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 Too glam to give a damn || Ft. Sornette

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Aven
Aven
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MessageSujet: Too glam to give a damn || Ft. Sornette   Too glam to give a damn || Ft. Sornette EmptyMer 22 Mai - 22:21


What i like about photographs is that they capture a moment that’s gone forever, impossible to reproduce.

I do a thing called what I want.

Voici quelques jours que tu te baladais dans les alentours du village, tentant avec difficulté de comprendre ce vide immense qui prenait un peu trop de place dans ta caboche. Rien ne te parlait. Que ce soit telle ou telle échoppe. Telle ou telle rues. Aucun visage familier. Tu te sentais comme transporté dans un monde où tu n’avais jamais été. Le Phare que tu avais connu... N’était point ainsi. Avais-tu glissé d’une dimension à une autre? Existerait-il un autre Phare, loin de celui que tu as connu? Tu ne cessais de retourner toutes ces questions dans ton esprit, sans en trouver la moindre piste. Puis il te manquait. Ce frère. Tu ne l’avais toujours pas retrouvé. Tu cherchais un fantôme, visiblement.

Nombreux étaient ces regards interloqués face à ton dessin de lui. Il était très bien ton dessin! Simple, épuré, sobre. Oui, non, un enfant de trois ans dessinerait bien mieux que toi. Mais ce n’était guère ta faute si les gens ne reconnaissaient pas ton talent artistique! Tu soupirais, jouant avec tes cheveux ébènes. Aujourd’hui, tu te sentais femme et te voici donc dans ta magnifique robe noire ornée de rubans rouges. Mettant l’accent sur ta peau porcelaine qui contrastait déjà avec ta tignasse corbeau. Tu t’étais légèrement maquillé, soulignant ton regard rubis, peignant tes ongles d’éclats amarantes. Tu te sentais bien ainsi, léger.

Tu avançais d’un pas dansant, faisant claquer tes talons, chantonnant, un sourire joyeux fendant tes commissures. Tu avais décidé de continuer de faire le tour du village, voir si tu n’avais pas raté quelques recoins. Voir si tu ne le retrouverais pas. Tu gardais précieusement sa photo avec toi, en plus de ton croquis digne d’un Picasso. Personne n’avait jamais soupçonné ton genre. A vrai dire, tu étais androgyne et pouvais parfaitement passer d’un bord à l’autre sans problèmes. Tu avais appris les gestuelles sociales de chaque genre, leurs manières et t’étais créée cet avatar féminin, en total accord avec qui tu étais.

Tu t’adorais ainsi. Tu adorais les robes que tu pouvais porter, que tu confectionnais avec soin durant tes heures perdues. Et tu en avais beaucoup à perdre tant que tu ne l’aurais pas retrouvé. Tu avais laissé ta faux à l’entrée du village. De toute manière, qui voudrait la prendre? Et qui pourrait? Telle l’arme qu’il possédait, tu étais le seul à pouvoir la prendre sans souci. Ta faux, c’est un peu Mjöllnir du MCU. Il fallait en être digne et surtout sacrément masochiste pour vouloir la manier. Tu ne diras rien, tu laisseras la surprise à ceux qui veulent s’essayer. Tu riais pour toi-même, tes prunelles carmines étant attirées par bien des oiseaux. Ils étaient là, tournoyant autour d’un bâtiment, des lettres au becs.

Une sorte de poste à la Poudlard? Peut-être possédait-elle des hiboux? Tu adorais les hiboux! Tu te précipitais vers le structure, tenant ta robe des deux mains pour éviter de chuter, venant te planter devant le bâtiment qui possédait plusieurs étages. Tu te raclais la gorge, t’essayant à imiter le hululement de certains  oiseaux. Ils n’étaient pas si terribles. Pas franchement beaux mais pas de quoi devenir sourd. Forcément, les piafs se moquaient un peu de toi, te défigurant, ce à quoi tu gonflais les joues, boudeur. Néanmoins tu étais curieux et une fenêtre ouverte en hauteur t’interpellait. Sans prêter attention à quiconque autour de toi, tu retirais tes talons dont tu coinçais les lanières entres tes lippes glossées, entreprenant l’escalade jusqu’à la dite fenêtre.

Tu avais toujours été un excellent grimpeur et acrobate. Comme ton frère! Vous aviez tant en commun. A y penser, te voilà qui souriais comme un idiot, finissant de te hisser pour poser la pointe des pieds dans un endroit bien curieux. Une salle emplie de chapeaux! Partout! A droite, à gauche, à tes pieds, suspendus... Un fanatique de chapeaux vivait ici ou bien? Tu te rechaussais, te déplaçant avec grâce et délicatesse dans la pièce, balayant celle-ci des yeux. Quel endroit singulier! Tu saisissais des chapeaux, t’amusait à les porter sur ta tête pour ensuite te reluquer dans ton miroir de poche.

« Hideux! Méphénésine est fort laide avec cela! »

Lâchais-tu d’une voix douce et pourtant si dramatique. Des années à travailler ta voix pour rester dans son rôle. Tu jetais dès lors le chapeau en essayant d’autres à la suite, t’observant toujours dans le miroir.

« Laid, laid, laid et laid! »

Long souffle que voici. Ce malade de chapeaux n’avait-il donc point de goût? Tu pourrais reprendre toutes ces horreurs et en faire de belle choses, toi! Seulement un chapeau attira ton oeil. Plus grand que les autres. Beaucoup plus grand. Et Vert. Tu adorais le vert! Mais celui-là était moche. Comme tout entre ces quatre murs. Sauf toi. Toi, tu es belle. Tu t’en approchais, posant ton index dessus, intrigué.

« Mais qui peut donc porter une telle chose? Un gnome complexé de sa taille? »

Tu étais toi-même petit, mais n’avait guère besoin d’artifice ; si ce n’est que tes talons, pour te faire paraître plus grand. Penchant la tête, tu baillais longuement, t’étirant pour soudainement sauter sur le dit chapeau, t’affalant dessus de tout ton poids.

« A défaut d’être joli, Méphénésine le trouve confortable! ♥ »

Tu te laissais choir dessus, levant les bras vers le plafond pour admirer tes ongles joliment colorés.

« Peut-être que Méphénésine aurait dû les faire noirs... »
@Sornette
Trouve tes chapeaux hideux en #5A0A0A
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Sornette
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MessageSujet: Re: Too glam to give a damn || Ft. Sornette   Too glam to give a damn || Ft. Sornette EmptyVen 24 Mai - 0:12

La rencontre avec Lecter s'était déroulée il y avait deux jours. Ou cinq ? Comment garder la notion de temps alors que je n'avais pas fermé l’œil depuis. Des jours sans parvenir à dormir et mes rares moment de repos étaient emplis de vision horrifiques, de monstres informes, de cris d'horreur et de visages ensanglantés. Je me réveillais en sueur et me jurais de ne plus dormir... jusqu'à ce que je m'assoupisse à nouveau et que les cauchemars reprennent. Je ne devrais pas être effrayé de la sorte par ce monstre... Je pouvais rester loin de lui et faire profil bas. Mais ce qui me rongeait vraiment, c'était l'absence de mon livre. Je m'étais rendu compte de mon erreur en arrivant dans ma chambre quelques jours plus tôt, furieux contre moi-même et contre ce démon qui se délectait de mon malheur. J'avais passé mes nerfs sur mes chapeaux et ouvrages, tout avait volé à travers la pièce et s'étalait de manière chaotique sur le plancher. Mon chevalier de chiffon m'avait rejoint, il m'avait ramené ma pipe. C'était gentil de sa part mais ça n'avait pas suffit à me calmer. J'étais désorienté à ce moment-la, j'avais besoin de quelque chose pour me rassurer.
Rien dans ma cape, rien dans ma bibliothèque. J'avais à nouveau retourné toutes les affaires de ma chambre, pris de panique cette fois. Mon précieux livre, je l'avais laissé là-bas ! Jamais je n'avais couru aussi vite. Il était peut-être encore dans l'herbe ? Quelqu'un avait-il eu la gentillesse de le ramasser. Là, il devait être là ! Au pied de l'estrade, dans la plaine des clameurs. Quelque part, dans les environs, mais où, OÙ ? Combien de temps avais-je passer à examiner chaque recoin, interroger chaque passant pour récolter des renseignements. Il m'avait fallu un certain temps pour me rendre à l'évidence : ce monstre l'avait pris. J'étais rentré chez moi et n'en étais plus ressorti. Les cauchemars étaient apparus à ce moment-la. Pas parce que j'avais égaré mon existence mais bien parce que je savais que pour la récupérer, il me faudrait à nouveau affronter Lecter.

Voilà des jours que j'étais blotti dans un chapeau beaucoup trop grand pour moi. Il était pratiquement impossible à porter mais pour s'y réfugier, il n'y avait rien de mieux. Je ne l'avais pas quitté depuis, à quelques exceptions près : j'étais trop faible pour aller où que ce soit et le peu d'énergie que je parvenais à rassembler servait à donner vie à des serviteurs temporaires. Chacun avait sa tâche : "acheter du pain", "ouvrir la fenêtre", "remplir la carafe d'eau"... Au début, mes poupées en trop avaient suffi mais rapidement, les chapeaux, manteaux et écharpes avaient mis la main à la pâte. Tous s'affairaient à me maintenir en vie alors que je ne demandais qu'à mourir dans mon chapeau trop grand. Les heures et les jours passèrent et de moins en moins d'objets s'animaient. Je leur ôtait ce souffle de vie que je leur avait cédé et bientôt, seul mon fidèle chevalier se mouvait dans la pièce. Je me demandais s'il s'inquiétait pour moi. En fait, je me demandais si une seule personne s'inquiétait pour moi... Personne ne me rendait visite habituellement, alors pourquoi cela changerait-il ?

***

Je me trouvais dans la forêt, il faisait sombre et les arbres avaient une allure inquiétante. Tout était entouré d'une lumière rouge oppressante et des hurlements bestiaux se rapprochaient, encore et encore. Mais ce qui sortit des buissons n'avait rien d'un loup, c'était bien pire que cela. Des dizaines d'araignées sortirent des fourrés pour se jeter sur moi. Mes cris redoublèrent quand je me rendis compte que les arachnides étaient des globes oculaires sur pattes qui tentaient de me clouer au sol. Il en arrivait de plus en plus et elles me recouvraient, m'empêchait de respirer, de remonter à la surface. Je tentai de me réveiller mais la sensation d'écrasement ne disparaissait pas. Je poussai un cri étouffé en agitant les jambes. Coincé dans mon chapeau, je manquais d'air et de repère, incapable de voir la menace. Finalement, je réussis à rouler sur le côté et le poids s'écrasa à côté de moi. Vite ! Sortir de là ! Je pris une grande bouffée d'air en sortant du chapeau et je reconnus avec soulagement ma chambre. J'étais revenu, j'avais survécu au cauchemar. Mes yeux glissèrent sur le côté et mon coeur manqua de sortir de ma poitrine sous l'effet de la surprise. Qui c'était, cette fille ?! Je poussai un cri suraiguë en me reculant brusquement, si brusquement que l'arrière de ma tête percuta l'étagère en bois massif qui se trouvait derrière. La douleur éclata dans mon cerveau et masser le lieu d'impact n'aida pas à aller mieux. Je ne quittais pas la fille du regard. Qui c'était ? Comment elle était arrivée là ? Et qu'est-ce qu'elle devait penser ? Je devais faire peur à voir avec des cernes sous les yeux et mes vêtements inchangés depuis des jours. Mes pensées n'arrivaient pas à se réveiller, mes réflexions étaient brumeuses. Il me fallut un certains temps pour parvenir à articuler ces simples mots.

- Tu es qui ?

Ma voix était cassée, voilà trop longtemps que je n'avais pas parlé. Cela ne me ressemblait pas.
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Aven
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MessageSujet: Re: Too glam to give a damn || Ft. Sornette   Too glam to give a damn || Ft. Sornette EmptyVen 24 Mai - 23:07


What i like about photographs is that they capture a moment that’s gone forever, impossible to reproduce.

I do a thing called what I want.

Tu aurais aussi pu les faire en violet... C’était fort joli le violet! Tu aurais pu les assortir avec les points qui couvraient tout ton corps. Sauf quand tu te sentais femme, là tu retirais ceux du visage et des mains. Sinon, tu serais grillé. Et ce ne serait guère amusant. Tu te perds dans tes pensées, détaillant tes mains, te demandant ce que pourrait faire ton frère, s’il était là. Peut-être se jouait-il encore du monde. Peut-être causait misère ci et là, comme toujours. Il ne s’ennuyait jamais, toujours un jouet à embêter ou torturer. Il te manque, n’est-ce-pas? Et tu ne t’y fais pas vraiment. Tu lâchais un soupir avant de sentir ton matelas s’agiter. Il était vivant? Tu papillonnais des mirettes avant de te décalant en te faisant plus ou moins pousser par ce qui se trouvait sous l’immonde chapeau. Ou plutôt dedans.

Un gnome! Un gnome pas très viril, vu le cri qu’il venait de lâcher en te voyant. Tu te défigurais. Tu avais une poussière? Un bouton incongru? Tu sortais ton miroir de nouveau, remettant ta frange. Fausse alerte, tu étais toujours aussi belle! Tu restais muet, observant le gnome mal réveillé et quelque peu... Beaucoup plutôt, négligé. Le chapeau ouvrait vers une dimension parallèle où il avait été prisonnier tel Crusoé pour être dans un état aussi déplorable? Plus tu le détaillais, plus tu hésitais à le qualifier de mort-vivant. Quoique trop vivant et pas assez mort. Voilà un étrange cas! Tu le détaillais ouvertement, penchant la tête pour laisser tes rubis lui courir dessus. Inquiet. Sur les nerfs. Tout son corps criait qu’il ne pouvait plus. C’était un camé?! L’état du lieu faisait sens à présent. Tu ne perdais pas ton sourire malicieux, haussant un sourcil à sa question, pour te relever, époussetant ta robe.

« En voilà des manières d’accueillir une demoiselle, mon cher! »

Rouspétais-tu, faussement râleur, avant de plonger tes pupilles carmines dans son regard éreinté. Par quoi était-il passé? Avait-il affronté la Mort? Ce n’est guère assez terrible, cela! Quoi donc, alors?

« Méphénésine est Méphénésine! Et toi, qu’es-tu? Un gnome génie des chapeaux? Vu que Méphénésine t’a trouvé, tu vas lui accorder des voeux, dis? ♥ »

Tu riais, innocent, avant de tourner les talons, cherchant des yeux des vêtements propres pour le nain des chapeaux. Tu n’aimais pas voir quelqu’un habillé de la sorte. Et lui, il cumulait. Négligé et moche! Tu le traînerais bien avec ta personne pour un relooking express. Tu commençais à explorer, ne te gênant point pour fouiller, te moquant bien de n’être guère chez toi.

« Monsieur le nain a bien une sale mine! Tu as vu la Mort ou bien? Méphénésine ne savait pas qu’il existait des génies des chapeaux! Ils ont tous aussi mauvais goût? »

Tu riais, léger, finissant par dégotter ce qui ressemblait à des vêtements taille lilliputienne. Ils semblaient propres eux! Tu allais dépoussiérer le gnome. Il te devait des voeux et un gnome défoncé, c’est un gnome qui fera de la mouise avec tes voeux! Tu lui jetais les vêtements propres dessus, nullement embarrassé.

« Monsieur le gnome devrait se changer, il n'est pas des plus présentables ainsi. Méphénésine a failli te prendre pour un drogué! »

Un énième sourire innocent tandis que tu t’asseyais sur le rebord de la fenêtre, croisant les jambes pour jouer avec tes mèches ébènes, chantonnant doucement d’une voix mélodieuse.

« ♪ And we will never come back so, fuck everyone, all of it. Everything, oh... ♪ »
@Sornette
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