Sa main plongeait dans sa poche pour en sortir un trousseau de clé. Il en saisit une, en particulier, et l’utilisa pour ouvrir la serrure. Son autre main tenait un énorme livre, pris pour s’occuper en attendant les clients. Surtout, qu’Ariel ouvrait très tôt, peu après l’aube, pour satisfaire les plus matinaux. De ce fait, les premières heures étaient souvent désertes.
La porte déverrouillée, il la laissa grande ouverte, comme à son habitude. Les visiteurs encombrés par le linge, ne pouvait pas forcément se permettre de l’ouvrir. Et, quand vous entriez, vous pouvez remarquer que toutes les machines étaient à votre droite. De l’autre côté, se trouvait quelques sèches linges mais moins nombreux. Au centre, un banc bleu ciel, rembourré avec des dossiers. Il était double, l’appui se trouvait au milieu.
Au fond, le murs était peints et portait une fresque, symbolisant une immense vague savonneuse, avec une machine à laver, surfant dessus. Derrière elle, bien moins visible, Ariel avait aussi été peint, dans cette même activité (et sous forme humanoïde) mais dans une position différente. A vrai dire, tous les murs étaient peints mais c’était le seul visible.
Devant celle-ci, dans un coin pour éviter de la cacher, un fauteuil trônait. Semblable au banc avec des accoudoirs, c’était sur celui-ci que s’asseyait le roux pour avoir une vue d’ensemble sur la pièce. Et, encore toujours, il s’y installa. Mais avant, Ariel avait suivi son rituel du matin, vérifier les réserves de lessive, la fonctionnalité des diverses machines présentes. Et, comme tout allait bien, il ne restait plus qu’à attendre.
C’est ainsi que son livre pris tout son sens. Il l’occuperait dans l’attente de clients, et encore, quand ils auraient besoin de son aide. Quelques heures passèrent. Et, une première personne l’interrompit, une adorable petite fille blonde. Avec un grand sourire, le roux se leva et se rendit devant la machine. Celle-ci ne comprenait pas comme ça fonctionnait. Ainsi, Ariel lui fit sa lessive et lui apprit par la même occasion, les différents sens des boutons.
Liv
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Sujet: Re: (Liv&Ariel) Raz-de-marée savonneux Mar 23 Avr - 12:00
Eurêka
Une simple idée. Comme bien souvent, ce n’est qu’une simple idée qui t’a maintenu éveillé une bonne partie de la nuit, avant que l’épuisement prenne le relais. Cette même idée qui t’a réveillé à nouveau aux aurores, bien avant que ton alarme ne sonne, te permettant d’assister à un nouveau spectacle matinal bien différent de celui que tu admires tous les matins.
Cette idée, cette simple idée, c’était celle d’un mécanisme qui pouvait te permettre d’ouvrir ces grands stores tout en haut de tes murs. Tu pourrais alors laisser entrer encore plus de lumière dans ta maison faite de bric et de broc, et Dieu que tu as hâte de voir un tel résultat. Et puis ce même mécanisme, tu pourrais t’en servir dans de nouveaux jouets, bien entendu ! Ca ne serait pas plus mal de pouvoir proposer un peu de nouveauté dans ta boutique – même si tu n’as absolument pas peur de faire faillite.
Alors, cette simple idée, tu t’es mis en tête de la réaliser. Après avoir assister au ballet des reflets et des couleurs, tu t’es mis à ton bureau et à commencer à cogiter, réalisant croquis après croquis, plan après plan. Rien ne te convient et tu es à deux doigts d’abandonner, Liv, n’ayant pas la force de caractère requise pour une telle entreprise. Tant pis, tu as su vivre sans cette lumière venant des toits, tu saurais en faire de même pour l’éternité qui s’annonce. Ah moins que.
Ah moins que tu ne trouves un mécanisme semblable, sur lequel baser ton idée. Quelque chose qui tourne mais n’a pas de pistons, n’est pas une roue. Quelque chose qui tourne. Tu te retournes la cervelle, sentant le début d’une idée se cacher sous ces mèches blanches. Quelque chose qui tourne. EURÊKA. Tu finis par trouver et te lèves, triomphant, renversant au passage ta tasse de café. N’y prêtant aucune attention, tu attrapes en vitesse tes affaires – quelques crayons, une paire de lunettes et ton carnet – puis ton manteau et ton sac de linge sale, car autant faire d’une pierre deux coups.
La matinée est déjà bien avancée quand tu ouvres la porte de la laverie. L’endroit est calme et à part deux clients tu n’aperçois personne, ce qui te convient parfaitement – les foules ce n’est pas pour toi. Sans attendre plus longtemps, puisque tu es en plein milieu du passage, tu t’avances en direction de l’une des machines et commence à y rentrer ton linge.
Une fois que c’est fait, et que la machine est en route, tu te mets en quête du propriétaire. Ariel n’est jamais bien loin et, en effet, tu ne tardes pas à le trouver assis dans son fauteuil habituel. Tu l’aimes bien Ariel, même si vos conversations ne dépassent que rarement les politesses et autres banalités sur la météo.
« Hm. Bonjour. » commences tu d’une voix que tu espères assurer. Tu sais que la question qui te trotte en tête n’est ni habituel ni tout à fait acceptable, et tu as bien du mal à savoir comment la poser. Avoir l’air assuré te semble donc un bon point pour espérer avoir la confiance du jeune homme. « Vous allez bien depuis la dernière fois ? Dites moi, vous avez changé quelque chose, non ? Non, ce n’est sûrement qu’une impression, pardon. » murmures tu, te rendant compte de ta bêtise.
Le gérant te répond, enfin sûrement. Pour être sincère, tu n’écoutes que d’une oreille distraite, cherchant toujours les mots pour arrêter de tourner autour du pot. Il se passe une minute qui te semble en être cent – peut être est il passé cent minutes dans ce cas-là ? - avant que tu ne reprennes enfin la parole.
« Je voulais vous demander. Est-ce que … Est-ce que je pourrais démonter l’une de vos machines, s’il vous plaît ? J’aurais besoin d’observer les mécanisme, pour un projet sur lequel je travaille. Oh ne vous en faites pas, je remontrai tout à la fin et il n’y aura aucune différence avec les autres ! Je n’ai pas l’intention de casser quoi que ce soit. » finis tu, maladroitement, les yeux rivés sur le sol.
GASMASK
Invité
Sujet: Re: (Liv&Ariel) Raz-de-marée savonneux Sam 11 Mai - 10:05
RAZ-DE-MARÉE SAVONNEUX
Avec Liv
Ses yeux se levèrent du livre pour se poser sur l'inconnu, enfin, une connaissance. Ariel avait toujours un peu de mal bien qu'il tentait de son mieux de retenir les noms et les visages de ses clients. Lui, c'était Liv? Liv, oui ! Une information supplémentaire sur lui? Le gérant n'en pensait pas en connaître. Tant pis, il verrait bien pourquoi celui-ci l'abordait car sa machine en route, il ne voyait aucune autre possibilité. L'esprit limité d'une machine à laver..
Après les salutations de Liv, le gérant de la laverie le lui rendit, répondit à ses premières questions, plissa les yeux à l'énoncer de cette nouveauté? Son cerveau se mit en marche pour trouver à quoi faisait référence l'homme. Or, il frôla la surchauffe et abandonna cette question, la laissant sans réponse à jamais car autre chose attira son attention, la demande de Liv. Ses sourcils se froncèrent.
Pourquoi voulait-il démonter une machine? Pourquoi voulait-il lui faire du mal? N'étaient-elles pas assez bien, assez performantes à son goût? Désirait-il juste lui piquer son mécanisme innovant, unique au phare pour devenir son principal concurrent? Les questions fusèrent sans qu'aucune réponse ne s'imposent. Ainsi, un long silence s'imposa dans la conversation.
« Je sais pas. Vous voulez faire quoi avec les données ? Et, puis, c’est pas gentil de faire du mal à des machines innocentes ! Ta maman ne te l’a jamais appris ? » Ariel marqua une pose. « Je vais accepter. Je pense que je peux te faire confiance. Tu vendras pas les plans à mes ennemis, n’est-ce pas ? »
Un soupçon d’inquiétude se glissa à la fin de sa phrase. Or, le gérant le balaya, posa le livre à côté et se leva pour faire face à son interlocuteur. Il lui demanda de le suivre et l’emmena à l’arrière boutique car les clients n’avaient besoin de les voir à l’œuvre lors de cette opération délicate et minutieuse. Ariel ferma la porte derrière eux et désigna une machine qui trônait dans l’endroit sombre et presque lugubre endroit.
« Je viens de la réparer mais on peut la démonter si tu veux. Je t’expliquerais le mécanisme et tout ce que tu veux savoir dessus ! »
Elle trônait au milieu de la salle. Tout autour des étagères avec plein de choses très étranges allant de plantes, d’insectes, de trucs impossible à identifier. C’était sa réserve à saveur qu’il pensait rarement à remplir mais là, c’était le cas. Tant mieux, non ? Liv pouvait admirer les coulisses de la laverie. En plus, il y avait un robinet, quelques verres, une plaque de cuisson et deux assiettes.
GASMASK