celles-ci pour que le propriétaire prenne le temps de les protéger parmi toute la masse de vêtement qu’il proposait.

« Oh. »

Fût ta seule réaction à la vue des pièces qui reposaient sous ton regard. Hautes en couleur, excentriques... Particulières, oui. C’était cela le terme, particulières. Elles étaient comme taillées pour la bannie.

« Je crois que nous venons de trouver diverses chaussures à votre pied, ma chère... »

Tu en soulevais une pour mieux la voir. Robe colorée mélangeant renaissance et robes de la vieille cours française. Ainsi que divers éléments que tout créateur adorait ajouter ; tu voulais dire par là, des pans, morceaux, choses complètement inattendues. Titan était la prochaine Lady Gaga du Phare avec toutes ces robes, sans rire. Tu commençais doucement à gesticuler, entamant une chorégraphie précise, gardant aux maximum tes muscles bandés pour rendre au mieux tes mouvements mécaniques, pantin de fer exécutant sa parade du soir.

« ♫ Oh-oh-oh-oh-oh! Oh-oh-oh-oh-oh-oh!
Caught in a bad romance...
Oh-oh-oh-oh-oh! Oh-oh-oh-oh-oh-oh!
Caught in a bad romance...
Rah rah ah-ah-ah!
Ro mah ro-mah-mah
Gaga oh-la-la!
Want your bad romance! ♫ »


Tu n’avais pu t’en empêcher. Tu doutais terriblement que ton amie n’ait point la musique ni la référence à la tête des robes...
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyMer 31 Juil - 14:33


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Le groupe était en un instant réunis devant le rayonnage où des capes adorables de toutes couleurs et de toutes matières étaient pendues. Apyre les abandonna quelques instant et tata Titan en profite pour attraper des capes au tissus fluides, l’une rouge et l’autre gris anthracite. Elle les positionna bras tendu devant Adonis pour jauger et évaluer laquelle des deux irait le mieux à sa carnation. Elle hésitât un instant avant d’envoyer balader la rouge à des mètres de là, s’écrasant lamentablement au sol.

“Non Adoni-chou n’a rien d’un petit chaperon rouge hum? Le gris n’est pas si mal mais… C’est la fête ce soir, il te faut un peu de couleur pour relever ton teint mon chéri ~”

Dans une imitation assez réaliste d’une Cristina Cordula des bannis elle prit deux autres capes de roses différents mais tout aussi pétant que ses cheveux pour les tenir un peu plus satisfaite devant son neveu chéri. Elle laissa glisser la cape anthracite à son autre main et de ses doigts nouvellement libre grattouilla le menton du petit.

“Essaye donc celles-là mon chéri! Elles t’iraient à ravir! Et tu serait assorti à Tata!”

Elle lui adresse un clin d’oeil complice avant de se retourner vers Apyre qui revenait les bras chargés à eux. Elle pouffa de rire comme une gamine devant la prestation tout à fait professionnelle de son ami. Complètement aux anges de ses faire servir et choyer ainsi. Elle le laissa étaler et ouvrir les housses aussi curieuse que lui. Ses yeux s’agrandirent et ses remplirent d’étoiles à la vue de la robe. Oui, ces robes lui siéraient parfaitement, c’est sûr. Surtout cette dernière qu’Apyre venait de soulever parfaitement assortie à la bannie. Mélange de vieille robe de renaissance et de modernité avec une pointe de folie. L’équilibre parfait entre tradition et folie créatrice, telle qu’elle était elle même. Une robe faire de tissus argentés et roses, ornés de broderies dont la majorité étaient des yeux ouverts fixant toute personne passant autour de la robe. Les empilements de tissus donnant un volume fou aux hanches semblaient fortement s’inspirer de Zoe Bradley et de ses Robes de papier. Le froissé du tissus en donnant même l’effet.

“APYYYY! Tes trouvailles sont magnifiques! Ces robes sont toutes sensationnelles! On y voit des inspirations dans chacune d’elles! Ooow du Zoe Bradley avec le froissé du papier, du Susan Stockwell avec les motifs de la carte du Phare et des broderies en argent, regarde on voit même la maison ici! Oh et cette robe! Du Jan Fabre! Toute en carapaces d’insectes!! HIIIIIIIIIII”

Immédiatement elle saute dans la première, rose et argent et l’enfile, attachant couche après couche de tissus et s’étonnant même un peu en couinant de plaisir de la fluidité et de la légèreté de la robe. Celle-ci était décidément d’une magnifique qualité. Elle allait demander de l’aide à Apyre pour le corset quand celui-ci se lança dans la meilleure des chorégraphies devant une Titan hurlant de rire et commençant à chantonner. La banni en tenant ses seins avec le corset de sa robe se mis à danser aux côtés d’Apyre, moins gracieuse et moins douée elle n’en chantonnait pas moins bien la chanson en chœur avec lui. Chorégraphie de l’enfer digne d’un Thriller de ce cher Michael Jackson avec la grâce et le style de Lady Gaga.

« ♫ Oh-oh-oh-oh-oh! Oh-oh-oh-oh-oh-oh!
Caught in a bad romance...
Oh-oh-oh-oh-oh! Oh-oh-oh-oh-oh-oh!
Caught in a bad romance...
Rah rah ah-ah-ah!
Ro mah ro-mah-mah
Gaga oh-la-la!
Want your bad romance! ♫ »

Elle explose de rire tournoyant sur elle même et lâchant son corset pour encore une fois finir les seins à l’air préférant attraper les petites patounes de son Adoni-chou et l’emmener de force dans une valse-toupie improvisée. Elle tourne encore quelques fois l’emmenant avec elle pour finir par se calmer et le serrer contre elle et lui mordiller et souffler sur le ventre, une de ses activités préférées. Riant de plus belle avant de le regarder soudain sérieuse en le laissant aller.

« Adonis. As-tu choisi ta tenue?»

Pendant ce temps elle tente de gigoter et de s’insérer dans le corset de sa superbe nouvelle tenue pour reculer vers Apyre et d’un coup d’oeil puis d’un sourcil expressif lui demander de l’aide.

«Voudriez-vous bien très cher, m’aider à lasser ce satané corset pour qu’enfin ma poitrine cesse de ballotter en tous sens?»

Puis elle jette un coup d’oeil à Prométhée et lui demande avec une voix d’une douceur qui tranche avec le ton guidé et ridicule qu’elle avait employé avec Apy:

«Promy-chou, tu veux bien charger délicatement toutes ces robes dans le chariot s’il te plaît?»

Le géant sans trop tarder s'exécute, de ses doigts gourds et grossier il ramasse doucement les housses pour les plier en deux et les poser délicatement sur la grosse remorque en regardant sa créatrice quelque peu intrigué de cette nouvelle tenue. Peut être se demandait-il comment elle pourrait monter sur ses épaules avec tout cet empilement de tissus sur les fesses?
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Apyre
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyJeu 1 Aoû - 21:44


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Des bannis nus faire du shopping?

Tendresse.
Tu les avais observé de loin, prenant les robes pour la future Lady Gaga du Phare. Tu les avais vu, tous deux, l’une d’un sourire égayé à l’habiller, lui d’une petite mine ravie et amusée que sa Tante lui fasse faire des essais. Tu leur avais adressé un regard affectueux, conservant ton retrait pour mieux profiter de cet instant. Où ils souriaient. L’Art comme ton petit. Titan, cela faisait un moment, que tu ne l’avais guère vu avec une émotion aussi sincère au faciès, hormis quand Saturne s’arrangeait pour la tirer de son abysse intérieure, océan de remous et remords, de sombre vagues de fond, frappant sans relâche l’esprit de la bannie. D’une séparation que trop douloureuse. Que d’un rejet incompris. Que de cette vie, abaissée au statut de paria, comme vous tous.

Parfois tu l’y retrouvais. Parfois la tête bicolore se faisait miroir, âme réfléchissant son visage, ses gestes, ses mots. Tu y revoyais encore ses prunelles, ces milles couleurs qu’elle déployait si une chose lui déplaisait. Tu t’étais perdu ; un court instant, court instant éternel pour ta personne. Tu aurais aimé y rester un peu plus, pour ne pas avoir la désagréable surprise d’un poids mort à ton retour. Que de cette horlogerie biologique abîmée. Rouillée, rongé par le calcaire et l’oxydation, dont les rouages s’édentaient, perdaient lentement de leur splendeur. Le petit en souffrait tout autant et s’était tournée vers elle ; mère de substitution, seconde figure féminine lui offrant l’attention qu’il désirait.

Il ne la remplaçait point. Mettait seulement du baume sur son coeur, du haut de son jeune âge, son père étant incapable de lui offrir mieux. Oh, tu brûlerais l’univers pour lui, pour elle, pour eux. Tu ferais tout ce que tu pourrais. Et tu avais déjà fait tout ton possible. Alors pourquoi cette maudite horloge sonne-t-elle encore? Chante chaque jour, chaque heure, chaque minute, la plainte d’un esprit scindé. Séparé de ce qu’il avait de plus cher outre son propre enfant? Fichue mécanique qui n’était que poids inutile, bonne à te faire vriller.

Telle une rose s’ouvrant, dégageant un à un ses pétales, la voici devenue fleur de tissus et rubans, jouant de l’argent et de sa brillance. Fleur aux apparences frêles et gracieuses, ode légère à l’art à entendre les noms se succéder dans la bouche de la bannie. Tu ne connaissais guère aussi bien l’Art qu’elle. Qui mieux que l’Art lui-même pour en parler? Tu la trouvais fort jolie dans cet accoutrement, riant de la voir suivre ta chorégraphie que tu continuais en choeur avec elle, joignant vos deux voix sous l’agitation de ton rejeton qui crachait quelques flammes heureuses ; manquant de brûler à nouveau les habits de l’Art. Tu pouffais, ta compère l’attrapant avant toi pour le tripoter dans tous les sens, sa poitrine toujours ballante et découverte. Qu’elle avait l’air fin, à se balader seins nus, ceux-ci au creux de ses paumes tels des melons.

Vos rires conjoints, vous délaissiez peu à peu votre danse folle, pour détailler une Titan bien embêtée par le haut de sa robe, peinant à nouer son corset seule, sa poitrine s’y opposant. Étrangement. Le petit choisissait sa tenue et comme attendu, il optait pour celle qui te ressemblait le plus, la grise. Mais aussi la rose, celui-ci semblant vouloir une cape bicolore comme Tata.

« Ma chère, je crois que vous allez avoir des travaux de coutures bientôt... Adonis semble vouloir la doublure rosée, comme sa Tante! »

L’enfant acquiesçait, admirant ton amie avec les prunelles emplies d’étoiles, voletant autour de vous deux quand son attention fût attirée ailleurs, vous abandonnant aussitôt. Tu ne relevais guère, gardant tout de même un oeil distrait sur ton rejeton. Tu le laissais explorer, découvrir, il était assez grand pour cela. Tu venais dans le dos de la tête vaironne, saisissant délicatement le laçage pour le fermer ; écrin de papier doux autour de son corps laiteux, statue de cire que l’on parait de plus beaux ornements possibles. Tu prenais ton temps, veillant à ce que tes griffes n’entament pas la nouvelle tenue dont elle était déjà si fière.

« Et voilà ma gente dame, vous voici parée à aller exterminer quelques vermines au dehors! Vous êtes splendide! Cette robe vous va à ravir. Saturne va l’adorer j’en suis sûr. Extravagant qu’il est, il ne saurait passé à côté d’une telle pièce. »

Un rire amusé, cherchant ton petit des mirettes quand tu entendais celui-ci t’appeler d’un cri rauque. Intrigué. Qu’avait-il trouvé? Tu observais un instant ta compagne de folies avant de l’abandonner aux mains de son golem qui faisait à présent office de buanderie ambulante et soigneuse. Traversant les rayons, tu finissais par atteindre le fond de la boutique, à l’arrière de la caisse où se tenait ton petit, battant des ailes frénétiquement, comblé par sa trouvaille qu’il te pointait d’une patte. Une porte singulière, de bois lourd et renforcée de métal. Dont une lourde barre en bloquait l’accès.

Bien étrange pour une simple boutique de confection sur mesure. Tu dégageais la barre, la jetant dans un bruit sourd et métallique, écho aigu se répercutant sur les murs pour en ouvrir celle-ci d’une poigne sèche, faisant sauter les gonds. Les vis roulaient une à une au sol, bruine ferreuse entonnant silencieuse contre les dalles sous tes pieds. Un vent frais venait te mordre les joues, la pénombre étendant ses ailes au-dessus de toi dans une étreinte discrète, invitation implicite à descendre une à une les marches en colimaçon se présentant sous toi. Voilà qui était bien amusant. Tu tournais la figure, interpellant ta partenaire de crime.

« Tiiiiit! Vient voir! Adonis a trouvé une chose fort amusante... Une drôle de porte, menant visiblement à un souterrain comme on les connaît si bien. Ne trouves-tu pas cela étrange, pour ces habitants de recourir à des portes dérobée comme celles-ci? »

Tu croisais les bras, Adonis venant tout naturellement sur ta tête, tes rubis scrutant la surface de pierre, dépeçant une à une les ombres qui s’offraient à ta personne dans cette atmosphère subtile et voilée.
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Titan
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyVen 2 Aoû - 17:49


”Fire of Fires”

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Titan sous la remarque d’Apyre regarde en souriant de toutes ses dents le petit tout excité de s’être décidé quant à sa tenue. Magnifique! Adonis serait tellement beau avec sa cape bicolore aux couleurs de son papa et de sa tante. Le gris et le rose lui iraient à ravir.

«Adoni-chou sera magnifique avec cette cape! Vous n’aurez qu’à passer toi et le petit au château pour que j’ajuste la cape à sa taille une fois les travaux et la couture finis. En attendant je peux tout prendre avec moi. Et puis Saturne sera content de vous avoir à la maison à notre retour j'en suis certaine.»

Elle aussi suivit Adonis du regard, ne pouvant laisser ses habitudes de mère T-rex au placard. Elle se laissa aller aux griffes expertes d’Apyre en couvrant la salle de son regard pour revenir sur la tringle où étaient pendues les capes. Une attira son attention, coincée entre deux autres noires, d’un vert bien particulier. Elle s’étonna de ne pas l’avoir remarqué plus tôt car l’Art a l’oeil pour ça. L’Art remarque tout, même ce qui est sous la surface, même les choses que l’on cache, les sens et les sentiments que l’on enfouit. Après tout c’est le rôle de l’Art de venir gratter le vernis parfait de chaque oeuvre, de chaque questionnement et de toujours pousser plus loin la compréhensions non?

Elle gigotait un peu lorsque les lacets se refermaient sur sa peau, cage de tissus sur une cage de chair. Assemblement de poupées russes enfermant son esprit prit à l’étroit sous toutes ces couches trop petites pour elle et son exubérance. Elle patienta jusqu’à ce que son ami ait fini son oeuvre, la parant de la plus belle tenue. Elle tournoya sur elle même pour soulever avec le vent les couches de tissus et finit par s’incliner grandement devant Apyre, une révérence digne des reines et rois. Elle prit une voix un peu guindée et aristocratique pour lui répondre, restant dans le ton de son jeu d’actrice.

«Merci mon cher, vous avez fait des merveilles en me dénichant ces tenues! Vous avez de façon sûre, très bon goût en matière d’habillement.»

Elle couina de contentement en secouant un peu les plis de ses jupons qui volaient dans l’air tel des toiles faites de plumes diaphanes et légères. Robe à l’allure de papier et au toucher de soie. L’Art avait toujours apprécié les jeux de matières. Rapidement le cri du rejeton traversa les airs pour leur parvenir et Titan le laissa à son papounet s’occupant de son idée première. Elle fit quelques pas pour rejoindre l’objet de ses désirs: cette cape coincée et cachée qu’elle saisit délicatement. Le petit ne l’avait sûrement pas vu sinon il l’aurait prise à coup sûr. La couleur lui rappelant sa mère absente. D’un vert profond et bien spécifique, celle-ci étant principalement bicolore et dépourvue de couleurs jusqu’à ce qu’elle se montre entière et déploie ses ailes aux milles teintes mais surtout parées de vert comme certaines zébrures sur son corps que Titan avait pu observer il y a longtemps, bien longtemps… trop longtemps de cela. Elle ne disait rien et se contentait de les observer, lui et le petit aussi pétris de la douleur de l'absence et de la perte qu’elle. La banni, le coeur lourd laissa ses doigts glisser sur le tissus doux et prit une seconde cape, celle ci noire pour décider d’en faire une bi-colore en cadeau au petit, espérant que cela lui plaise.

Ses pensées lugubres et tristes, ses remords et ses regrets l’avaient tirés hors du temps et de l’espace, oubliant où et pourquoi elle se trouvait là. Ca lui arrivait parfois de se perdre ainsi dans les souvenirs d’autres temps plus joyeux, troublés par la dissonance du manque. Un tableau de souvenirs déchirés par le temps et l’injustice. Tel le tableau de Dorian Grey à qui l’on confierait toutes ses douleurs pour n’avoir plus qu’à porter un masque de joie déplaisante. Tableau se faisant bouffer, détruire peu à peu pour la laisser tranquille et innocente. Mais l’Art aimait admirer les tableau et surtout celui-ci, pour se rappeler pourquoi elle se sentait si vide.

Le bruit de la porte qui saute, de la barre qui claque et du cri et l’appel d’Apyre la ramenèrent sur ce plan, laissant derrière elle des brides de douleurs, flottantes, jamais bien loin. L’Art est bien sensible et faible faces aux sentiments. Elle sourit tristement à Prométhée et enveloppa les capes dans l’une des housses de ses robes tel des trésors rares pour lui lancer un clin d’oeil et un mouvement de tête lui intimant gentiment de la suivre à l'arrière de la boutique.  

«J’arrive immédiatement! Il semblerait que nous ayons trouvé notre prochaine destination, hum?»

Le temps de traverser le magasin, l’Art avait de nouveau recomposé son visage dans un masque de légèreté, de joie et de curiosité. Masque digne d’une commedia dell’arte où elle se jouait de la ruse, de la naïveté et de l’ingéniosité. Arrivée devant l’ouverture sombre elle plaça ses poings sur ses hanches en observant l’escalier en colimaçon s’enfoncer dans la pénombre. Son esprit se mit à tourner à une vitesse ahurissante. Ce passage était clairement une voie dérobée et qui de mieux qu’un petit groupe de bannis comme eux pour aller voir ce que cela cachait? Elle se tourna vers le papounet et son fils pour les regarder d’un air attendri puis vers Prométhée.

«Il me semble que l’on ne peut pas laisser un mystère tel que celui là sans réponses! N’est-ce-pas les garçons? Mon grand veux tu bien prendre le chariot dans tes bras pour descendre? Il me semblerait embêtant de le laisser ici avec tous ces trésors sans surveillance.»

Et sur ces mots elle sautille quelques fois sur place en couinant avant de se jeter dans la pénombre pour entamer la descente, bannie inconsciente et exploratrice comblée. Elle se tenait d’une main sur la rampe humide pour ne pas glisser et abîmer sa belle robe, de l’autre main l’ayant relevé. Elle marqua une pause dans sa descente pour vérifier si tout le monde la suivait bien, en couinant de la rejoindre, avant de dévaler le reste des marches. Elle arriva avec la tête qui tournait d’avoir virevolté trop vite en riant de sa descente, espérant qu’Apyre arrive vite pour faire la lumière sur ce nouvel endroit. En attendant elle plissait les yeux essayant de discerner quelque chose et sursauta en entendant des petits bruits. Etait-ce les garçons qui descendaient? Des rats qui se faufilaient? Une pierre qu’elle avait faite roulé? Elle essayait de savoir ce qui pouvait bien se cacher dans ce dédale digne d’une prison de Piranèse. Elle y était habituée et vivre sous le sol ne l’avait jamais dérangé, après tout c’est bien la place que Céleste leur avait relégué. Elle se mit, à cette idée, à rire d’un grand rire hystérique.

«BIENVENUUUUE A LA MAIIIIIISOOOOOON ~»
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Apyre
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptySam 3 Aoû - 17:23


I think I’ll dismember the world and then I’ll dance in the wreckage.

Des bannis chasseurs d'artefacts inutiles?

Alors que les ombres t’enveloppaient de leurs caresses venteuses, l’Art arrivait d’un pas joyeux, tout sourire lissé sur son faciès. Façade de pierre sur laquelle on venait d’enduire le produit pour y composer une mosaïque afin d’y cacher la misère. Tu ne savais que trop bien que la bannie était pieuvre dans un lac. Captant les moindres vibrations de l’environnement dans lequel elle se trouvait. Ces vagues ; implicites, marques honteuses que tu réprimais à ses pensées, à son visage et ses souvenirs d’une autre ère, l’Art les avait senties. Entendues. L’Art les avait saisi, en faisant oeuvres éphémères dans son esprit pour en peindre sa figure d’une expression joyeuse ; contraste ironique quant on savait sa gestion du spectre émotionnel. Quant on savait qu’elle y mettait bien plus que ses tripes dans ses créations. Certes, celles d’autrui mais pas que.

Tu la laissais descendre les marches guillerette, lui emboîtant le pas, courbant l’échine, ce plafond bien trop bas pour ta personne. Des lilliputiens vivaient-ils ici? Sans mauvais respect pour ton amie qui elle se sentait libre comme l’air dans cet espace à sa taille. Là où toi, tu te faisais prisonnier des murs et des échos râlants. Tu lançais un regard compréhensif au pauvre golem, silhouette pataude qui attendait que chacun soit descendu pour probablement se forger sa route à grand coup de jambes et de briques en moins. Frissonnant à l’humidité ambiante, tes griffes frôlaient la rampe métallique, laissant un son cristallin et aigu emplir cette cave où vous aviez toujours vécu. Notes cristallines, échos perdus, se distordant en des sons criards.

La mélodie des gouttes d’eau vous convoyant, tu accompagnais le rire de ta compère d’un sourire amusé, parcourant les environs de tes rubis, ouvrant la main pour y laisser naître une large flamme violette, vous éclairant. Adonis restait sagement sur ton crâne, analysant calmement l’endroit où il était, hormis le dessus de ta tête. Tu t’avançais, laissant ta main éclairée parcourir les murs. Vous accorder ce plan mental du lieu dont l’Art et toi aviez besoin. Il semblait néanmoins que le rire hystérique de la tête bicolore avait tus les légers bruits que vous aviez perçu plutôt. Et pour ne rien arranger, voici que le fidèle serviteur de pierre arrivait ; telle une boule de destruction, emportant avec lui l’étage supérieur et quelques ruines, le chariot soigneusement coincé dans ses bras ; nourrisson de métal que vous démonteriez plus tard.

Tu supposais que ce tunnel devait avoir une fin, sinon la créature vous avez tous condamnés à vivre encore quelques temps sous terre. Vous qui veniez à peine de sentir l’air frais mordre vos corps pétrifiés par le froid des années. Outre ces murs caverneux et creux, se dessinaient des fresques de pierres émoussées et polies, sur lesquelles s’esquissaient des ombres dansantes. Recroquevillées sur elles-mêmes et rachitiques. Tassées par l’atmosphère et les conditions de l’environnement. Lentement tu venais y décaler un peu plus ta flamme, circonspect, affichant aux yeux du monde un camp chaotique, monté à la va-vite et quelques créatures qui se reculaient à la vue de l’astre miniature qui émanaient de tes griffes. Tu y décernais vaguement des gobelins. Que faisaient-ils si éloignés de leurs camps usuels? Ces créatures bien qu’habituées des lieux humides, logeaient plutôt dans des cavités montagneuses ou végétales. Nullement dans quelques souterrains humides et sombres.

« Je crois que nous avons la source de notre bruit, ma chère. Que font des gobelins ici? »

Tu t’avançais un peu plus, intrigué par les créatures qui elles, reculaient à ce feu qui devait leur griller les rétines. Ce qui t’importait peu dans l’immédiat. L’une d’entre elles avait attirée tes prunelles. Tassée dans son coin, les dents posées sur une quelconque idole de pierre, elle semblait oubliée de ses propres confrères. Ceux-ci avaient à peine frôlé leur compagnon du regard, détaillant le singulier groupe que vous formiez. Peu à peu apparaissait devant toi un amas d’objets en tout genre, probablement dégotés par les créatures qui ne savaient qu’en faire. Là, parmi les cadavres de rats et leurs ossements, empilés en ornements rituels, propres aux gobelins du coin. Peut-être se questionnaient-ils sur le comment en user.

« Eh bien... Voici de drôles de gobelins chasseurs de trésor... »

Tu te penchais, attrapant l’un des objets, les gobelins prenant un recul soudain, émettant de vagues grognements confus, leurs mirettes blanchâtres posées sur toi. Tu penchais la tête, perplexe de ce que tu tenais entre tes griffes. Un bâtonnet de... Crabe, peut-être? Fossilisé? Plus encore, en bâtonnet? Avec une boîte? D’où sortaient-ils cela? Qu’est-ce que c’était, surtout? Tu te tournais vers ta compère, l’invitant d’un geste de main à te rejoindre pour jeter un oeil sur le butin improvisé des créatures qui vous tournaient autour, guère menaçantes. Tout aussi surprises que vous, tu dirais.

« Tiiiiit, toi qui as vu et revu divers objets en tant qu’Art, saurais-tu ce que sont que... Toutes ces choses? Car un bâtonnait de crabe... Je crois... Changé en pierre, cela dépasse mes connaissances. Ces gobelins sont aussi surpris que nous... Et l’autre là-bas semble exclu. Pourquoi, va savoir... C’est fort amusant, n’est-ce pas? ♫ »

Tes lippes étiraient un sourire mauvais, tes griffes jouant de l’étrange objet qu’elles tenaient ; l’effritant et le taillant, tandis que ton rejeton s’envolait vers les gobelin, créant une panique passagère pour venir tirer le reclus vers vous de ses dents. Tu le laissais faire, le gobelin à la statuette ne représentant aucun danger. Il n’était que faible enfant, les doigts fermement serrés autour de cette idole de pierre... Entourée de... Tu rêvais? De jambon séché? Réellement? Tu restais interdit, coulant un regard à la tête vaironne.

« Dis-moi que l’Art peut m’expliquer ces créations farfelues... Je serais curieux de comprendre! »

Tu pouffais de rire, écartant les mains, tes flammes prenant en ampleur sous les étreinte invisibles de l’air. Crayonnant peu à peu un tableau grotesque où bannis et créatures perdues se faisaient face pour des artefacts burlesques et extravagants, le tout sous la voûte rocailleuse et pluvieuse d’une crypte reculée. De quoi en faire rire plus d’un, vraiment.
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Titan
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyDim 4 Aoû - 15:12


”Fire of Fires”

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Le voilà descendu, la flamme de ce monde, venu pour l’éclairer et faire jour sur les ténèbres. La bannie vint en premier lieu porter son regard sur son ami et surtout sur le petit perché sur sa tête, observateur passif, qu’elle couvait du regard si souvent comme elle n’avait plus eu l’occasion depuis trop longtemps de le faire avec le sien… mais bientôt… bientôt. Le fracas de Prométhée dirigea le regard de Titan vers les escaliers pour le voir débouler lentement, se frayant un chemin par son corps bien trop grand pour l’étroit chemin. Les pierres, les briques et la poussière tombaient tout autour de lui pour venir se lancer vers le reste du groupe tel une avalanche les condamnant à rester sous terre. Titan se recula un peu sans lâcher Prométhée des yeux. L’évaluant, le scrutant et surtout le couvant du regard. Elle savait bien que le golem ne risquait rien, sa pierre était bien plus dure que le reste de ce bâtiment, mais tout de même… Sans douter que son art puisse avoir des faiblesses, elle voulait en être sûre. Mère T-Rex refusant de voir ses petits souffrir. Une fois le géant descendu et ayant posé sa remorque au sol elle lui caressa le bras tendrement sans un mot avant de se retourner pour cette fois prendre le temps de suivre Apyre dans son exploration.

Le tunnel se présentait froid devant eux, galerie sous le monde du Phare bien étrange. Elle se demandait bien quelle utilité cela pouvait bien avoir dans un monde comme celui-ci. Elle sourit de son idée de galerie en y trouvant un double sens parfait en découvrant le campement des gobelins sous la flamme d’Apyre. Elle le suivait, observant les êtres craintifs et leurs possessions, témoins de la crasse cachée de ce monde. Autant que les bannis, témoins que les distordus et rejetés ne pouvaient vivre que murés sous terre avec Céleste aux commandes. Un sourire bien cruel se dessina sur les lèvres de Titan à l’idée que maintenant ils ne vivraient plus dissimulés et que leur tour était venu, ils l’avaient bien assez attendu. Bon pour les gobelins ce serait une autre paire de manches puisque leurs petits yeux globuleux étaient beaucoup trop sensibles à la lumière mais… Pour les bannis il n’y avait pas ce problème.

«Seraient-ils perdus? Ou Céleste les auraient ramené sciemment dans les souterrains de la ville? Mais je n’en voit pas vraiment la raison surtout avec tous ces éclats ennuyants qui grouillent à la surface, elle n’est pas du genre à les mettre en danger...»

La bannie réfléchissait tout haut, cherchant une explication rationnelle à leur présence quand elle remarqua tout comme Apyre le petit rejet du groupe en train de mâchouiller un objet étrange. Ses yeux étaient attirés également par l'empilement de choses étranges que les gobelins semblaient chérir pour les avoir rassemblé au centre de leur groupe. Apyre appuya l’idée de l’Art en les nommant chasseurs de trésors. Et à y regarder de plus près, la bannie était sûre que c’en était. Après tout, objets étranges aux diverses formes, installés de cette manière et entourés d’osselets. Même si ce n’était pas pour le groupe, ces objets étaient des trésors aux yeux des gobelins et selon Titan, les gobelins avaient souvent le nez creux en matière choses rares et précieuses.

«Huuuum oui, mon cher je crois bien que tu as raison!»

Elle le suivait toujours de près, gardant un oeil sur le petit reclus machouilleur, curieuse. Titan rit doucement de la réaction des créatures curieuses face à l’audace d’Apyre. Elle se pencha et s'accroupit à côté de lui, touchant l’étrange bâtonnet du bout du doigt puis le laissant aux soins du banni, à la place elle prit dans ses mains la boîte dont il était extrait. Une boîte bien simple dont les couleurs bleues et oranges avaient été effacées par le temps mais on pouvait y discerner une étrange calligraphie. Pendant un instant elle resta focalisée sur ce trésor en particulier, produisant quantitée de bulles qui montraient des idées, des explications et des usages étranges que l’on pourrait faire du bâtonnet. Elle le voyait comme objet de contemplation, comme stick de commandement tel un chef d’orchestre ou simplement comme objet symbolique d’un temps où la nourriture maritime aurait été vénérée. Quand Titan revint se lier à Apyre de ses mots et de son regard les bulles vinrent doucement s’écraser au sol en petits “plops” qui provoquèrent des sursaut chez le groupe de créatures.

«Je n’en suis pas certaine mais… Ce stick, fossilisé de cette manière, présenté dans un écrin, il me semble qu’il présente une certaine importance si ce n’est un certain mysticisme. Peut être d’un temps où les êtres sous marins étaient vénérés? Il me semble voir que l’inscription dit… Co… Cora. J’ai du mal à déchiffrer car c’est en parti effacé mais… Ne serait-ce pas ‘Coraya’? Le mot te dit quelque chose?»

Elle était sérieuse, pensive et l’esprit tout tourné vers l’art et les explications quand elle vit Adonis provoquer la panique chez le groupe miniature en ramenant le gobelin inoffensif à eux. Elle était tout aussi surprise qu’Apyre en voyant maintenant clairement ce que tenait le petit être. Ses yeux vairons s’agrandirent pour se fixer sur le banni puis sur la statuette et le… jambon?

«Je… Eh bien! Il semblerait que ces créatures vénèrent la nourriture humaine! Mais alors… La composition…? hum...»

Elle ri en coeur avec Apyre avant de s'approcher doucement du petit gobelin et de tendre une main pour venir lui tapoter la tête. Le voyant si peu dérangé par son contact, lui accordant à peine un regard, elle continua. Ses doigts vinrent, agiles, passer dans le cou de la créature et le chatouiller, puis passer sous son menton pour continuer. Le petit être se mis à grincer étrangement. Il gigotait mais ne se dégageait pas du contact de l’Art. Il ne semblait pas dérangé par elle. Les yeux humides et blanchâtres du gobelin vinrent la fixer, quelque peu plissés, ce petit bruit étrange pourrait bien être un rire finalement?

«C’est qui le gentil gobelin qui va donner sa statuette à maman? Huuuum? C’est le gentil Igor? Oh oui! C’est le gentil Igor! Donne à maman… Allé, tu peux me la confier.»

La banni usait de toute sa douceur pour convaincre le gobelin de lui léguer son trésor. A coup de chatouilles, de papouilles et de mots doux, elle voyait bien que le petit reclus en manquait. Rejeté par son groupe qui la regardait d’un oeil parfois torve, parfois surpris qu’elle puisse le toucher et lui parler à lui, le rejet. Sauf que Titan était bien la créatrice et la maîtresse de toutes les créatures tordues et rejetées, alors le petit gobelin, elle l’appréciait déjà. Il semblait limité, quelque peu con et maladroit mais elle ne l’en trouvait pas moins interessant.

«regarde Apyre, le petit Igor a une jambe tordue. Peut être, est-ce là, la raison pour laquelle le groupe le rejette? JE LE VEUX! De toute façon les autres n’en veulent pas alors je l’emporte! Hein Igor que tu vas venir à la maison? Heiiiiiin ~?»

Elle gratouille un peu plus le menton du gobelin qui lâcha enfin la statuette pour venir lui mâchouiller gentiment la main, semblant d’accord à propos de son adoption ou trop stupide pour comprendre quoi que ce soit. La créature se laissant aller à basculer et tomber en arrière, incapable de tenir sur ses fesses en tailleur. L’Art sans lui en tenir rigueur ramassa délicatement dans un rire la statuette enroulée dans du jambon séché pour l’observer, parlant en même temps à Apyre.

«Ce genre de statuettes sont choses courantes, regarde Apyre c’est une Vénus. Cela se voit à ses hanches larges et marquées et à ses seins opulents. On voit également que son ventre est gros, elle est pleine de vie et de féminité. Ce genre d’art a toujours existé, depuis la création de l’homme et de l’Art… depuis le début de toutes choses et de tout semblant d’intelligence. Elles étaient créées pour vénérer la maternité, la vie et la reproduction comme l’opulence. Et j’ai l’impression que le jambon fut une offrande d’un autre temps et… Mais… tu sens ça? Ça sent le… Fromage chaud et … Ca sent le Cheeseburger! Serieusement?!»

Elle tendit la statuette droit vers le visage d’Apyre pour lui faire sentir complètement hilare de la trouvaille. Elle avait tout à coup une énorme fringale et une envie folle de s’enfiler des cheeseburgers qu’elle n’avait pas une seconde plus tôt. Elle parti d’un rire encore plus fort en ramenant le petit Igor contre ses seins pour le materner. Stupide créature, un peu simplette et heureuse de sa condition.
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Apyre
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyLun 5 Aoû - 1:15


I think I’ll dismember the world and then I’ll dance in the wreckage.

Des bannis chasseurs d'artefacts inutiles?

Jusqu’où pouvait-on aller pour garder l’ordre établit des choses? Jusqu’où irait-elle, cette Flamme insignifiante, se voulant guide des cacochymes infantiles dont la Terre ne voulait plus? Pourquoi se donnait-elle tant pour un but aussi risible? Pour l’offrir l’illusion de vivre ; d’avoir une quelconque importance dans un monde qui n’était même pas le leur? Au prix de ces habitants? Reproduisait-elle le schéma des humains d’évincer les maîtres premiers d’un endroit pour que de parfaits étrangers s’y invitent, englobant tout ce qui pouvait faire que cet endroit était familier aux natifs? Avait-elle pu faire de même avec ces gobelins? Vous, à présent les créatures? Tu ne serais guère surpris.

La lâcheté était un trait fort marqué chez elle. Clore les yeux, y apposer ses mains et s’entourer d’épais murs jais pour qu’aucune lumière ne filtre. Aucune nouvelle ou pensée intrusive ne respectant pas son univers cadré. Vous étiez ces ombres dans un tableau trop lumineux. Ces tâches gênantes, enlevant la beauté factice d’un tableau où la peinture était bonne à être grattée pour voir la véritable scène derrière. Et tu sais, oh, tu savais, que jamais elle ne laisserait passer une telle chose. Si Saturne la laissait en état - et il le fera -, cela ne sera que pour appuyer qu’elle ne cherche qu’à enfouir ses soucis plutôt que de les affronter.

Cacher ce qui dérange, effacer les mauvais moments de la vie de tous, ne l’avaient-ils pas faits, ces Créateurs? Ces Entités aberrantes dont un grain de rationalité devaient leur manquer? A quoi bon cacher? Reculer le moment fatidique? Pour les protéger, ces vers envahisseurs d’un monde guère leur? Pour mieux les contrôler? Ne savent-ils pas, que vermines ou non, lorsqu’elles sauront, ils ne seront plus leurs sauveurs. Simplement ces terribles visages qui les ont manipulé.

Pauvres créatures stupides.

Les mots de la bannie te ramenait dans le monde réel, l’humidité grimpant encore le long de ton échine, ton regard s’arrêtant de nouveau sur l’artefact étrange.

« Je n’en suis pas certaine mais… Ce stick, fossilisé de cette manière, présenté dans un écrin, il me semble qu’il présente une certaine importance si ce n’est un certain mysticisme. Peut être d’un temps où les êtres sous marins étaient vénérés? Il me semble voir que l’inscription dit… Co… Cora. J’ai du mal à déchiffrer car c’est en parti effacé mais… Ne serait-ce pas ‘Coraya’? Le mot te dit quelque chose? »

Coraya?
Cela sonnait comme une sorte de nom sorti de nul part. Peut-être était-ce celui d’un des êtres marins dont ta compère parlait? Ou encore une sorte de mot magique? La consonance était elle, normale. Basique. Rien d’extraordinaire. La boîte faite de plastique rongé par le temps, y laissait encore voir les rares lettres du fameux mot magique. Soudainement cela te semblait être comme le nom d’un jouet ou d’un objet que l’on vendrait dans son emballage. Comme tu l’avais si souvent vu au Phare dans les boutiques de jouets. Ces jolis écrins, colorés, censés vendre leur contenu et attiser l’envie de l’acheteur. Tu riais à sa supposition quant au morceau de charcuterie enveloppant l’idole que le gobelin tenait fermement contre lui.

Même gobelin que la bannie commençait à adopter. Et voilà qu’elle recommençait. Saturne allait soupirer à son retour. Une bestiole de plus que l’Art adoptait. Mère de toute créations, aussi belles que repoussantes, Titan s’amourachait de toute créature qui était un tant soit peu différente de ses congénères. Le nouvellement baptisé Igor n’y faisait pas exception. Tu l’observais d’une moue calme, te disant qu’au fond, il t’arrivait d’avoir ces mêmes élans. Que de prendre sous ton aile ces rejets du monde. Ces silhouettes hideuses dont personne ne voulait. Jugées sur leur extérieur et point sur l’intérieur. Quand bien même de nombreuses fois tous s’entendaient dire « Je ne jugerais jamais quelqu’un sur son physique! ». Quelle hypocrisie.

Alors que tu écoutais l’analyse de ta compère et sa remarque sur une odeur de cheeseburger impromptue, toi tu y sentais plutôt une odeur de steak fumé, tirant une moue perplexe. Cette idole jouait-elle avec vos sens? Tu pouffais, arborant un sourire quelque peu mauvais, tes rubis posés sur la tête bicolore.

« J’y sens plutôt du steak. Au feu de bois. Fumé... L’ironie, je suppose? Cette idole s’amuserait-elle de nos sens? La boite ainsi liée à ce drôle de mot me fait penser à une marque voulant te vendre une marchandise... »

Sans que tu ne puisses formuler la suite de tes réflexions, un grognement rauque t’interpellait. Tu tournais les talons, faisant face à l’une des créatures qui te tendait du bout de sa main crochue l’un des objets de leur précieux butin. Pourquoi? Vous ne les aviez aidé en rien? Et ce n’était guère là un piège, le reste de la troupe s’activant pour vous amener le trésor, le déposant à vos pieds.

« Titaaaaaan... »

Lâchais-tu d’un ton chanté, soulevant ton amusement passager ainsi que ta curiosité. Les gobelins vous pointaient tour à tour Igor puis le butin. Voulaient-ils le récupérer en échange du trésor? Sans demander l’avis de la mère poule, tu attrapais la créature boiteuse par la peau du cou, la montrant à ses confrères qui grognaient et tapaient soudainement du pied, montrant une belle rangée de crocs aiguisés. Ils n’en voulaient donc point?

« Dites-moi que je rêve... Nous devons prendre le butin en remerciement de l’adoption... D’Igor? »

Tu laissais un rire bref s’échapper de tes lippes, t’avançant pour saisir un objet et le mettre de votre côté, attendant la réaction des gobelins qui, visiblement lassés de votre stupidité, commençaient à vous jeter tous les objets au visage, t’arrachant une mine prospecte, claquant des doigts pour brûler le gourdin en bois de l’un d’entre eux afin de les calmer un peu. Ce qui eut plutôt pour effet de les faire courir à l’autre bout du souterrain, se perdant dans une cavité que vous ne visiteriez probablement jamais, des cris joyeux s’élevant dans les échos ambiants.

« Eh bien... Je vais finir par croire que ton rejeton est maudit ma chère... - ta main venait déposer doucement le gobelin contre la poitrine de la bannie, Est-ce que cela vaut le coup face à ce butin improvisé que nous venons d’acquérir? Bonne question! Prométhée pourrait le prendre dans son chariot, tu penses? Nous devrions avancer... Ce tunnel me dit qu’il doit bien posséder une ou plusieurs sorties, je serais curieux de voir où nous pas vont nous mener. »

Tu t’avançais un peu plus pour éclairer une nouvelle partie du tunnel, l’air venant caresser l’une de tes joues. Il devait donc y avoir une sortie.

« Par là, il y a de l’air. ♫ »

Quoi de mieux qu’une petite balade de santé dans des souterrains crasseux avant d’aller chercher le fiston à sa maman et à son papa cinglé?
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Titan
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyMar 6 Aoû - 11:28


”Fire of Fires”

Let them burn and we can do some shopping...
and find him • feat Apyre

Artwork by David Umlas, Marrilee Ratcliffe and Community Art Makers

Les remarques d’Apyre avaient atteint l’imagination débordante de la bannie pour quelque peu la restreindre et la centrer sur quelque chose de plus réaliste. Il est vrai que la manufacture simple et de basse qualité de la boîte aurait dû la faire tiquer. Mais que voulez vous? L’Art aime les sens cachés, les explications saugrenues et tordues, les questionnements étranges et sur le fil de la morale. Mais déjà pour elle il n’y avait plus aucune morale. Elle lâcha un soupire dépité en se disant qu’Apyre avait bien raison, tout portait à croire que cette boîte et ce bâtonnet n’était que de simples reliques d’un produit vendu par une marque sûrement trop cher et peu écologique. Quant à la statuette, elle paraissait simple mais forte intéressante quoique son effet en soit bien inutile. Qui voudrait d’un artefact qui vous donne faim?

Titan mit fin à ses réflexions en même temps qu’Apyre cessa de parler pour regarder d’où provenait le grognement. Elle se releva, tenant toujours bébé-Igor dans ses bras et contre sa poitrine telle une mère adoptive collante. Elle haussa les sourcils aussi étonnée que lui devant le manège des gobelins. Elle parti d’un rire franc en voyant la mine réjouie de son ami.

«Digne des gravures sur les pyramides… Le roi des gobelins offrant tel Cléopâtre ses trésors aux Dieux cléments… Dis Apy tu serais qui toi? Plutôt Râ je pense... Mais en beaucoup plus drôle!»

Visiblement les offrandes avaient un lien avec la petite créature difforme dans les bras de la bannie. Titan lâcha un couinement mécontent quand Apyre lui arracha son nouveau bébé des bras. Elle s'énerva tout aussi rapidement en voyant les congénères du petit grogner et mécontents face à Igor tenu par la peau du cou devant eux.

«Apyyyyyre! Rends-le moi enfin! Tu vois bien que tu les énerve à le balancer comme ça»

Elle marqua une pause les mains sur les hanches, la tête levée vers son ami à le toiser d’en bas et à taper du pied quand elle réalisa la même chose que lui. Il est vrai que les gobelins rejetaient Igor, alors… Ils étaient heureux à ce point de l’abandonner?

«Je…? Eh bien… il me semble!»

Le pyromane ne semblait prêter aucune considération à ses protestations à l’encontre de sa manière de tenir Igor, après tout il n’a jamais eu cure de quelque protestation venant de qui que ce soit, alors… Quand soudain le groupe commença à se recevoir les objets, trésors et offrandes, à la figure. Etait-ce une blague? Bande de mal élevés! Le calme et la paix intérieure de la bannie se firent souffler en un instant par la colère et l’indignation.

«EH! MAIS CA VA PAS?! REVENEZ ICI QUE JE VOUS EGORGE POUR VOUS APPRENDRE LA POLITESSE BANDE DE VERMINES!! VOUS ALLEZ APPRENDRE POURQUOI ON NE BA-LAN-CEUH PAS DES OFFRANDES SUR DES BANNIIIIIIIIIIIIIIIIIS!
REVENEZ BANDE DE SOUS MEEEEEEEEERDES!!»


La bannie était autant vexée par les objets jetés que par l’abandon flagrant d’Igor par les gobelins. Le pauvre petit, il ne méritait pas de se faire rejeter ainsi. Bande de vermines ingrates, il serait mieux avec elle. Elle se calma instantanément en soufflant doucement à la voix amusée d’Apyre qui venait lui rendre sa créature qu’elle prit doucement contre elle, le berçant et s’étonnant de l’entendre grincer de nouveau et de le voir… prendre son pouce?! Le petit semblait bien dans les bras de l’Art, créature distordue et recueillie tel une oeuvre imparfaite mais tellement plus intéressante que tout le reste.

«Ne racontes pas de bêtises Apyre, tu vois bien que le petit est inoffensif. Et le butin n’en est que plus mérité, ces vermines devraient s’excuser de leur attitude odieuse. Il est de toute façon temps d’avancer et l’heure tourne, j’aimerais autant réunir tous mes enfants rapidement.» Elle s’adressa un instant à un petit Igor endormi, avant de se retourner vers Promethée «n’est-ce pas que tu voudrais rencontrer ton grand frère hein? Tu verra il est merveilleux mon petit, tellement parfait, comme son pôpa… Prométhée mon grand tu voudrais bien rendre service à tonton Apy et nous ramasser tous ces trésors et les prendre avec toi dans le chariot? Il nous faut avancer.»

Le golem s’activait déjà à ramasser tous les petits artefacts en tas et les quelques uns disséminés ça et là pour les ranger sagement avant de s’avancer à pas lourds pour rattraper sa créatrice un peu plus loin dans le tunnel. Titan avait rejoint et quelque peu devancé Apyre en se faufilant aisément devant lui et chantonnait guillerette, ayant déjà oublié l’affront et sa colère précédente.

«♫ Il était une bergère
Et ron et ron petit patapon
Il était une bergère
Qui gardait ses moutons, ron ron
Qui gardait ses moutons
Elle fit un fromage,
Et ron et ron petit patapon
Elle fit un fromage
Du lait de ses moutons, ron, ron,
Du lait de ses moutons ♫»

Elle s’amusait à tenir un Igor endormi d’un bras en soulevant ses jupons de son autre main pour faire claquer ses bottes dans les flaques et se divertir du bruit de l’eau et des échos sur les murs. Clip - Clop - Clap … Clip - Clop - Clap … Clip - Clop - Clap …

«♫ Le chat qui la regarde,
Et ron et ron petit patapon
Le chat qui la regarde
D'un petit air fripon, ron, ron,
D'un petit air fripon
Si tu y mets la patte
Et ron et ron petit patapon
Si tu y mets la patte
Tu auras du bâton, ron, ron,
Tu auras du bâton
Il n'y mit pas la patte
Et ron et ron petit patapon
Il n'y mit pas la patte
Il y mit le menton, ron, ron
Il y mit le menton ♫»

Les pas et la voix de l’Art résonnaient sur le chemin de pierre, soulevant de l’eau stagnante pour l’éclabousser plus loin. Elle chantait plus fort et sautillait maintenant, tournoyant et se laissant porter par la chanson pour finalement se retourner et planter ses yeux fous dans les rubis d’Apyre et entamer un des parties les plus intéressantes de sa comptine préférée.

«♫ La bergère en colère
Et ron et ron petit patapon
La bergère en colère
Tua le p'tit chaton, ron, ron
Tua le p'tit chaton ♫»

Elle partit d’un rire hystérique qui réveilla Igor dans un grognement. Celui-ci gigotait pour se recaler et venir mâchouiller une mèche de cheveux de sa nouvelle statuette vivante, danseuse d’une boîte à musique lubrique grandeur nature.

«♫ Elle fut à confesse
Et ron et ron petit patapon
Elle fut à confesse
Obtenir son pardon, ron, ron
Obtenir son pardon
Mon père je m'accuse
Et ron et ron petit patapon
Mon père je m'accuse
D'avoir tué mon chaton, ron, ron
D'avoir tué mon chaton. ♫»

Elle recommençait à chanter d’une voix posée, tout à fait sérieuse, mère douce qui chante une comptine à son petit et qui se joue de l'écho pour rendre leur trajet moins monotone dans ce long couloir sans fin. Mais pour les derniers couplets elle se mit à marcher à reculons pour ne pas lâcher de ses mirettes lubriques son ami, se passant une langue sur les lèvres.

«♫ Ma fille pour pénitence
Et ron et ron petit patapon
Ma fille pour pénitence
Nous nous embrasserons, ron ron
Nous nous embrasserons.
La pénitence est douce

Et ron et ron petit patapon
La pénitence est douce
Nous recommencerons
, ron ron
Nous recommencerons. ~ ♫»

Quand elle eu finit sa chanson, son rire revint hanter les pierres, heureuse de chanter sa comptine sans se rendre compte qu’elle filait droit sur un sol changeant, encore à reculons. La pierre lisse se faisant remplacer par des dallages plats et larges, assez pour que Promethée puisse poser un pied sur chacun. Encore un pas, puis un autre et un CLIC sonore se fit entendre, écho de mauvaise augure se répercutant dans le couloir, venant de sous le pied de la bannie. Titan s’était instantanément arrêtée, alerte.

«Je crois que je suis tombée sur un os mon cher Apyre ~»
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyMer 7 Aoû - 15:53


I think I’ll dismember the world and then I’ll dance in the wreckage.

Des bannis chasseurs d'artefacts inutiles?

Quelle étrange scène. D’une mère furieuse de se voir son nouvel enfant ainsi retiré pour ensuite hurler de tout son coffre sur une bande de gobelins mal élevés. Et finalement, après moult réflexions, réponses à tes questions comme dialogues avec elle-même ; ses bulles la trahissant, la voici telle une jeune fille épanouie au beau milieu d’un champ de blé. Soulevant sa légère robe de lin pour danser aux caresses du vent sous le regard bienveillant de l’astre, les oiseaux portant sa mélodie en coeur avec elle. Pourtant rien de cela ne se déroulait sous ton regard. Néanmoins Titan t’apparaissait comme telle, âme insouciante et heureuse, entonnant ses comptines à qui veut les entendre. Tu savais ô combien ta vision de la scène était décalée. Éloignée. Il n’en restait pas moins que cette essence, ce sens, pour toi... Était le même. Que la bannie soit jeune vierge effarouchée ou sanglante cavalière fauchant les têtes. Le symbole qu’elle incarnait resterait le même. L’un était plus guilleret là où l’autre se faisait plus rude.

Après tout n’était-ce pas ce qu’elle était? L’Art, ambivalence incarnée. Douceur puis violence. Humour puis amère vérité. Comédie et soudainement film d’horreur relatant les pires faits de l’Histoire. Titan est tantôt feu, tantôt eau. Se veut air, puis redescend aussi vite les talons sur terre. L’Art est multiple. Montre le visage qui lui chante de montrer sur l’instant. Adopte une gestuelle à une situation précise. Ne s’ennuie guère de dogmatisme et conformité pour faire passer son message. Tu la voyais, silhouette dansante, l’eau éclaboussant sous ses talons neiges, son nouvel enfant accroché contre elle. Prométhée vous suivait calmement, les objets précieusement alignés, preuve flagrante de cette dualité de l’Art.

Mais l’Art est distrait. L’Art est volatil, si bien que le sol changeant sous chacun de ses pas ne fit point écho à la bannis qui continuait sur sa lancée. Perdue dans son propre monde. Là où tout devait être bien plus amusant, tu en étais persuadé. La pierre s’effaçait peu à peu en larges dalles plates, sur lesquelles même le géant de pierre pouvait aisément marcher sans risquer d’en prendre quatre par quatre. Heureusement pour elle, le bruit d’un mécanisme enclenché lui parvint aux oreilles et la voilà à te lorgner, tout sourire, fière de sa bêtise. Sûrement même curieuse. Tu restais muré dans le silence, tes prunelles carmines parcourant vos alentours, la mélodie de la bannie résonnant encore dans ton crâne. Douces notes aux paroles acariâtres. Y voyais-tu un énième sens de cette dualité la composant?

« Je me sens plutôt comme Indiana Jones dans un temple oublié remplit de pièges mortels... Je doute qu’ils se soient amusés à changer le sol juste pour faire joli en y mettant un cliquetis « MARCHEZ ET VOUS ETES MOOOOOOOORTS » car woah, c’est so pas mainstream... »

Tu roulais des yeux, haussant les épaules, faussement dédaigneux et moqueur, t’accroupissant pour saisir quelques pierres issues de divers gravas ci et là... Vous étiez dans un souterrain, cela devait être courant. Ce qui commençait à te turlupiner était la possibilité que celui-ci s’effondre sur vos personnes. Le golem à entrer comme une brute avait probablement fragilisé la structure plus qu’elle ne l’était déjà... Tu jetais dès lors une pierre sur une dalle, remarquant que celle-ci s’abaissait dans un bruit d’engrenages paresseux ; sûrement rouillés par les ères du temps. Ce fût sans compter sur le mur de flèches qui se dégagea alors sous tes prunelles, arrosant chacune des parois vous enveloppant. Tu étirais un sourire défiant, fortement amusé par ce que tu venais de voir.

« Eh bien... Ils aimaient Skyrim et Indiana Jones, ne penses-tu pas? Peut-être même Wakfu... »

Tu pouffais, en profitant pour balancer une seconde pierre sur la section suivant, ayant aperçu à la réception de la précédente un espace commun toute les deux rangées de dallage. Il vous fallait trouver la bonne dalle de chaque section pour avancer, hm? Amusant, amusant.

« J’ai bien l’impression que nous allons devoir jouer à Simon, ma chère! Chaque rangée semble avoir sa dalle et sa note correspondante... L’idée de sa faire offrir une séance d’acupuncture est saisissante néanmoins... Je doute que tu puisses accueillir Pluton en étant trouée de partout. ♫ »

Un second rire, plus aigu, trahissant ton humeur enfantine à aller jouer sur ces dalles singulières. Tu te relevais, dodelinant de la tête, une légère mélodie s’extirpant de tes lippes. Pourquoi t’embêter à chercher la bonne dalle quand tu peux prendre chaque flèche ou même... Oh. Oh que oui. Tu riais subitement, frappant dans tes mains, pour t’avancer d’un pas décidé sur l’une des dalles ; levant doucement le bras en cloche au-dessus de ta tête, te drapant d’une parure de flammes, tes enjambées se faisant gracieuses et légères. Une valse avec tes flammes. Avec ta propre personne, laissant Adonis venir se caler sur ton épaule pour s’en retrouver bordé aussi.

Alors que lentement tu descendais le bras, mouvant délicatement tes griffes, ton feu prenait vie, idole lumineuse d’une silhouette féminine tenant tes deux mains pour une longue valse sur ses valses meurtrières. Il suffisait simplement que la chaleur soit adéquate pour ne rien risquer, n’est-ce-pas? Quoi de plus simple pour toi? Ta partenaire enfin présente, ses mains accrochées aux tiennes, tu t’avançais avec elle, un pas après l’autre, laissant tes flammes s’exprimer et danser. Anneaux de braises vous entourant, consumant tout ce qui se trouvait autour d’eux et sous vos pas. Légers, sautés. Tu planais, faisant fi de la pierre fondue sous chacun de tes talons qui frôlaient le sol ainsi que des bruits étouffés des flèches s’écrasant au sol, ou du moins ; ce qu’il en restait. Ton rejeton mêlait doucement sa voix à la tienne, visiblement ravi d’être aux premières loges.

« ♫ When the Devil is too busy,
And Death's a bit too much...
They call on me by name you see,
For my special touch.
To the Gentlemen I'm Miss Fortune.
To the Ladies I'm Sir Prize.
But call me by any name,
Any way it's all the same! ♫ »

Tu repoussais ta partenaire enflammée, te baissant pour esquiver une flèche qui passait par là, pour brusquement la ramener à toi, la collant contre toi pour la faire tournoyer, la baladant au rythme de tes notes.

« ♫ I'm the fly in your soup,
I'm the pebble in your shoe,
I'm the pea beneath your bed,
I'm a bump on every head,
I'm the peel on which you slip,
I'm a pin in every hip,
I'm the thorn in your side,
Makes you wriggle and writhe!
And it's so easy when you're evil!
This is the life, you see,
The Devil tips his hat to me!
I do it all because I'm evil!
And I do it all for free,
Your tears are all the pay I'll ever need! ♫ »

Tu réprimais un rire enfantin, penchant ta compagne de valse en avant pour la faire passer sur ta droite, inversant les positions. Brasiers liés au milieu des cendres, pluie légère vous couvrant, vaguement soufflée par l’air passant. Tableau noirci par la chaleur où vous seuls, foyers et sources ondoyantes faisaient encore sens. Incarnaient ces flammes, ce feu de la vie, dans un univers en constante décadence ; où débauche et avilissement agissaient main dans la main, écrivant de leurs plumes sinistres leur acte où vous tous preniez place. Oh, que cela serait plaisant, que de cet acte même, Céleste y soit effacée. Une aberrance à son propre monde. Liberté? Réellement? Qu’avait-elle bu quand elle avait chanté cela à toutes ces vermines?

« ♫ While there's children to make sad,
While there's candy to be had,
While there's pockets left to pick,
While there's grannies left to trip down the stairs,
I'll be there, I'll be waiting 'round the corner.
It's a game. I'm glad I'm in it!
'Cause there's one born every minute. ♫ »

Tu te stoppais brusquement, conservant la pose, ta dame légèrement penchée en arrière.

« ♫ It gets so lonely being evil...
What I'd do to see a smile,
Even for a little while...
And no one loves you when you're evil...
I'm lying though my teeth!
Your tears are all the company I need! ♫ »

Tu l’attirais alors dans une révérence, la faisant disparaître en une volée d’étincelles et braises, pour poser ton regard sur ta compère, observant l’esquisse carbonisée que tu avais fait de ce couloir de la mort quelques minutes auparavant.

« Ma chère je crois que vous pouvez circuler! Faites attention de ne pas trop traîner, sinon vous finirez brûlée! ♪ »

Tu lui affichais un large sourire ravi, impatient de continuer l’exploration de ce souterrain qui vous promettait bien des surprises.
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyJeu 8 Aoû - 17:10


”Fire of Fires”

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Titan partit d’un rire, énorme et résonnant, se répercutant sur les murs, la pierre et l’humidité alentour. Sa poitrine se soulevant et secouant au rythme de sa joie, ce qui fit bien vite grogner le petit Igor qui gigota pour descendre et aller droit sur son grand frère de pierre plus loin, curieux face à la créature stoïque. Le petit eu la merveilleuse idée d’essayer de lui mâchouiller la jambe, comme si goûter tout ce qui l’entourait était sa façon de comprendre le monde. Prométhée attrapa le gobelin par la peau du cou et le souleva comme un chaton qu’on va gronder devant ses yeux de pierre pour le fixer, regard vide, et le percher sur ses épaules. La scène rendi Titan encore plus hilare, entre voir ses créatures-enfants se jauger et imaginer Apyre en aventurier blasé, la scène était merveilleusement grotesque.

«Qu’attendais-tu de mieux de la part de notre chèèèèèèère Céleste, mon doux Apyre? Si elle était originale cela se saurait.»

La bannie regardait avec curiosité son ami faire, s’accroupissant par précaution avant que celui-ci ne jette la première pierre mais sans décoller son pied de la dalle, parce que… pas folle la guêpe! Elle se mit à ricaner de sa blague intérieure. Les yeux vairons de l’Art suivaient le trajet du cailloux et de ses effets, lâchant un couinement mécontent à voir la volée de flèches.

«Eh bien c’est effectivement très peu original, même si j’en apprécie les références… Céleste aurait pu faire un effort… Je ne sais pas, combiner des flèches à du feu ou même ajouter des trous au plafond qui verseraient de l’acide… Ça! Ça serait drôle et amusant…. Les flèches sont d’un barbaaaaaaaaaaant! »

Pendant qu’Apyre continuait ses tests et ses essais, l’Art devint gymnaste. Elle se releva et tendit les bras au dessus de la tête, se mettant sur la pointe des pieds et se lançant dans une roue, soulevant les amas de tissus de sa robe, faisant voler le tout dans un bruissement rapide pour se réceptionner bien vite sur ses pieds dans un petit bond. Fière de son spectacle, enfant montrant ses progrès à ses parents, elle salua et s’inclina devant son public gracieusement avec des «Merci! Merci, merciiii ~» et un petit rire avant de tournoyer sur elle même insouciante. Une fois son tour de manège fini elle sautilla sur place en claquant des mains, Art devenu gamine jouant des sons et de la lumière.

«OH OUI, OH OUI UN SIMOOOOON! Je veux jouer moi aussi Apyre mais je n’ai aucune envie d’abîmer ma belle tenue… et je n’ai définitivement rien pour me construire un bouclier digne de ce nom...»

L’Art se fit boudeur, réalisant que le jeu n’était pas pour elle, reléguée au statut de spectatrice pour une fois. Prenant la place de ceux qu’elle piégeait en son essence, forcée d’observer quand d’autres faisaient. Mais les autres… ce n’était pas n’importe qui. L’Art aimait regarder le feu jouer et créer autant qu’il détruisait, elle avait toujours trouvé ça d’une beauté incroyable. Alors devoir rester plantée là à le regarder faire n’était qu’un moindre mal car elle savait d’avance que le spectacle serait flamboyant. Titan aimait le voir lui même, se laissant aller à sa nature et à son feu, contrôlant parfaitement ses geste et laissant aller son esprit à ce qu’il était de mieux, complet. Elle commença à laisser son corps aller au rythme de la mélodie sortant des lèvres de son ami, ondulant en osmose, entrant en transe pour mieux profiter du spectacle. Art enfantin, art insouciant.

Les étoiles et les étincelles faisaient briller les yeux vairons de la bannie, le trouvant si gracieux à s’affairer dans ses flammes. Corps élancé et fin, baigné de lumière et de chaleur, danseur et destructeur, magnifique créature valsant avec sa création. Inévitablement l’Art produisit quantité de bulles, l’imaginant tournoyer ainsi à l’air libre dans une chorégraphie Dantesque autour du Phare, s’imaginant à ses côtés, tournoyant aux bras de Saturne et ajoutant encore et encore des bulles pour chacune des personnes qu’elle voyait présente… une pour chacun des bannis, une pour chacun de ses amis, une pour son Pluton, une pour Charon, une aussi pour Elle, qu’elle espérait encore revoir un jour, autant pour elle que pour voir Apyre et Adonis connaître le même bonheur que ce qu’elle s'apprêtait à vivre. L’Art se faisant avoir par ses pensées et créations, se faisant submergée par les émotions refoulées, trop grandes, tsunami emportant son mur. Les larmes coulant sur ses joues et son sourire, sel mêlant joie, envie, admiration, peine, douleur et amertume.

Elle était muette devant ce spectacle magnifique, dansant et ondulant au rythme des mots, reculant un peu et venant se plaquer dos à son golem, fils de pierre, dont elle pris les mains pour les enrouler autour d’elle. Couverture lourde mais réconfortante pour l’Art ébranlé qui peine à rester stoïque. Art bien trop sollicité en cette soirée où tout était renversé et où enfin plus rien n’avait de sens. Elle se disait que maintenant tout était possible et après tout… Avec la démesure, cela avait toujours été le cas et c’est bien pour ça qu’elle l’aimait autant.

Le spectacle prenait fin et le clou n’en était que plus beau, pose gracieuse, dame de feu penchée en arrière et cavalier chantant ses dernières notes sous une pluie d’étincelles et de braises, le couvrant d’une parure incroyable et magnifique. Titan gravat cette image dans ses yeux et son esprit et se jura de la reproduire plus tard. Le chemin avait été fait de flammes et de suie, tranchée de l’enfer matérialisée dans ce tunnel, digne des oeuvres de John Martin. Le couloir lui rappelait son Pandemonium et sa rivière de lave. Titan se mit à penser qu’il serait beau de voir un piège de lave, la chaleur, la couleur et la texture de la lave lui avait toujours plu, grande enfant insouciante. Elle leva les yeux sur son Golem et le petit Igor perché dessus en leur adressant un grand sourire avant de répondre à Apyre.

«J’arrive immédiatement ~
Prométhée, garde bien Igor sur tes épaules et ne traîne pas non plus mon grand.»


Elle sautilla et claqua des mains avant de soulever ses jupons, laissant ses jambes découvertes. Telle la gamine joyeuse qu’elle était, chagrin d’un moment passé et de nouveau muré, elle commença à sautiller, allant dansante au milieu du chemin de feu tracé pour elle. Sans s’arrêter et chantonnant sur l’air et la chanson d’Apyre, reprenant son rythme en s’amusant avancer d’un pas sautant pour le rattraper. Elle n’avait nul besoin de jeter un oeil sur Prométhée puisque son pas lourd se faisait entendre derrière elle. Tout allait bien. Le sol était de nouveau lisse et les murs autant fissurés qu’une vieille croûte dans un musée et la poussière ainsi que l’humidité autant présents que dans une cave de grand mère. Qu’est ce qui pourrait bien leur arriver d’autre? Rien de bien plus étonnant qu’une bande hétéroclite de bannis joyeux dans un couloir désert ou presque sous terre.

La tunnel commençait à tourner et virer, puis le groupe arriva enfin devant quelque chose d'intéressant. Le couloir s'arrêtait net en devenant une grande pièce concave où des ouvertures semblaient s’étaler sur tous les murs autour d’eux. Chaque arche était magnifiquement ouvragée, la pièce semblant beaucoup plus solide que le reste du couloir comme étant le point central des souterrains. Chacune sertie de colonnes et de sculptures, ouvrage indigne de rester dans une telle pénombre, caché de la vue de tous. La banni marcha jusqu’au centre de la pièce où une odeur pestilentielle régnait et tourna lentement sur elle même. Admirant et comptant chacune des ouvertures d’un doigt, chantonnant.

«Un, deux, trois…
Il est aux abois...
Quatre, cinq, six…
Petit tas d’immondices...
Sept, huit, neuf…
J’arrive lui éclater sa petite tête... comme un oeuf! ♫»


Son ricanement empli la pièce circulaire et se répercuta sur les murs. Les yeux de Titan se posèrent enfin sur le petit groupe réuni et elle pencha la tête dans un sourire espiègle.

«N’est-ce pas un chiffre parfait, Six? Six portes, comme la porte de l’enfer de Rodin faisant 6 mètres… Coïncidence? Et puis regarde moi ce beau travail… digne des plus belles sculptures Romanes je trouve… Oh! Et…  je n’ai pas pû m’empêcher de continuer la chanson, elle est si amusante… N’est-ce pas Adoni-chou? ~. Papounet d’Adonis, quelle porte choisirais tu?»
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Apyre
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptySam 10 Aoû - 15:36


I think I’ll dismember the world and then I’ll dance in the wreckage.

Des bannis chasseurs d'artefacts inutiles?

L’Art se laisse encore aller. L’Art exprime encore contre son gré ces émotions bien trop grandes pour son seul corps. L’Art est joie, rires, tristesse et désarroi. L’Art connaît tout de ce monde par le filtre d’émotions qui lui sont étrangères comme familières. Tu n’étais plus surpris de voir la bannie aussi sensible aux spectacles que ce monde lui offrait. Elle était Art. L’Art capte, perçoit, façonne ces stimuli de l’extérieur pour en faire une toile. Tantôt joyeuse, tantôt noire, l’Art ne s’arrête guère qu’à un sens d’une chose. Non, l’Art est sémantique. Lit à plusieurs niveaux, tout comme le sont ses émotions.

Tu ne pipais guère un mot face à ce visage qu’elle t’affichait ; pris dans un océan bien trop complexe pour que tu puisses dire précisément quelle émotion dominait l’esprit de la tête bicolore au moment présent. Tu attendais patiemment qu’elle te rejoigne, silhouette fluette et gracieuse, entonnant sur ta mélodie, son golem faisant contraste par son pas lourd et sa démarche pataude. Le gobelin quant à lui, jouissait de la vue aérienne, toujours veillé par sa nouvelle mère, bien trop pressée de retrouver son premier enfant. Votre progression finissait par vous mener dans une pièce qui dénotait bien du reste. Tu prenais le temps d’observer, ton rejeton faisant de même, écoutant la comptine de ta compère, joignant ta voix à la sienne tandis que tes rubis scrutaient les environs.

Vous voilà oiseaux en cage, prisonniers de six portes aux allures travaillées. Soigneusement sculptées, laissant voir diverses scènes à qui s’y arrêtait. L’Art ne manquait nullement de le faire, venant suivre son regard expert du tien pour tenter de voir ce qu’elle voyait. D’accoutumer ta vision à la sienne. Tu étais fin observateur néanmoins en matière d’objets et sculptures, tu préférais donner ce titre à ton amie, déjà absorbée dans les gravures des arches. Tu sentais Adonis s’agiter en réponse à la question de la bannie, crachant quelques flammèches égayées, ton regard se perdant sur la hauteur de plafond subitement impressionnante. Même pour ta personne. Une cage grandeur nature ; aux murs sculptés et aux cieux bien trop éloignés pour que quiconque les atteigne.

Ton esprit commençait dès lors à se mettre en marche, cherchant une réponse à ce réarrangement brusque d’une pièce à une autre. Vous aviez passé une barrière, un cap. Un endroit dont nul ne devait avoir la connaissance. Pensais-tu? Tournant en rond sur toi-même, ton petit s’envolait doucement, détaillant une à une chaque entrée, passant curieusement le bout de son nez pour se reculer aussi vite, revenant vers vous.

« Ce travail est en effet magnifique je ne peux nier... Nécessite-t-il pour autant une telle différence d’atmosphère? Ne trouves-tu pas cela étrange, ce réarrangement spatial soudain? Un plafond bien trop haut là où on étouffait avant... Comme si un quelconque monstre y vivait... Cela ferait presque légende et mythe que l’on conte aux gamins le soir avant de dormir! Un brave groupe de bannis affrontant un vilaiiiin gardien pour sauver le fils de l’un d’entre eux! Ah... Théâtral et quelque peu revu... Céleste manque réellement d’imagination! Tu devrais lui enseigner, ma chère! Je suis sûr que tu passeras un agréable moment avec elle! ♪ »

Tu riais, t’avançant vers l’une des arches dont les gravures te plaisaient fort bien, doux échos aux paroles de ton amie ; de ces enfers vous attendant. Des épreuves, à coup sûr. Pour les valeureux aventuriers ou les vilaines âmes voulant s’accaparer une richesse enfouie dans ce monde stupide. La gravure se voulait plutôt sobre comparée aux autres. Plus travaillée, chaque trait finement marqué, jouant sur les reliefs et ombres, mettant en place un jeu de lumières et contraste, où un gouffre enflammé ; bouche infernale, dévorant une pauvre âme chutant d’un pan de pierre. Si cela te paraissait simple, le soin apporté à cette histoire courte et dépeinte sur l’arche te plaisait. Plus encore la forme placée au loin de cette scène, paysage peut-être ; te laissait songeur. Tu pointais alors la porte d’une griffe, une expression enfantine sur le faciès.

« Celle-ci ma chère! Les gravures sont légèrement différentes... Et je la sens bien! »

Pouvais-tu t’être trompé? A peine ces mots finissaient-ils de s’écraser en échos mollassons contre les parois rocheuses, qu’un grondement sous vos pieds se fit entendre. Rauque et lourd, l’air autour de vous se faisait étrangement suffocant alors que sous ton regard prenait vie un amas de pierre noircies et brûlées, une odeur de lave te montant en narine, en réponses aux relents étouffants de l’air. Que venais-tu de faire? Tu levais le visage, lorgnant ce gardien, cette blague de mauvais goût ayant pris vie, qui te jonchait de plusieurs tête, colosse de pierres et de lave fumante gardant jalousement la pièce. Tu déployais aussitôt tes ailes quand le poing destructeur du géant venait vivement embrasser le sol, réduisant celui-ci en une mosaïque volante dont il était préférable d’esquiver les morceaux.

« JE CROIS QUE L'ODEUR DU SOUFRE M'A INDUIT EN ERREUR - oups - ! ♫  Il n’est pas content le gros môsieur, agrougrou! Céleste manque vraiment d’imagination, quelle plaie! »

Tu collais tes deux mains contre tes joues, une mine dramatique et choquée, volant dans les airs pour admirer la gigantesque créature de pierres retirer brusquement son poing des entrailles du sol, se tournant vers vous, intrus d’une journée.

« Ma chère, tu devrais aller t’abriter derrière Prométhée... Je peux bien occuper le coco le temps que tu me trouves une solution pour le dégager de là! Je pourrais le brûler mais tu risquerais d’y rester avec. Et Saturne ne serait guère ravie que je lui ramène un fossile de lave de sa femme... »

Tu riais, l’esprit léger, commençant doucement à entamer la carapace de pierre du gardien de tes flammes, virevoltant autour de celui-ci, agaçante guêpe ne voulant que s’amuser un peu.
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyLun 12 Aoû - 12:56


”Fire of Fires”

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Titan ne quitta pas son poste au centre de la pièce, tournoyant de nouveau sur elle même, petite girouette heureuse de contempler pareil endroit. Cette caverne, pièce sculptée et gigantesque, à la mesure des plus grands, lui donnait l’impression de se perdre dans les ténèbres et le vide. Il ne manquait que les boules de feu éloignées des etoiles sur le plafond et la voûte ferait illusion, céleste. Elle ricana en se disant que justement Céleste n’était décidément pas assez versée dans l’art et l’ironie, quel dommage!

«Magnifique, il est sûr… étrange? …. Hum peut-être mon cher. Rien n’est fait, rien n’est créé sans raisons et je doute que cette pièce monumentale l’ait été pour le plaisir des yeux si bas sous terre. Je me demande si tu n’aurais pas raison… OH!! Crois-tu que Céleste aurait fait un minotor dans ce dédale labyrinthique? Ça serait tellement drôle! Je pourrais le ramener à la maison et il serait bien en gardien des jardins, il prendrait enfin l’air! OOooooooh ça serait telleeeeeeeement bien!»

La bannie, mère de toutes les créations, frappait déjà dans ses mains d’excitation en se rapprochant d’une porte à l’opposé d’Apyre pour aller y contempler un ensemble de gravures et de moulures plutôt bien faites et surtout très fournies. Les corps dansaient et s'emmêlaient, habillés de drapés dignes du Bernin et de ses sculptures. Cela donnait l’impression que les corps bougeaient, prenaient vie et dansaient sous les yeux vairons spectateurs devant eux. Titan ne pu s’empêcher d’y glisser les doigts sur la pierre et le stuc. Riant de la fragilité des sculptures et de leur composition et s'étonnant de la magie qui avait bien pu les maintenir en place autant de temps. La petite tête bicolore se retourna au choix d’Apyre pour le regarder et commencer à venir vers lui d’un pas, guillerette de sa décision et du nouveau chemin à parcourir. C’était sans compter le sol tremblant, théâtral, et l’air s'alourdissant que les pierres prirent vie sous les yeux des bannis.

Titan en resta pantoise, la gestuelle arrêtée comme une poupée mise sur pause soudainement, en train de détailler cette nouvelle créature, création de pierre et de lave. Elle l’admirait, la jaugeais, jugeait le travail et les détail appréciant chaque agencement jusqu’à ce que celle-ci lance son poing vers son ami, montrant des intentions définitivement hostiles. La chaleur de la lave coulant sur le corps et dans les rigoles de pierre creusées à même le golem se répandait, chauffant la pièce, la rendant presque insupportable pour la poupée faite de chair qu’était Titan mais très probablement agréable à tous les autres. Ses yeux allaient d’Apyre volant maintenant pour éviter la colère du golem, à la créature elle même. La scène était Dantesque, magnifique et incroyable à la fois. Tableau magnifique de deux corps opposés. L’un, lent, était fait de pierre, épais, recouvert de lave, création de la terre ayant pour but la protection. L’autre était fin, gracile et gracieux, voletant, créature de l’air vivant pour l'annihilation. Les deux se rejoignant par la destruction et le feu. Oh que le tableau était beau, digne d’un combat entre Memnon et Achille représenté sur les amphores Attiques.

«Eh bien moi qui me plaignait d’un manque de lave dans tous ces pièges… Je crois que Céleste a dû m’entendre!»

Titan se mit à rire en voyant les mimiques et le jeu d’Apyre, bougeant enfin pour aller suivre ses conseils et se réfugier derrière Prométhée. Ses méninges fonctionnant déjà à mille à l’heure pour trouver une solution, joyeuse d’enfin participer avec ses petites mains créatrices. Déja elle chantonnait, laissant les bulles s’échapper de son esprit en des dizaines d’idées différentes à exploiter. Elle n’avait pas grand chose sous la main et son premier réflexe fût de caresser le bras de son enfant de pierre pour lui demander de lui rendre Igor pour le mettre à l’abris dans le chariot que Prométhée avait déposé près de l’entrée d’où ils venaient. Le golem s'exécuta et se mit en position de défense, tendu et à l'affût du moindre rapprochement de son confrère de pierre et de lave, qui se faisait déjà harasser par Apyre et ses flammes.

«Oh oui mon cher! Je m’en occupe, amuse toi bien en attendant et surtout évite de te faire mal ou de venir me brûler une autre tenue! J’aime autant ne pas devenir un fossile avant l’heure ni me retrouver seule ici sans toi ~»

Elle le regardait, une étincelle d’amusement dans les yeux et un grand sourire étirant ses lèvres. Elle observait, réfléchissait et venait caresser certaines bulles du bout des doigts avant d’éclater celles dont les idées ne lui plaisaient plus. Puis, l’Art, complètement concentrée à sa tâche, vint prendre le morceau de bois glissé dans ses cheveux les libérant dans son dos. Morceau de bois anodin à première vue mais qui avec l’inventivité de sa propriétaire devint pinceau d’encre noire comme la nuit pour venir peindre au mur. Elle se retourna rapidement pour aller s’affairer sur la paroie à l’opposé de l’échange brutal qu’entretenaient le gardien et Apyre. Ses yeux et sa concentration maintenant tournés vers cette nouvelle oeuvre, oubliant tout le reste, laissant son ami la protéger. Elle fit signe à Prométhée de venir la rejoindre, ayant besoin de ses bras pour la porter plus haut, pour l’aider à peindre une oeuvre monumentale et monochrome en un temps record.

«De l’encre, pour une chaîne par ici,
De l’encre pour une corde par là.
Des traits pour venir l’enchaîner,
Un dessin pour dans les ténèbre le sceller.
Une autre dimension où le renvoyer.  ♫»


Ces bannis là s’amusaient comme de petits fous. Il dansait, magnifiques ailes déployées, chorégraphie enflammée et endiablée. Elle chantonnait, prise dans sa création, peignant d’encre des chaînes et des cordes tendues sur le mur, le transformant en une fresque noire où seuls les liens étaient présents au milieu de ces ténèbres d’encre. Au centre, le mur restait vierge de la silhouette du Gardien se battant à l’autre bout de la pièce, essayant de rester debout sous l'assaut des flammes, frappant de ses poings, parfois éclaboussant les murs de fines giclées de lave sortant des rigoles de son corps.

«L’oeuvre est prête mon cheeeeeeer ~»

Titan descendit des bras de Prométhée après lui avoir tendrement embrassé la joue et lui avoir chuchoté à l’oreille des instructions. Elle vint changer son pinceau en de nouveau un bâton commun qu’elle glissa dans ses cheveux puis vint prendre le chariot où était toujours Igor en boule, ayant trouvé un nouvel objet à machouiller sagement. Elle lui tapota la tête et tira le chariot en arrière pour le mettre dans le couloir à l’abris de l’affrontement à venir. Et voilà la bannie qui s’amusa à se placer au milieu de la pièce en couinant et sautillant. Ses bras remuaient en l’air pour attirer l’attention de tous et surtout du gardien des lieux.

«HEEEEEELOOOOOOOW~ PETIT VESUVIO MON CHERIIIII !! VIENS PAR ICI ~ WOUHOUUUUU»

Elle gigotait encore et encore, petite fourmis au milieu de ces géants. Le golem de pierre et de lave tourna lentement la tête vers elle et sembla se dire que cette proie semblait plus facile à écraser. Un pas puis un autre, il se dirigeait lentement et inévitablement vers elle maintenant, abandonnant son précédent adversaire. La bannie ne semblait même pas avoir peur de la mort qui fondait sur elle. Sûre d’elle et sereine elle couinait de joie.

«Apy, voudrais-tu bien aider mon bébé Prométhée à pousser Vesuvio contre le mur? PROMÉTHÉE-CHOU TU ES PRÊT? CA VA ÊTRE LE MOMENT MON CHÉRI ~»

Elle sautillait sur ses pieds et ainsi elle ressemblait à une joggeuse attendant de reprendre sa course, ce qui en soi n’était pas loin de la réalité. Le timing allait être crucial pour le petit appât qu’elle était. Le gardien venait de plus en plus proche, la chaleur commençait à brûler la peau de la bannie, quand celle-ci se décida à bouger pour éviter les projections de lave et la main tendue, courant à l’opposé et tournant le dos au danger pour rejoindre sa fresque. Au même moment Prométhée sorti d’un tunnel en chargeant, force innarétable. Il s’y était glissé pendant que sa créatrice attirait toute l’attention en jouant le frêle appât.

Le choc secoua la pièce et le gardien. Les vibrations atteignirent chacun des murs les faisant trembler, de la poussière s’en échappant, mais la structure semblait solide. Les deux corps massifs se déplacèrent de plusieurs pas dans la bonne direction avant de le nouvellement dénommé Vesuvio ne plante ses pieds dans le sol pour se stabiliser, se retournant pour attraper Prométhée par les bras. Deux lutteurs de pierre dont l’un était bien plus grand et bien plus chaud.

«ALLE BEBE TU PEUX LE FAIRE !! TU ES PLUS FORT QUE LUI, PREND LE PAR LA TAILLE ET POUSSE LE! OUIIIII VA Y !!»

Titan jouait à la cheerleader en sautillant à côté de sa fresque, encourageant son golem de tout le coffre qu’elle possédait, sa voix se répercutant sur les murs. Le golem, encouragé par sa mère, enserra par la taille le gardien et se plia en deux pour le pousser de toutes ses force vers la fresque peinte. Pas par pas il arrivait à avancer, courbé et frappé par les poings de Vesuvio. Sa pierre était la plus dure, plus que celle du gardien dont la lave la faisait craqueler à certains endroits et les flammes d’Apyre l’ayant bien fragilisé. Mais les poings de ce dernier eurent raison de lui, il glissa et dû le lâcher pour se redresser, prenant un coup de poing en plein torse, entament un combat de boxeurs - summos, s’échangeant coups et parades, cherchant à s’enserrer l’un l’autre. Il suffisait seulement que le gardien touche le mur et ce serait à Titan de jouer pour l’emprisonner dans son oeuvre.

Le combat continuait et les murs tremblaient, la poussière tombait, arène sinistre, témoin d’un combat surréaliste. Peu à peu Prométhée réussissait à faire reculer le gardien qui n’était plus très loin de la paroie. Mais ce dernier, loin d’être stupide avait compris dès la première seconde la supercherie et se démenait comme un beau diable pour se dépêtrer des bras du fils de l'Art et tenter de se libérer. Des flammes, des coups et enfin le gardien se retrouva propulsé dos au mur. Titan hurla de toutes ses forces en plaquant ses mains à l’encre.

«ECARTEZ VOUS TOUS!! TOUT DE SUITE!! ET NE LE TOUCHEZ PLUS !!»

A l’instant où tous étaient assez loin pour la tranquillité de la bannie et que les mains de Prométhée quittaient le corps du golem, sa magie fit oeuvre. L’art prit vie et de ses mains et son esprit Titan donna forme aux chaînes et cordes d’acier peintes d’encre. Elles se mirent à mouvoir doucement sur la surface de la fresque, film en deux dimensions. Le golem venant lentement s’y intégrer, passant de cette dimension à une autre, maintenu prisonnier. Il ne restait plus de lui qu’un dessin magnifiquement intégré et en couleur, là où avant il n’y avait que le vide de sa silhouette. Tout s’imbriquait parfaitement, les chaînes venant l'entourer et les cordes le maintenir. Désormais le Golem était piégé dans cette prison faite de noir, d’encre et de chaînes d’où il ne sortirait que dans plusieures heures, Titan y aillant mit toute son énergie à le capturer.

Le corps mince de la bannie se mit à trembler et une fois la fresque immobile elle s’écarta d’un pas chancelant, épuisée. Un rire éteint passa ses lèvres, la fatigue et l’usure emportant le corps et l’esprit de l’Art qui avait trop donné.

«Et voilà, nous serons en paix pour quelques temps… Je crois… Apy? Je crois que tu as bien choisi ta porte.»

Avant qu’elle ne s’écroule sur le sol, ses jambes tremblantes ne la portant plus, Prométhée vint la cueillir pour la prendre doucement dans ses bras où elle se blottit pour reprendre un peu d'énergie, toujours éveillée et quelque peu alerte mais ayant besoin de temps pour reprendre des forces.
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyLun 12 Aoû - 22:39


I think I’ll dismember the world and then I’ll dance in the wreckage.

Des bannis chasseurs d'artefacts inutiles?

Valse enflammée d’un cavalier un poil trop grand pour toi. Ce n’était guère faute de t’adapter à lui, virevoltant autour de lui, étincelle vivante, brasier consumant l’oxygène autour de lui pour lui recracher celui-ci en une nuée de flammes violettes et rosies ; fleurs que tu peignais du bout des griffes, bouquet lui étant destiné dans cette danse où ton partenaire ne pouvait que suivre ton rythme. Celui d’une intrépide guêpe, s’amusant de la maladresse de son conjoint. Esquivant de justesse la violence de celui-ci, manquant de la broyer dans cet épais étau rocheux qu’était sa main. Tu avais la peau dure néanmoins tu ne voulais guère prendre le risque d’essayer quand tu voyais ce que le golem avait fait à ce malheureux sol, oeuvre éparpillée dans les tripes couvraient amèrement les murs.

Adonis restait sagement accroché à ta personne, hurlant de temps à autres sa joie, joignant ses flammes aux tiennes, rendant cette chorégraphie que plus féerique. Lumières dansant en cercles, échangeant leurs coups et mots avec grâce et à la fois violence. Deux âmes se cherchant et se repoussant. Les mots de la bannie venaient se fondre dans la lourde atmosphère, notes d’échos à vos pas endiablés. Notes d’échos joyeux à l’idée de ce que chaque porte avait pu contenir. Toutes avaient-elles un gardien comme celui-ci? Ou avais-tu eu du nez et avais-tu pris la bonne? Tu ne te considérais guère comme chanceux et tu aurais bien apprécié que le karma se soit invité avec vous, il aurait trouvé la bonne du premier coup.

L’avantage d’être ami avec, que voulez-vous? L’extase et la joie de ton amie eurent bien vite raison de ton amusement, laissant place à une joie enfantine que de faire danser le géant de pierre sous tes flammes ; celles-ci s’intensifiant tandis que l’air se chargeait un peu plus en soufre et carbone à chaque assaut de ton adversaire. Le temps serait votre ennemi. Ou du moins le sien. Titan n’avait pas ton métabolisme, encore moins ton aisance au feu et ton amour des odeurs suffocantes. A cette vitesse, ses poumons seront fichus avant même qu’elle ne soit qu’une vulgaire statue de chair fondue et carbonisée, triste reflet d’une vie éphémère. Triste reflet de l’Art, paradoxe éphémère et éternel dans le Temps.

Tableaux cramoisis dont les cendres jonchent l’Histoire du monde, rappelant sans cesse son existence. Sa raison d’être. Titan était tout cela et à tes paroles tu la voyait s’agiter. Puis s’affairer, transe d’un génie artistique. D’une folie créatrice s’emparant de son corps et esprit pour ne laisser que ses mains, agiles et précises peindre. Recouvrir les murs abîmés et caducs d’encre jais. Camoufler la misère, leur donner un nouveau visage. Une nouvelle vie. Une seconde existence. L’Art donne. L’Art crée. Sublime. Fait du vieux du jeune. Du jeune de l’inconnu. L’Art est créateur, Dieu et Main créatrice sur l’univers. Prend et modèle. Prend et détruit. Emprisonne dans son spectre les milles couleurs de ce qu’il perçoit. Puis les façonne en de nouveaux concepts. Paysages délurés et subversifs pour ces âmes ; trop arriérées pour comprendre.

Alors tu étais là. Pour les effacer. Sublimer leurs existences au point de non retour. Poussières elles étaient, poussières elles redeviendront. Alléger ce monde de ces fardeaux inutiles, silhouettes consommant sans cesse, écrasant leurs conjoints, se sacrifiant en de vaines causes pour sauver des choses dont tous n’en ont cure. Se poignardant sans cesse aux cris et paroles d’idéaux déformés. Persuadés d’être le pinacle de cette dimension. Être supérieur à qui tout est dû. Ils te faisaient rire. Détruire puis supplier de perdurer en abattant ces autres, là avant eux. Ces autres, étrangers, amis, compères, de qui ils pourraient apprendre. Non, ils sont bien trop égoïstes pour cela. Bien trop sûr de leur pleine puissance et de leurs pleins droits et pouvoirs.

Tu les anéantis. Les annihiles. Points nuisibles sur la carte du cosmos, tâches désagréables obstruant l’avancée des autres civilisations. Parasites nocifs se voulant prédateurs et maîtres de choses qui leurs échappent. Ils ne sont rien. Vulgaires vers que tu annihiles sans sourciller leur apprenant leur rôle et place. L’avait-elle oubliée, cela? La créatrice de ce golem brûlant dont les coups faisaient trembler peu à peu la voûte sombre sous laquelle vous vous trouviez? L’avait-elle oublié pour leur donner autant d’importance à ces cafards? La suie prenait vie, grignotait lentement le pan de mur où la tête bicolore lui donnait liberté. Chaînes et cordes, monochrome désintéressé et monotone, bientôt rehaussé en couleur par le géant qui finissait par t’abandonner quand la bannie annonçait la fin de son tableau, s’improvisant moineau mélodieux et sautillant.

Accaparant toute l’attention du golem qui ne manquait pas moins de t’encastrer dans le mur, future gravure vivante. Le nouvellement nommé Vesuvio s’abandonnait dans une bataille de force brute, l’opposant au brave Prométhée alors que la bannie finissait ses derniers préparatifs te quémandant de l’aide. Tu prêtais dès lors main forte au valet de ta compère, esquivant de temps à autres les valses brusques et pataudes des deux géants, Prométhée ne se démontant guère face à un adversaire plus massif que lui. Cependant affaiblit, force de joyeusement le cuire pour tuer le temps. Spectacle d’un acte volant en éclat, déchiré par la véhémence des deux combattants, paysage radié par la chaleur et le soufre dont les cendres venaient se poser en amas noircis sur le sol, la pièce criant de longues plaintes brisées, pleurant quelques débris sous les coups destructeurs des deux géants.

Tu savourais, laissais tes rubis parcourir chaque mouvement, chaque ronde et échange entre les deux protagonistes, tendant l’oreille aux plaintes subtiles de l’endroit. Souffrance d’être martelé et broyé vif après des années à prendre la poussière et sombrer dans l’oubli. Vous lui redonniez une seconde vie, un dernier moment où il se sentirait enfin vivant. Vesuvio enfin enfermé dans sa cage dimensionnelle, oeuvre vivante et à la fois figée, vous étiez de nouveau parés à repartir. Tu applaudissais ton amie, calmement allongée contre son serviteur, épuisée d’une telle prouesse dont le sourire illuminait encore son visage. Maman ravie de revoir bientôt son fils. Mère ravie d’avoir pu devenir enfant quelques instants.

Tu gardais le silence, trouvant celui-ci poétique dans ce saccage de ruines et cendres, choisissant de continuer vers la porte sur laquelle tu avais jeté ton dévolu, priant que celle-ci vous mène à lui. Titan ne tiendrait guère plus si les pièges venaient à se faire nombreux. Et Saturne serait bien ennuyé que son fils ainsi que sa femme ne lui reviennent point. Tu avais encore à faire, toi, Purificateur. Toi, Régulateur et Surveillant de ces mondes. La porte se fondait en un couloir biscornu et longiligne dont les pavés irréguliers manquaient de nombreuses fois de te faire goûter la terre, les murs se couvrant peu à peu de charbon, une odeur légère de gaz flottant dans les airs.

« Titan, couvre-toi le nez et ne respire pas tant qu’on est pas sorti de ce merdier. Si ce type de gaz ne me dérange guère, je ne veux pas prendre le risque que tu me claques entre les doigts si proches de ton fiston d’amûr! ♫ »

Échos ravis s’écrasant contre les pierres crépites d’un rire goguenard, ce maudit couloir n’en finissant guère. Ou presque. De nouveau des escaliers. Colimaçon singulier, aux marches tantpôt trop grandes, tantôt trop petites de pierres effritées et brûlante, la température ainsi que la teneur en air toxique augmentant à chacun de vos pas. Enfer personnel pour ta personne. Paradis rêvé. Torture pour elle. Tu lorgnais le géant puis la descente au cendre de ce noyau en fusion qu’était le coeur de cette pièce.

« Prométhée, attends ici. Ne prenons pas le risque de détruire les escaliers, ta maîtresse n’encaissera guère plus de contre-temps. »

Sans en dire plus, tu extradais la jeune femme des bras du géant pour la porter à ton tour, t’engouffrant dans le coeur infernal de cette porte, persuadé de ce que tu y trouverais au bout. Persuadé de qui tu y trouverais au bout. Poussé par un instinct ; pulsion de savoir. Certitude. Il était là. Tu le sentais. Le savais.

Tu le savais, oui.

Tes griffes se resserraient autour des bras de la bannie face à cette fresque.
Fresque que tu avais à peine eu le temps d’imaginer, d’un visage connu suspendu dans les airs, à moitié conscient dans cette fournaise, dont les chaînés avaient partiellement fondues sur sa carne, son corps entier devenu tronc d’arbre bon à graver. A modeler. Était-ce encore celui que vous aviez connu? Céleste la jouait donc ainsi. Quels heureux souvenirs te revenaient en mémoire. Des sensations connues, que vous aviez tous deux partagés. Lui comme elle. Les ailes dépliées, tu venais à l’aide de ton rejeton détacher la seconde tête bicolore aux traits tirés. Ravagés par les siècles d’un sauna non désiré.

Charbon sec au dessus d’un brasier continuel. Éternel. Heureusement que tu possédais de la place, déposant le banni comme un sac sur ton épaule, tenant fermement la mère pour lui éviter une quelconque chute sur les dalles brûlantes. Voulait-elle finir comme double face? Tu t’envolais aussitôt, le visage placide, ton esprit trop perdu dans des souvenirs indésirables pour finalement pointer le bout de ton nez face à un Prométhée sage mais inquiet pour sa créatrice que tu lui rendais doucement, déposant avec délicatesse son fils à ses côtés. Les voir ainsi... Tu réprimais un soupir, tournant le dos, cherchant des yeux un raccourci. Quelque chose qui donnerait de l’air à tes deux compères.

« Prométhée, mon cher... Penses-tu pouvoir nous sortir de là? Façon Miley Cirus sur sa boule de destruction? Ta créatrice et son fils ont besoin d’air... Et je ne suis pas hulk! Pas encore! »

Un rire amer, posant tes pupilles carmines sur le visage de pierre marquée du golem, espérant que la création pouvait trouver une sortie ou en créer une, à sa manière.
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MessageSujet: Re: [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]    [Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]  EmptyMer 14 Aoû - 0:16


”Fire of Fires”

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Artwork by David Umlas, Marrilee Ratcliffe and Community Art Makers

Les claquements des mains d’Apyre résonnèrent à ses oreilles puis le silence ponctué des pas lourds de Prométhée qui suivait la guêpe dans ce dédale, traînant le chariot, le petit Igor et sa créatrice dans ses bras. Titan tremblait et se laissait porter, offrant toute sa confiance à Apyre pour poursuivre la mission en espérant que ses forces reviennent vite. Ses yeux étaient mi-clos mais la banni pu distinguer le plafond changer, se rabaisser et les murs se rapprocher, moins solides, fissurés et poussiéreux et étrangement de plus en plus charbonneux. La chaleur se faisait suffocante et déjà Titan toussait. Son nez, ses yeux et ses poumons en feu ne l’avaient pas trompé et Apyre venait confirmer son hypothèse. Il s’approchaient du but, l’enfer était palpable. L’Art, à chaque fois qu’elle fermait les yeux, voyait les gravures de Gustave Doré, lui défilant la Divine Comédie de Dante sous les paupières, douce ironie en cet endroit. Elle hocha la tête les yeux ouverts et posés, larmoyants, sur Apyre en se couvrant le bas du visage d’une main tandis que l’autre se posait sur le torse de son golem. Trop faible pour parler.

Elle observait la procession impuissante, jetant un œil sur le chariot et voyant, rassurée, le petit gobelin en train de se rouler en boule en se cachant le visage pour se protéger. Bien que ces créatures soient bien plus résistantes que Titan à ces conditions, elle n’en restait pas moins inquiète pour lui. La randonnée sinistre s’arrêta en haut d’un escalier traître et tordu, la chaleur se faisant maintenant intenable. Titan se redressa pour venir enlacer Apyre et se laisser porter pour l’accompagner au cœur du brasier, souhaitant plus que tout être aux premières loges, car elle aussi le savait. Il était là.

Ses yeux la brûlaient, sa main toujours devant la bouche à suffoquer. Les larmes striaient ses joues couvertes de poussière, mélange amer de sel, marques de souffrance non pas de son corps mais de son cœur. Les mains de la bannie se resserraient de concert sur Apyre, voyant le spectacle de souffrance et de désolation qu’était son fils, la chair de sa chair, suspendu ici. Un hoquet de douleur lui échappa, culpabilité de ne pas l’avoir trouvé plus tôt, de ne pas avoir pu l’atteindre avant, de le voir souffrir lui, et non pas elle. Elle aurait tout donné pour être à sa place et l’épargner de ce supplice. Un peu de force lui revint, la force venue du fond de ses tripes, celle qui vous tient debout quand tout le reste s'effondre. La voix brisée de Titan résonna dans la pièce.

«Pluton… mon petit...»

Apyre avec l’aide d’Adonis vint détacher et prendre sur lui Pluton. Titan, bien inconsciente de sa propre sécurité, se tendit pour le couvrir doucement de caresses, laissant ses doigts glisser dans ton dos, comme pour être sûre qu’elle ne rêvait pas et que ses sens ne la trompait pas. Le banni la rappela à l’ordre en la serrant plus fort, lui épargnant de s’écraser au sol et de brûler au contact des dalles infâmes, incarnations de l’enfer. Le corps de la bannie tremblait d’impatience et de douleur dans l’attente de pouvoir serrer Pluton contre elle et de le mettre en sécurité loin de sa geôle, endroit de torture perpétuelle. Le tableau de Prométhée enchaîné par Rubens lui revint à l’esprit, ironie perfide lui rappelant la souffrance endurée par son fils comme punition d’être seulement lui même. Elle se jura que Céleste goûterait un jour un bout de cet enfer.

Apyre avait fait vite, ils étaient remontés et aussi rapidement déposés contre le  Golem, sous son égide. Titan ouvrit les bras pour accueillir Pluton contre elle et le cajoler, trop heureuse de le retrouver, se laissant aller à oublier le monde et l’enfer autour d’eux en enfouissant le visage de son petit dans son cou pour pouvoir elle même fourrer son nez dans la tête bicolore inconsciente. Cette petite tête qui lui avait tant manqué. Elle ne pouvait s’empêcher, avec toute la douceur du monde, de le caresser le dos, le visage et les bras, l'auscultant, retraçant sa peau abîmée par tant de souffrance et de torture.

Pendant ce temps le golem recevait ses ordre d’Apyre. Déjà ses yeux de pierre auscultaient le couloir, repérant une belle fissure où il pouvait y glisser le bras. Ce serait un bon début. La créature déposa délicatement la maman poule et son petit dans le chariot auprès d’un Igor inconscient mais vivant. Cette dernière adressa un sourire doux à son golem avant de regarder son ami avec des yeux pleins de reconnaissance et de sollicitude, sachant lire sur sa mine ses pensées. Elle trouvait son bonheur quelque peu injuste car elle lui souhaitait le même.

Prométhée se mit rapidement à l’oeuvre, grattant la pierre friable, élargissant facilement la fissure et frappant ça et là, tel un mineur fou pour créer un nouveau couloir qui montait vers la surface. Se liant aux coups et à la destruction, la voix tremblante de Titan résonna doucement dans le couloir, chantant sa berceuse, entrecoupée de toussotements dus à l’air vicié.

«Mon bébé si joli
Maman veille, mon petit
Ne crains rien, sèche tes pleurs
Viens sur mon cœur
Mon tout petit ♪»

Le sol, les murs et le plafond tremblaient, le golem travaillait d’arrache pied, taupe de démolition improvisée. L’air se faisait légèrement plus frais et plus pur, signe qu’ils étaient sur le bon chemin.

«Tu auras bien le temps
Car certains sont méchants
De connaître les soucis
Et les chagrins durant ta vie ♪»

Quand soudain les travaux de démolition prirent fin aussi rapidement qu’ils avaient commencé. Seul le bruit des cailloux glissant et roulant au sol se faisait entendre, même Titan à l'affût ayant arrêté de chanter, puis les pas lourds du golem qui les rejoignait enfin. Il prit le chariot entier dans ses bras, portant tout son petit monde avec lui. D’un signe de tête, il fit signe à Apyre pour lui demander de le suivre avant de s'engouffrer de nouveau dans ce tunnel fraîchement creusé. Il n’était pas long et étonnement déboucha sur un autre tunnel plus haut qui semblait grimper et la chanson reprit, plus douce s’il était possible de la faire.

«Tu es mon doux trésor
C'est toi seul que j'adore
Toi la raison de ma vie
Bébé joli
Oui mon tout petit  ♪»

Dans ce nouveau lieu, l’air semblait enfin pur et frais, on pouvait presque percevoir un léger courant d’air. La chance leur souriait, ils pouvaient suivre la montée et l’air frais pour retrouver la surface. Le tunnel tournait et virait mais toujours en montant.

«Tout petit, tout petit.  ♪»

Puis enfin des cris, de la douleur et du chaos. Ils étaient à la maison. Ils étaient à la surface.
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[Violence] Avez-vous déjà vu...? || Ft. Titan [Phase 3]
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