Petite peluche ~ Coton

C'est un petit garçon du nom d'Elias qui lui donna la vie. Un petit garçon nerveux, timide-- facilement effrayé par les nouvelles choses, les nouvelles personnes. Il avait de la noirceur dans le coeur, Elias. Bien cachée au fond de lui-- sa veilleuse l'a toujours su, malgré son innocence, elle ne savait que trop bien que la vie n'avait pas été simple pour lui, qu'il n'était autrefois pas aussi heureux qu'il aurait du l'être. Une grande détermination envahissait la petite: Il méritait le bonheur, alors elle lui apporterait, jour et nuit, pour toujours et à jamais. Coton était parfaite pour lui, ils étaient une paire soudée du début jusqu'à la fin. Elle le réconfortait, le calmait, et lui permettait de s'ouvrir un peu plus aux autres, un jour à la fois. Ils étaient amis de jeux, amis de sieste... des amis pour la vie, non ? Elle l'espérait. Elias, c'était sa personne préférée, sa vie toute entière tournait autour de lui. Son côté enfant la rendait plus que dépendante, malheureusement.

Alors que lui vieillissait, elle ne changeait pas d'un pouce, ce qui ne les empêchait pas d'être les meilleurs amis du monde. Elias a toujours gardé son coeur d'enfant, une certaine créativité, et par dessus-tout, une grande douceur, amplifiée par un grand amour des peluches, et de Coton, surtout. En cadeau, un jour, Coton a reçu une peluche de la pars d'Elias, un petit ourson tout doux qui l'accompagne, même encore aujourd'hui, dans ses aventures-- elle l'adore. Leurs jours étaient hauts en couleurs ! Elias était patient avec sa petite veilleuse, qui n'a jamais vieilli comme lui. Il jouait avec elle comme au premier jour, simplement heureux d'être là à ses côtés. Parfois, il pensait au futur, Elias-- il savait qu'il devrait partir, un jour, la laissant seule. Elle le savait, aussi-- mais ils préféraient ne pas aborder le sujet. Chaque moment passé ensembles était important, précieux-- pourquoi le gaspiller à pleurer pour les jours futurs ? Coton, dans toute sa naïveté, espérait que ce jour n'arrive jamais, que le jour de son départ était encore si loin... mais il continuait de vieillir, jour après jour. Leur temps de jeu était compté.

... Mais le miracle, celui qu'elle espérait tant, n'est jamais arrivé. La journée où Elias est parti, (à ses 18 ans, il n'a jamais voulu partir de son plein gré) l'on aurait pu croire que c'était une journée normale, à l'extérieur. Ils passaient encore tout leur temps ensembles, la paire n'étant jamais brisée, toujours à jouer et passer du bon temps ensembles... mais ils se forçaient un peu plus qu'à l'habitude, à vrai dire. Ils souriaient peut-être, au début de la journée, mais leurs regards n'avaient jamais été aussi ternes. Le dernier câlin, les sanglots interminables-- Coton s'en souvient encore. "Je ne t'oublierai jamais", qu'il avait dit. "Un jour, on se retrouvera, promis.", pour la rassurer, sans doute. Elle y a cru, s'accrochant à son petit ourson.

Mais il n'est jamais revenu. Elle l'attend encore, en pleure encore. Elle n'aime pas être seule, est effrayée par cette solitude qui la ronge de l'intérieur. La paire était brisée, séparée, jusqu'au moment où le miracle se produirait.

... Mais le miracle n'est jamais arrivé, sans doute n'arrivera-t-il jamais. Mais ça, elle refuse d'y croire, de se l'admettre. Pour se remonter le moral, elle l'imagine vivre une belle vie, être heureux, où qu'il soit. La petite s'est alors promis d'être grande et forte-- de l'attendre avec un grand sourire, plein d'amis... ce n'est pas toujours facile, mais elle y croit.

Brille brille, petite Coton
Coton est capable d'éclairer ses alentours, ce qui est évidemment plus efficace lors de la nuit. Elle émane une plus ou moins forte lumière, parfait pour ceux ayant peur du noir... comme elle-même. Elle est un peu une petite lanterne ambulante... sans, évidemment, la peur de se brûler, elle est douce.

Couverture de protection
Coton est une veilleuse-peluche qui aime apporter un sentiment de sécurité aux gens effrayés, que ce soit quelqu'un d'autre ou elle-même. Elle peux donc créer une sorte de bouclier de protection, qui ressemble, à l'extérieur comme à l'intérieur, plus à une grosse couverture qu'autre chose, prête à protéger des vilains cauchemars et des monstres sous le lit. Une couverture, ou un fort en couverture, avec un peu d'imagination. Son apparence innocente ne change pas le fait que c'est réellement un bouclier, cependant.